En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Les réseaux de chaleur franciliens ne seront plus financés « au fil de l'eau » par le fonds chaleur régional, mais « sélectionnés par appel d'offres » systématique à partir d'avril 2011, explique à AEF Mohamed Amjahdi, coordinateur du pôle Énergie et air de l'Ademe Île-de-France, lundi 11 avril 2011. Doté de 1,2 milliard d'euros pour toute la France pour 2009-2013, le fonds chaleur doit permettre le développement de ces réseaux lorsqu'ils sont alimentés au moins à 50 % par les énergies renouvelables ou de récupération. 1 019 installations ont été subventionnées par les directions régionales de l'Ademe, sur les 1 084 aidées (L'AEF n°253727). « En 2009-2010, la question des financements ne se posait pas trop », selon Mohamed Amjahdi. « Mais l'on voit de plus en plus de projets en Île-de-France. En 2010, nombre d'entre eux n'ont pu être financés, et nous avons dû déborder sur le budget 2011. » Pour Thierry Franck de Préaumont, président de la CPCU (compagnie parisienne du chauffage urbain), ce changement de règles « remet en cause beaucoup de projets, s'ils ne sont plus soutenus. On passe d'un monde stabilisé à un monde incertain ».
Le chauffage du groupe scolaire Wattignies (Paris 12e) grâce aux eaux usées des égouts de la ville de Paris permettra de couvrir plus de 70 % des besoins annuels de l'établissement et d'éviter l'émission de 76,3 tonnes de CO2 par an, indique la ville vendredi 1er avril 2011. Ce type d'installation, répandu notamment en Suisse, pionnière en la matière, est une première pour la capitale. Elle pourrait être mise en œuvre dans une mairie, un gymnase, une piscine, voire l'hôtel de Ville de Paris. « Ce n'est pas nous qui avons payé l'investissement, mais les opérateurs, qui se rémunèrent sur les économies d'énergie », affirme Bertrand Delanoë, maire socialiste de la ville. L'installation de 80 kilowatts a été réalisée et est exploitée par un groupement CPCU (compagnie parisienne chauffage urbain)-Lyonnaise des eaux. Le montant total des travaux est de 400 000 euros auquel l'Ademe contribuera pour moitié via le fonds chaleur.
En 2009-2010, le Fonds chaleur a permis la mise en place de 1 084 installations pour une production totale de 511 980 tonnes équivalent pétrole (tep) de chaleur et 437 millions d'euros d'aide. 257 installations utilisent la biomasse, 101 la géothermie, 562 le solaire, 43 le chauffage au bois, cinq la méthanisation. A cela s'ajoutent 116 installations concernant les réseaux de chaleur et 43 les réseaux liés au chauffage au bois. C'est ce qu'indique l'Ademe dans un bilan du Fonds chaleur présenté à l'occasion de la Journée de la géothermie, mardi 7 décembre 2010.
« Avec 61 dossiers déposés, les entreprises ont confirmé leur intérêt pour ce dispositif en faveur de la production de chaleur à partir des énergies renouvelables », indique l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) le 5 octobre 2010 lors de l'annonce des résultats du deuxième appel à projets biomasse du fonds chaleur. Lancé en octobre 2009, cet appel à projets BCIAT (biomasse chaleur industrie, agriculture et tertiaire) est le deuxième du nom. Le premier, démarré en 2008, avait permis de retenir 31 projets sur 37 déposés (L'AEF n°291307). Au final 28 projets sont en cours de construction (trois se sont désistés), dont quatre « prêts à démarrer d'ici fin 2010 », indique l'Ademe, qui gère le fonds chaleur. Ce dernier a été mis en place en novembre 2008 suite au Grenelle de l'environnement et est doté d'une enveloppe d'un milliard d'euros pour la période 2009-2013.