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L'Umir (Unité mixte d'intervention rapide) « n'est qu'une nouvelle illustration d'une politique ministérielle où, en dépit des discours lénifiants, la gendarmerie est auxiliarisée. Il y a là une logique folle, qui la menace plus dangereusement que toutes les épreuves qu'elle a su traverser depuis deux siècles, une logique folle directement à l'origine du désenchantement qui gagne ses rangs ». C'est ce qu'affirme le député (PS) du Finistère, Jean-Jacques Urvoas, dans le numéro de mai 2011 de « L'Essor de la gendarmerie nationale ». Le secrétaire national à la sécurité revient ainsi sur la création de cette unité à Grenoble le 23 décembre 2010 (AEF Sécurité globale n°252228). « Sceptiques face à cette immixtion du ministre [de l'Intérieur] dans le service d'unités classiques qui fonctionnent bien quand elles sont dotées des effectifs adéquats, les gendarmes y voyaient le signe avant-coureur du projet de fusion, qui avance avec autant de régularité qu'il est démenti », souligne-t-il.
Une circulaire signée par Frédéric Péchenard, DGPN, et Jacques Mignaux, DGGN, va officialiser et mettre en place « à court terme » la Corat (coordination opérationnelle renforcée dans les agglomérations et les territoires), apprend-on mardi 1er mars 2011 de source proche du dossier. Ce dispositif de coordination entre services de police et de gendarmerie (AEF Sécurité globale n°247018) devait être présenté aux DDSP (directeurs départementaux de la sécurité publique) et aux commandants de groupement de gendarmerie, puis aux syndicats de policiers hier, lundi 28 février. Mais la réunion prévue au ministère de l'Intérieur a été annulée suite au changement de ministre.
Une « coordination opérationnelle renforcée dans les agglomérations et les territoires » ou « Corat » doit être mise en place entre la police et la gendarmerie dans les prochains mois. Ce nouveau dispositif est décrit dans une note de la DCSP (direction centrale de la sécurité publique) dont AEF Sécurité globale a obtenu copie. Le sujet devait être présenté aux DDSP (directeurs départementaux de la sécurité publique) et aux commandants de groupements de gendarmerie puis aux syndicats de policiers hier, lundi 28 février. Mais la réunion prévue au ministère de l'Intérieur a été annulée suite au changement de ministre de l'Intérieur (AEF Sécurité globale n°247037). Un bilan des mutualisations entre les deux forces devait aussi être effectué (AEF Sécurité globale n°247808). La Corat doit répondre aux « problématiques de sécurité communes à la police et à la gendarmerie, [qui] demeurent aux limites des agglomérations et des territoires », indique le document.
« On voit mal ce que cette 'unité mixte d'intervention rapide' va faire de plus et de mieux que les autres unités d'intervention qui existent », déclare Jean-Jacques Urvoas au lendemain de l'installation de cette nouvelle structure par le ministre de l'Intérieur, jeudi 23 décembre 2010 à Grenoble (AEF Sécurité globale n°252228). Dans une note publiée sur son site internet, le secrétaire national du PS en charge de la sécurité ajoute que la « volonté de mixer des policiers et des gendarmes risque de se heurter à la diversité des cultures et des pratiques (rythmes d'emploi différents notamment) avec à la clé au mieux des injustices, au pire un gâchis des personnels. »
Brice Hortefeux inaugure la première unité mixe d'intervention rapide à Grenoble, jeudi 23 décembre 2010. Cette unité « rassemble pour la première fois en unité constituée sous un même commandement, des policiers et des gendarmes », indique le ministre de l'Intérieur. « Elle est composée de six policiers en civil de la brigade anti-criminalité, de 15 policiers en tenue de la compagnie d'intervention, d'une équipe cynophile et de 15 gendarmes du peloton de surveillance et d'intervention, tous dotés de matériels identiques », précise-t-il. « Lorsque les circonstances l'exigent, cette unité est immédiatement déployée notamment pour enrayer des phénomènes de violences qui peuvent embraser un quartier […]. L'enjeu est bien de travailler ensemble pour résoudre un problème local et tout à fait ciblé », explique Brice Hortefeux.