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« Une cinquantaine de personnes » ont participé au rassemblement de soutien aux expulsés de la barre Balzac sur la place centrale des 4 000 de la Courneuve (Seine-Saint-Denis), organisé le 27 avril 2011 par le Dal, explique à AEF Habitat et Urbanisme Micheline Unger, porte-parole de l'association. « Nous nous sommes rendus en délégation, dans l'après-midi, à la préfecture de Bobigny, afin de solliciter une rencontre avec les autorités préfectorales. Nous n'avons pas été reçus mais écoutés, à la porte, par un représentant du service de sécurité de la préfecture qui nous a assuré qu'il transmettrait le message et que nous obtiendrons une réponse par téléphone. » Ce rassemblement fait suite à l'évacuation, lundi 18 avril 2011, des expulsés de la barre Balzac de leur hébergement hôtelier, décidée par Christian Lambert, préfet de Seine-Saint-Denis.
« L'insuffisance de protection des jeunes sans abri est loin d'être une exception francilienne. » C'est le constat de l'étude de l'Observatoire national du 115 de la Fnars (fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale) parue jeudi 21 avril 2011. « En 2010, 6 326 jeunes âgés de 18 à 24 ans ont sollicité le 115 dans 15 départements », soit 20 % de la population ayant eu recours à ce numéro vert national d'urgence sociale pour les sans abri dans ces mêmes départements (1). Dans ce cadre, 34,4 % des couples sans enfants et 33 % des femmes seules notamment sont âgées de 18 à 24 ans. La rupture familiale est la principale raison évoquée par ces jeunes pour expliquer leur sollicitation du 115 (26,4 %), suivie du départ du pays d'origine (7,6 %) puis celui du département d'origine (6,2 %).
L'association DAL (Droit au logement) a organisé mercredi 30 mars 2011 une « marche des oubliés du Dalo » du métro Balard dans le 15e arrondissement de Paris à la préfecture de la région Île-de-France dans le même arrondissement. « Une centaine de personnes ont participé à cette action et, à l'arrivée, nous avons été reçus par le directeur de la Drihl (direction régionale et interdépartementale de l'hébergement et du logement), Jean-Martin Delorme », rapporte à AEF Habitat et Urbanisme Jean-Baptiste Eyraud, le porte-parole de l'association. « Face au retard pris dans les relogements Dalo - nous sommes passés de 16 000 ménages reconnus prioritaires et en attente d'un logement en 2009 à 23 000 en 2010 - nous avons demandé à Jean-Martin Delorme d'accélérer le processus, notamment concernant les ménages désignés prioritaires en 2008 », poursuit Jean-Baptiste Eyraud.
« À la veille de la fin de la trêve hivernale qui marque la reprise des expulsions locatives, les maires de Seine-Saint-Denis tirent la sonnette d'alarme et signeront, de nouveau ensemble, des arrêtés anti-expulsions locatives avec la conviction que cette bataille politique peut être gagnée sur la base du droit. » C'est ce qu'affirment les maires communistes, apparentés communistes et socialistes de onze villes de Seine-Saint-Denis, à savoir Stains, La Courneuve, Bobigny, Saint-Denis, Sevran, Tremblay-en-France, Saint-Ouen, Villetaneuse, Blanc Mesnil, Bondy et Villepinte lors d'une conférence de presse organisée lundi 14 mars 2011 à l'hôtel de ville de Stains (1). Les élus, qui protestent contre la reprise des expulsions locatives, ont tous pris le même arrêté visant à les interdire et iront le déposer en même temps en préfecture. « Il s'agit de faire front politiquement et juridiquement pour être plus fort », indiquent les services de la ville de Stains rappelant que l'an dernier sept maires s'étaient déjà mobilisés de la sorte et réunis à Bobigny.
« L'État a renouvelé sa confiance au GIP (groupement d'intérêt public) Habitat interventions sociales qui participe aux dispositifs franciliens en faveur du relogement de familles vulnérables », annonce, mercredi 22 décembre 2010, la préfecture de la région Île-de-France au lendemain de la tenue du conseil d'administration du GIP HIS. A cette occasion, ce dernier a adopté à l'unanimité un budget prévisionnel pour 2011 « financé par l'État à hauteur de plus de trois millions d'euros » et « en augmentation par rapport à l'exercice 2010 ». Ces subventions doivent permettre de financer l'action du GIP qui porte sur deux axes principaux : des missions ponctuelles de relogement d'urgence lors d'opérations d'évacuations confiées par le préfet de région et un rôle de coordinateur du dispositif Solibail au niveau régional attribué par l'État. La préfecture de région annonce par ailleurs la signature prochaine d'un convention cadre pluriannuelle 2011-2013 d'objectifs et de performance « afin de conforter l'action du GIP HIS ».
« S'il est incontestable que le Dalo permet à des ménages en difficulté d'être relogés, s'il est réel que l'administration et ses partenaires font plus et mieux qu'avant, force est néanmoins de constater que le droit n'est pas pleinement assumé. » Telle est la principale conclusion du 4e rapport du Comité de suivi de la mise en oeuvre du Dalo (droit au logement opposable), présenté mercredi 15 décembre 2010, par Bernard Lacharme, secrétaire général du HCLPD (Hauté comité pour le logement des personnes défavorisées), et intitulé « L'État ne peut pas rester hors la loi ». Cette présentation intervient au cours du troisième bilan parlementaire sur la loi organisé par le député Étienne Pinte (UMP, Yvelines), également président du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (AEF Habitat et Urbanisme n°280570). « Dresser un bilan chaque année permet de faire en sorte que l'ensemble des partenaires ne s'endorment pas, explique le député à AEF Habitat et Urbanisme. Il montre aussi que, même si la loi a des difficultés à s'appliquer, nous avançons grâce à une meilleure mobilisation des énergies, organisation et gouvernance. »
Le Parti socialiste demande que la préfecture de Seine-Saint-Denis fasse « toute la lumière » sur les conditions d'interpellation, mercredi 21 juillet 2010 au matin, de plusieurs familles expulsées de la barre Balzac à La Courneuve le 8 juillet et évacuées « par les forces de l'ordre parce qu'elles squattaient devant l'immeuble ». Nathalie Perrin-Gilbert, secrétaire nationale au Logement, souhaite « que des solutions pérennes d'hébergement soient immédiatement proposées à ces familles » et demande la libération immédiate de Jean-Baptiste Eyraud, le porte-parole du DAL, qui se trouvait aux côtés des familles et a également été interpellé.