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Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités et de la cohésion sociale et Marie-Anne Montchamp, sa secrétaire d'État, accompagnées des quatre présidents des groupes de travail thématiques constitués début février (Annick Morel, Évelyne Ratte, Jean-Michel Charpin et Bertrand Fragonard) ont présenté, ce jeudi 14 avril 2011, les éléments de la campagne nationale d'information qui sera menée dans les médias et sur le terrain dans les prochaines semaines sur la prise en charge de la dépendance. Autour du thème générique « dépendance des personnes âgées, nous sommes tous concernés », la campagne presse s'articulera autour d'annonces dans la presse écrite, de quatre messages radio et d'un site Internet sur lequel les Français sont invités à s'exprimer. Parallèlement, seront organisés entre le 18 avril et le 20 juin 2011, 26 débats interdépartementaux et 4 débats interrégionaux (Nantes, Bordeaux, Marseille, Strasbourg) pour permettre aux citoyens qui le voudront d'entrer concrètement dans ce débat.
Au conseil exécutif du lundi 11 avril 2011, les représentants du Medef ont approuvé un projet de « réforme de la prise en charge de la dépendance ». Ce document qui se présente sous forme de 20 propositions « pour concilier solidarité, innovation et responsabilité » entend promouvoir le développement d'un « partenariat public-privé global ». « Pour satisfaire les besoins de financement complémentaires nécessaires d'ici à 2030, de l'ordre de 8 à 10 milliards d'euros », le Medef préconise, « en complément de la solidarité nationale, la mise en place d'une solution assurantielle universelle ». Au cours de ce même conseil, les représentants patronaux, tout en constatant la réalité de la reprise économique, se sont inquiétés des effets à venir de l'envolée du prix du pétrole. Par ailleurs, à la veille de discussions qui s'annoncent difficiles sur le partage de la valeur ajoutée, Laurence Parisot a plaidé une nouvelle fois pour « la suppression du forfait social » et pour la mise en place d'une « formule simplifiée combinant l'intéressement et la participation », qui devrait être accessible à un plus grand nombre d'entreprises. Cela dit, la présidente du Medef a aussi plaidé la cause de la rémunération du capital en expliquant notamment que le rendement de 3 % à 3,5 % pour les grandes entreprises cotées « n'a rien d'extraordinaire ».
A mi-parcours du débat national démarré en février et qui doit s'achever fin juin avec le dépôt d'un projet de loi, on sort selon la secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, Marie-Anne Montchamp, de la phase de diagnostic pour entrer dans le débat proprement dit et l'élaboration des propositions. A ce stade et conformément au vœu du chef de l'État toutes les options restent a priori ouvertes sur un sujet dont on discerne toujours aussi mal le contours. Un sujet, au surplus, qui tend à se politiser si l'on en juge par le projet socialiste qui oppose à la logique d'un « risque » couvert au moins partiellement par l'assurance privée, une logique de solidarité passant par l'ouverture d'un « droit universel à la compensation de la perte d'autonomie » assurant une prise en charge collective de la dépendance avec un « reste à charge » limité aux frais d'hébergement et une gouvernance articulée autour de Maisons de l'autonomie, constituées à partir des actuelles Maisons départementales des personnes handicapées et des Clic (Centres locaux d'information et de coordination)....
Marie-Anne Montchamp, secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale et le député Pascal Terrasse (SRC, Ardèche) ont ouvert mardi 5 avril 2011 par un dîner de gala à Paris les premières Assises des dirigeants d'Ehpad organisées par « Le Mensuel des maisons de retraite », dirigé par Luc Broussy, conseiller général PS du Val d'Oise. Se bornant à poser les questions auxquelles de leur point de vue le débat en cours sur la dépendance devra répondre, les deux intervenants ont été confrontés aux représentants des fédérations d'établissements spécialisés - FHF, Synerpa, Fehap et Unccas qui se sont félicités que les projecteurs de l'actualité soient braqués sur leurs activités. Tous, en revanche, se sont inquiétés que ce débat national porte sur l'avenir alors qu'ils s'estiment déjà aux prises avec des difficultés insurmontables au quotidien en raison du manque de moyens financiers.