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« Après une fin d'année 2010 exceptionnelle, le premier trimestre 2011 est marqué par des évolutions, mais sans bouleversement », note Michel Mouillart, professeur à l'université Paris-10 Nanterre, mercredi 27 avril 2011 à l'occasion de la présentation du tableau de bord trimestriel de l'Observatoire Crédit Logement/CSA (1). Les taux des prêts, qui poursuivent leur progression, s'établissent à 3,70 % en mars 2011, soit le niveau qui était le leur début 2010. Leur durée continue de s'allonger : elle atteint en moyenne 215 mois, contre 211 l'année dernière à la même époque. « Dans le même temps, le coût des opérations continue à progresser de manière spectaculaire mais les coûts moyens relatifs restent stables, voire baissent sur certains segments », explique Michel Mouillart. La montée rapide du coût des opérations s'accompagne en effet sur tous les segments de la clientèle d'une « augmentation importante de l'apport personnel » et d'une augmentation du revenu moyen.
« Nous nous attendons à ce que la BCE [Banque centrale européenne], qui vient de relever son taux directeur de 25 points de base (soit de 0,25 %) pour le porter à 1,25 %, procède à un nouveau resserrement de sa politique monétaire cette année », prévient Philippe Taboret, le directeur général du courtier en immobilier Cafpi dans un entretien le 8 avril 2011 à AEF Habitat et Urbanisme. « Ce taux était maintenu à un niveau exceptionnellement bas de 1 % depuis mai 2009 ». « Or on n'a jamais vu une banque centrale agir de façon ponctuelle aussi faiblement », reprend Philippe Taboret. « Tous les analystes s'attendent à une nouvelle augmentation, Jean-Claude Trichet, le président de la BCE ayant à coeur de juguler tout retour de l'inflation et de doper l'euro sur les marchés financiers internationaux. »
Le bureau d'études Xerfi estime que le relèvement des taux des crédits immobiliers « ne sera pas suffisamment fort pour être handicapant » alors que certains opérateurs craignent qu'il ne pèse sur le marché immobilier français en 2011. Compte tenu de conditions de financement malgré tout favorables, au moins en 2011, les transactions et les prix dans l'ancien progresseront à nouveau mais à un rythme ralenti, estime Xerfi qui vient de publier une « étude approfondie » sur l'immobilier de logement en France et en régions. A plus long terme, il s'attend à une « progression lente mais continue d'ici à 2015 des marchés de l'immobilier neuf et ancien » dans la mesure où « l'augmentation de la population française de 4 millions de personnes entre 2000 et 2015 » et l'augmentation de 5 millions du nombre de ménages » « joueront à plein pour éviter une baisse brutale et durable des prix ». Et même, « la nécessité impérieuse de se loger, la volonté intacte des Français d'accéder à la propriété et le décalage entre l'offre et la demande maintiendront les prix à la hausse d'ici 2015 ».