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Une légère augmentation de la fécondité et une plus grande espérance de vie : ce sont les deux « tendance positives » que révèle la Commission européenne dans son troisième rapport sur la démographie de l'Union publié en coopération avec Eurostat (le précédent datant de 2008). Le taux de fécondité de l'Europe, qui a atteint le seuil des 500 millions d'habitants en 2010, reste faible dans son ensemble (1,6 enfant par femme) et insuffisant pour assurer le renouvellement des générations. Néanmoins, la Commission européenne note que celui-ci a progressé (il était de 1,45 enfant par femme en 2002). Le taux de fécondité pourrait même « grimper à plus d'1,7 si les ajustements pour le report des naissances (…) sont pris en considération ». Aujourd'hui « la très faible fécondité -inférieure à 1,3 enfant par femme- n'est plus de mise dans l'ensemble des États membres », assure la Commission. Selon le rapport, « la progression modeste de la fécondité est le résultat de modèles quelque peu nouveaux en termes de schéma familial : des pays avec moins de mariages, davantage de concubinage, plus de divorces et une moyenne plus élevée de l'âge des femmes au moment de l'accouchement ». Tous ces éléments « tendent à engendrer une fécondité plus élevée ».
« Sans la crise, les naissances auraient sans doute pu être encore plus nombreuses en 2010 et l'indicateur de fécondité dépasser deux enfants par femme en métropole, » conclut Gilles Pison dans la dernière étude de l'Ined « Population & Sociétés » n°476, publiée jeudi 24 mars 2010, et concernant l'impact de la crise économique sur la démographie. Gilles Pison (Ined) constate en effet qu'en dépit de la crise, les naissances sont restées nombreuses en France : 797 000 naissances en 2010 en métropole ce qui porte l'indicateur de fécondité à 2 enfants par femmes en 2010 (contre 1,99 enfant en 2009). Une évolution qui a surpris au regard de ce qui s'était passé jusqu'à présent lorsque l'économie avait connu des chocs : à chaque fois que le PIB français a reculé depuis 1950, le nombre de naissance (qui est toujours resté compris entre 700 000 et 900 000 dans ce pays) a également baissé à quelques exceptions près dans les années 1950. C'est d'ailleurs ce qui s'est produit aux États-Unis, dont l'indicateur de fécondité était de 2,12 enfants par femme en 2007 au début de la crise, puis 2,08 en 2008 et 2,01 (estimation provisoire) en 2009. L'Ined note qu'il « pourrait encore baisser en 2010, car les naissances entre juillet 2009 et juin 2010 s'avèrent déjà 3 % moins nombreuses que celles des 12 mois précédents ».
Au 1er janvier 2011, la population de la France (en comprenant la métropole et les départements d'outre-mer) a atteint la barre des 65 millions d'habitants. La France comptait 60 millions d'habitants en 1999 et 55 millions en 1981. Ce qui signifie que la population française a gagné, en l'espace d'une génération, 10 millions d'habitants. D'après les dernières données publiées par l'Insee hier, mardi 18 janvier 2011, la population allemande (aujourd'hui 82 millions d'habitant) n'a progressé dans le même temps que de 4 millions d'habitants et celles du Royaume-Uni ou de l'Italie qui comptaient à peu près autant d'habitants que la France au début des années 80, lui sont désormais inférieures de 3 ou 4 millions. S'il l'on intègre les 795 000 habitants des collectivités d'outre-mer, la population de l'ensemble des territoires français atteint 65,8 millions. Comme le soulignait l'Ined il y a quelques jours (AEF n°250979) l'essentiel de l'accroissement de la population chaque année (et c'est notamment le cas en 2010) est du au solde naturel plus qu'au solde migratoire (1).