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La géothermie en Île-de-France est « une opportunité au moment où le prix des énergies fossiles augmente » de même que la « préoccupation sur la qualité de l'air notamment pour le chauffage dans les logements », affirme Gwenaël Guyonvarch, directeur de l'Ademe Île-de-France, à l'occasion des deuxièmes assises franciliennes de la géothermie, mardi 26 avril 2011. Cette énergie renouvelable est exploitée dans la région depuis la fin des années 1970, par 34 installations « historiques ». Symboles de sa « relance », 5 opérations sont prévues pour 2011 (1). « L'objectif est de multiplier par 4 le nombre de logements chauffés par géothermie » en 2020, soit faire passer de 1 à 4 % le taux de logements concernés, « voire 7 % si nous parvenons à améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments », continue Gwenaël Guyonvarch. « Il n'y a pas de réduction des niveaux d'aide de l'Ademe Île-de-France », affirme-t-il.
Les réseaux de chaleur franciliens ne seront plus financés « au fil de l'eau » par le fonds chaleur régional, mais « sélectionnés par appel d'offres » systématique à partir d'avril 2011, explique à AEF Mohamed Amjahdi, coordinateur du pôle Énergie et air de l'Ademe Île-de-France, lundi 11 avril 2011. Doté de 1,2 milliard d'euros pour toute la France pour 2009-2013, le fonds chaleur doit permettre le développement de ces réseaux lorsqu'ils sont alimentés au moins à 50 % par les énergies renouvelables ou de récupération. 1 019 installations ont été subventionnées par les directions régionales de l'Ademe, sur les 1 084 aidées (L'AEF n°253727). « En 2009-2010, la question des financements ne se posait pas trop », selon Mohamed Amjahdi. « Mais l'on voit de plus en plus de projets en Île-de-France. En 2010, nombre d'entre eux n'ont pu être financés, et nous avons dû déborder sur le budget 2011. » Pour Thierry Franck de Préaumont, président de la CPCU (compagnie parisienne du chauffage urbain), ce changement de règles « remet en cause beaucoup de projets, s'ils ne sont plus soutenus. On passe d'un monde stabilisé à un monde incertain ».
La production francilienne d'énergie géothermique « doit tripler d'ici à 2020 pour répondre aux objectifs du Grenelle de l'environnement », indique Pierre-Franck Chevet, directeur général de l'énergie et du climat au ministère du Développement durable, en ouverture des premières assises de la géothermie en Île-de-France, mardi 6 avril 2010. « La géothermie est une ancienne énergie nouvelle », estime Pierre-Franck Chevet, pour qui le Grenelle de l'environnement permet de « redécouvrir cette ressource qui a fait ses preuves ». « Elle est née dans les années 1980, après le choc pétrolier », rappelle-t-il. Aujourd'hui, la géothermie profonde permet de chauffer 200 000 logements en France, dont 75 % en Île-de-France.