En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Nous cherchons à mieux cibler dans les entreprises, organismes de recherche et universités, les zones au sein desquelles sont détenues des informations stratégiques et graduer le niveau de protection nécessaire afin d'éviter les intrusions et les fuites », explique à AEF Sécurité globale Marion Paradas, directeur des affaires internationales, stratégiques et technologiques au SGDSN (secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale). La conservation du patrimoine scientifique et technologique de la France est une des priorités du service, qui prépare un nouveau texte en ce sens. Cette direction, composée de 50 personnes, est aussi en charge de la veille sur les sujets internationaux. Elle réalise des synthèses sur « les pays fragiles, qui ne sont pas encore touchés par les crises ouvertes ». Elle assure également un travail thématique notamment sur « le trafic de drogue, la défense anti-missile balistiques et les sociétés militaires de sécurité privée ». La direction des affaires internationales, stratégiques et technologiques fait partie des trois grandes directions du SGDSN, à côté de la direction de la protection et de la sécurité de l'État et de l'Anssi (Agence nationale pour la sécurité des systèmes d'information).
« Le désengagement des États occidentaux dans des accords de coopération en matière de défense et de sécurité » fait partie des « évolutions majeures » à prendre en compte par les directeurs de sécurité des entreprises en vue de leur implantation ou de leur maintien dans des régions sensibles. Tel est le point de vue de Christian Lechervy, directeur adjoint de la prospective du ministère des Affaires étrangères, qui intervenait en clôture du colloque annuel du CDSE, jeudi 25 novembre 2010 à Paris (AEF Sécurité globale n°254701). « La diminution du concours des États dans le domaine des accords de coopération est dictée par des contraintes budgétaires, mais également par la pression des opinions, car les accords de défense et de sécurité se font souvent avec des acteurs qui ont une image dégradée », souligne-t-il. Conséquence de cette situation, « les États occidentaux ont moins d'intimité avec les responsables de sécurité des différents pays ».
« Face à l'émergence des nouvelles menaces, les entreprises se doivent d'être innovantes », indique Christian Estrosi, ministre chargé de l'industrie lors des « Rencontres de la sécurité intérieure », mardi 29 juin 2010 à Paris (AEF Sécurité globale n°265232). « La plus grande menace concerne nos savoir-faire industriels et notre capacité d'innovation, juge le ministre. Or, devant la multiplicité des intervenants, les mesures de sécurité classiques sont moins efficaces. » Christian Estrosi insiste notamment sur la menace de la contrefaçon « qui touche tous les secteurs » et « représenterait la perte de 30 000 emplois en France ». Selon lui, les saisies douanières auraient représenté 7 millions d'euros en 2008. Dans le but de mieux protéger les brevets et lutter contre la contrefaçon, le ministre annonce la création d'une cellule de travail commune entre le ministère de l'Industrie et le ministère de l'Intérieur.