En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Doit être cassé le jugement ayant validé la désignation d'un salarié en qualité de délégué syndical sans avoir constaté que le syndicat CFDT disposait d'au moins deux adhérents dans l'entreprise lors de la désignation litigieuse. De même, doit être cassé le jugement ayant validé la désignation d'un salarié par l'union locale CGT en qualité de représentant de la section syndicale au sein d'une entreprise sans avoir recherché la preuve de l'existence ou de la constitution d'une section syndicale par ce syndicat dans l'entreprise. La chambre sociale de la Cour de cassation rappelle ainsi dans deux arrêts du 5 avril 2011 non publiés au bulletin que si un syndicat affilié à l'une des cinq confédérations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) demeure présumé représentatif dans l'entreprise en l'absence d'élections professionnelles depuis l'entrée en vigueur de la loi du 20 août 2008, il doit néanmoins démontrer pendant cette période transitoire qu'il y dispose d'au moins deux adhérents.
Dans quatre arrêts du 14 décembre 2010, la chambre sociale de la Cour de cassation apporte plusieurs précisions concernant le droit syndical :
- Un syndicat peut constituer une section syndicale s'il a au moins deux adhérents. En cas de contestation, s'il fait valoir que des salariés s'opposent à la révélation de leur adhésion, il appartient au juge d'aménager la règle du contradictoire, en autorisant le syndicat à lui fournir non contradictoirement les éléments nominatifs de preuve dont il dispose.
- L'existence d'une section syndicale permet la désignation, soit d'un RSS (représentant de la section syndicale), dès lors que le syndicat n'est pas représentatif, soit d'un DS (délégué syndical), s'il l'est ; il en résulte que le cadre de désignation des RSS et des DS est nécessairement le même.
- Les dispositions légales n'autorisent la désignation par une organisation syndicale que d'un seul RSS, quel que soit l'effectif de l'entreprise ou de l'établissement.
- Lorsqu'un candidat aux élections du comité d'entreprise est adhérent à plusieurs syndicats, il ne constitue un des deux élus permettant la désignation d'un représentant syndical au comité d'entreprise que pour l'organisation syndicale sous l'étiquette de laquelle il a été élu.
« Pour désigner un délégué syndical dans l'entreprise ou l'établissement, un syndicat représentatif doit avoir constitué une section syndicale dans les conditions prévues par l'article L. 2142-1 du code du travail, dans sa rédaction issue de loi n° 2008-789 du 20 août 2008, selon lequel la section peut être constituée dans l'entreprise ou l'établissement dès lors que le syndicat a plusieurs adhérents 'dans l'entreprise ou l'établissement' ». Il en résulte que « pour désigner un délégué syndical dans un établissement distinct, le syndicat doit y avoir constitué une section syndicale comportant au moins deux adhérents », énonce la chambre sociale de la Cour de cassation dans un arrêt du 23 juin 2010.
« Il résulte de l'article L. 2142-1 du code du travail que la section syndicale doit comporter au moins deux adhérents, l'un d'eux pouvant être désigné en qualité de représentant de la section syndicale », précise la chambre sociale de la Cour de cassation dans un arrêt du 26 mai 2010.
« L'article L. 2142-1 du code du travail, qui autorise la constitution d'une section syndicale par des syndicats, qu'ils soient représentatifs ou non, n'exige, pour cette constitution, que la présence d'au moins deux adhérents dans l'entreprise, peu important les effectifs de celle-ci », énonce la chambre sociale de la Cour de cassation dans un arrêt du 4 novembre 2009 qui sera mentionné dans le rapport annuel de la Cour.