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« Dans les entreprises de plus de 50 salariés, qui bénéficient déjà du dispositif légal de participation, une prime sera versée aux salariés lorsque le montant des dividendes versés aux actionnaires est en augmentation. » C'est ce qu'indique un communiqué de presse du Premier ministre « relatif aux décisions concernant le partage de la valeur » publié dans la soirée du mercredi 20 avril 2011. Il fait suite à une réunion à l'Élysée entre le Président de la République, Nicolas Sarkozy, François Fillon, la ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, Christine Lagarde, le ministre du Budget, François Baroin et le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, Xavier Bertrand, « afin de concrétiser les mesures découlant du débat » que le Président de la République avait lancé il y a deux ans sur le partage de la valeur entre les salariés et les actionnaires bénéficiant de la distribution de dividendes.
« Quand il y a la crise, tout le monde dit aux salariés de se serrer la ceinture. Quand il y a reprise, il est normal que le salariés bénéficient de la reprise, c'est un principe sur lequel je ne céderai pas », déclare Nicolas Sarkozy, mardi 19 avril 2011, en déplacement dans les Ardennes sur le thème du « soutien au pouvoir d'achat des Français ». Le président de la République, qui s'exprimait devant des ouvriers de l'usine « La Fonte Ardennaise », rappelle qu'il avait demandé il y a deux ans aux partenaires sociaux d'ouvrir une négociation sur le thème du partage de la valeur. Cette négociation « n'ayant pas avancé d'un centimètre », l'État va prendre ses responsabilités. Un dispositif de soutien au pouvoir d'achat, dont les contours vont être prochainement précisés et qui doit pouvoir s'adresser à tous les salariés, sera mis en œuvre dès cet été.
L'annonce de la création d'une prime de 1 000 euros pour les salariés dont l'entreprise verse des dividendes à ses actionnaires est « très surprenante », selon Hubert Landier, expert en management et en relations sociales. « Que les entreprises ayant eu de bons résultats en fassent bénéficier les salariés qui y ont contribué par leurs efforts, rien de plus justifié. […] Mais justement, il existe déjà un dispositif en ce sens, qui s'appelle la participation des salariés aux résultats de l'entreprise. Et celui-ci se trouve complété par un autre, qui fait l'objet d'une négociation préalable, et qui s'appelle l'intéressement. » Pourquoi alors le gouvernement fait-il cette proposition ? C'est la question à laquelle répond Hubert Landier dans sa chronique pour AEF.
Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, annonce qu'une loi pourrait être votée « avant l'été » pour mettre en place un système de primes pour les salariés liées aux versement de dividendes aux actionnaires, dimanche 17 avril 2011 sur RTL. « Je pense qu'il faut une partie législative pour dire : si les dividendes augmentent, il faut donc une prime pour les salariés », explique Xavier Bertrand. Le ministre souhaite que le principe de cette prime soit obligatoire, mais que les modalités en soient négociées dans les entreprises. « Si les entreprises, si les actionnaires en profitent, c'est aussi grâce aux salariés. Qu'il y ait à la fois un dividende du capital mais qu'il y ait aussi un dividende du salarié, pour moi cela a énormément de sens, ajoute-t-il, annonçant que la prime au salarié pourrait prendre différentes formes : 'une prime directe', 'une prime d'intéressement' ou encore une 'prime de participation' ».
« Le gouvernement présentera un dispositif le plus large possible qui permettra d'associer la distribution de dividendes et la politique de rémunération des entreprises, selon des modalités qui restent à définir », indique François Baroin, porte-parole du gouvernement et ministre du Budget, dans un entretien au « Figaro », mercredi 13 avril 2011. Ce dispositif sera présenté au Parlement dans le cadre du collectif budgétaire au mois de juin, selon François Baroin, qui précise, sur « Europe 1 », que la mesure pourrait prendre la forme d'une « prime exceptionnelle [pour les salariés], dont le montant n'est pas encore stabilisé, au moins 1 000 euros ».
« S'il y a une prime pour les actionnaires, il doit y avoir aussi une prime pour les salariés », c'est ce qu'a affirmé, à « propos du « partage des profits », le président de la République en déplacement sur le site de la fonderie Alcan EP dans le Puy-de-Dôme, jeudi 7 avril 2011, à l'occasion de la Semaine de l'Industrie.