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« D'après notre enquête, menée auprès de 23 cardiologues, nous n'avons trouvé personne pour nous dire que le docteur Roux [chef du service de chirurgie-cardiaque du CHR Metz-Thionville, suspendu à titre conservatoire] est incompétent. Comment continuer à construire un projet régional de santé ambitieux, sur des mensonges et de la calomnie ? », interroge Hubert de Chevigny, président de l'association « Metz a du cœur », ce mardi 19 avril 2011 à Metz-Congrès, introduisant une soirée consacrée au devenir du service de chirurgie cardiaque du CHR Metz-Thionville. Plusieurs professionnels de santé et politiques, de Lorraine et d'autres régions, ont affiché leur incompréhension face à la décision du directeur de l'ARS de Lorraine de suspendre temporairement ce service sur la base d'une augmentation du taux de mortalité (AEF n°256752). En parallèle, des zones d'ombre ont été pointées dans la stratégie suivie par l'ARS Île-de-France, qui envisage la fermeture du service de chirurgie-cardiaque du CHU Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne). Ce débat, consacré aux « aspects médicaux » et « aux méthodes de l'ARS » dans cette affaire, précède le passage du docteur Pierre-Michel Roux devant la commission disciplinaire du CNG (Centre national de gestion), le 29 avril.
Une délégation d'une quinzaine de personnes composée d'élus du Val-de-Marne, de médecins du CHU Henri-Mondor (Créteil), de la présidente de l'Upec et de syndicalistes de l'AP-HP a été reçue, jeudi 10 mars 2011, par Yann Bubien, conseiller en charge de l'hôpital et des relations sociales au cabinet de Xavier Bertrand, à l'issue d'une manifestation rassemblant une centaine de personnes place de Fontenoy à proximité du ministère de la Santé. Ce premier contact entre les opposants à la fermeture de l'activité de chirurgie cardiaque lourde d'Henri-Mondor et le ministère de la Santé intervient alors que Mireille Faugère, la directrice générale de l'AP-HP, et Claude Évin, directeur général de l'ARS, doivent recevoir lundi 14 mars une délégation d'élus hostiles à la fermeture du service. Par ailleurs, le conseil de surveillance de l'AP-HP, qui se réunit le 17 mars 2011, devrait également évoquer le sujet. Le service de chirurgie cardiaque d'Henri-Mondor est l'un des quatre centres de chirurgie cardiaque adulte de l'AP-HP ; il est le seul à n'être pas situé à Paris intra-muros. En 2009, 449 interventions de chirurgie cardiaque sous CEC (circulation extra-corporelle) y ont été réalisées (423 en 2008 et 397 en 2007), soit une moyenne sur trois ans de 423 interventions par an, ce qui le place de fait Henri-Mondor en queue de peloton des centres de l'AP-HP en termes d'activité.
« Pourquoi, en France, seule la Lorraine utilise le taux de mortalité pour fermer un service ? », interroge notamment, ce mardi 1er mars 2011 au club de la presse de Metz, Hubert de Chevigny, président de « Metz a du coeur », une association fondée suite à la suspension provisoire du service de chirurgie cardiaque du CHR de Metz-Thionville ((AEF n°258016) et (AEF n°249303)) et composée surtout d'anciens patients du docteur mis en cause (plus de 350 membres). En octobre dernier, le directeur général de l'ARS de Lorraine, le docteur Jean-Yves Grall, avait pris cette décision à la suite du constat de l'augmentation du taux de mortalité pour les années 2009 et 2010, en comparaison aux années antérieures. « [Au nom des anciens opérés du coeur], nous demandons au ministre une enquête administrative sur les conditions dans lesquelles ont été prises les décisions de suspendre le service de chirurgie cardiaque de [l'hôpital de Metz] Bon-Secours et de la mise à pied du Dr Roux ».
Une conférence de presse est organisée demain jeudi 10 février 2011 à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil à l'appel des organisations syndicales, des élus du département du Val-de-Marne, à commencer par le président du conseil général, Christian Favier, et des médecins de l'hôpital pour s'opposer à la fermeture du service de chirurgie cardiaque de cet établissement. La décision de fermer un des quatre services de l'AP-HP, évoquée le 19 janvier dernier lors de l'installation de la conférence de territoire du Val-de-Marne (AEF n°250182), a été confirmée par courrier le 26 janvier à la présidente de l'Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne, Simone Bonnafous, à Ariane Mallat, présidente du CCM (comité consultatif médical) et au doyen de la faculté de médecine, Jean-Luc Dubois-Rande par Claude Évin, le directeur de l'ARS. « Le regroupement de la chirurgie cardiaque sur trois sites [au lieu de quatre] doit permettre à l'AP-HP de figurer aux premières places des comparaisons internationales, dans un contexte où les centres de chirurgie cardiaque britanniques ou allemands par exemple, présentent des niveaux d'activité très nettement supérieurs à ceux de chacun des sites de l'AP-HP », écrit Claude Évin dans ce courrier.
« Une activité de chirurgie cardiaque réalisée du lundi au mercredi, à raison de deux interventions par jour », « des urgences transférées au CHU de Nancy en cas de très haut risque », « une harmonisation des pratiques engagées entre les équipes du CHR de Metz-Thionville et du CHU de Nancy » et « le renforcement des effectifs médicaux » : telles sont les conditions de réouverture du service de chirurgie cardiaque du CHR de Metz-Thionville qui vaudront ces prochains mois, exposées ce lundi 31 janvier 2011 à la direction générale de l'établissement (Metz) par Jean-Pierre Villemot, le chef du département de chirurgie cardio-vasculaire et de transplantation du CHU de Nancy. Celui-ci s'est vu confier, mi-novembre dernier, la mission de préparer cette reprise par le directeur général de l'ARS (AEF n°258016), suite à la suspension provisoire de l'activité « compte tenu des taux de mortalité anormalement élevés », rappellent les services des deux établissements et de l'ARS dans un communiqué conjoint. La date officielle de réouverture du service est fixée au 14 février 2011.
La création d'une « CHT du Sillon Lorrain (1) », réunissant le CHU de Nancy et le CHR de Metz-Thionville, vient d'être annoncée par les présidents de leurs conseils de surveillance respectifs, le maire de Nancy André Rossinot et le maire de Metz Dominique Gros, ce lundi 31 janvier 2011 à la direction générale du CHR à Metz (Moselle), suite à sa validation par ces instances la semaine dernière (avec un vote contre au niveau du CHU ; et à dix voix contre cinq, dans l'établissement mosellan, de sources syndicales). Cette CHT rassemble l'équivalent de 3 726 lits et places et de 13 743 professionnels (2). « Nous pouvons être fiers, en Lorraine, de mettre sur pied la première CHT de France de cette importance, avec un socle universitaire qui devrait donner des idées ailleurs », indique Jean-Yves Grall, directeur général de l'ARS Lorraine. « Basée sur deux établissements et trois sites, elle est la colonne vertébrale de l'organisation sanitaire des soins en Lorraine, avec toutes les coopérations qui naîtront ou se poursuivront, dans une optique de gradation des soins ».