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Connaître et faire reconnaître le phénomène de harcèlement scolaire, mobiliser toute la communauté éducative, intégrer dans les formations initiales le repérage et le traitement du harcèlement et former les personnels, construire et expérimenter une politique globale d'amélioration du climat scolaire et traiter les cas de harcèlement avérés : ce sont les cinq axes de l'action du ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative pour prévenir le harcèlement scolaire. Ces axes d'action « mobiliseront le MENJVA dans les semaines qui viennent », annonce le ministre de l'Éducation nationale Luc Chatel, en ouverture des assises du harcèlement scolaire qui se tiennent jusqu'à demain, mardi 3 mai 2011 au lycée Louis-Le-Grand à Paris (AEF n°242345). Le ministre précise que ces pistes seront affinées dans le cadre du déroulement de ces assises.
« Former les professionnels est sans doute la toute première des préventions et une condition nécessaire à son succès », indique Éric Debarbieux, président du Conseil scientifique des états généraux de la sécurité à l'école dans son rapport, intitulé « Refuser l'oppression quotidienne : la prévention du harcèlement à l'école », rendu public mercredi 27 avril 2011. Éric Debarbieux a remis ce rapport mardi 12 avril 2011 au ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative dans lequel il formule quinze propositions qui seront débattues lors des assises nationales sur le harcèlement à l'école organisées les 2 et 3 mai 2011 au lycée Louis-le-Grand à Paris (AEF n°242345). Il recommande « la formation prioritaire des personnels 'relais' [inspecteurs de l'Éducation nationale, directeurs d'école et personnels de direction du second degré, membres des Rased, infirmières et médecins scolaires, membres des équipes mobiles de sécurité et CPE]. « Le but premier de la formation de ces personnels relais est l'organisation de formations de terrain, soit dans les établissements, soit en circonscription. Un temps de service doit être clairement défini pour ces actions », précise-t-il.
Les assises nationales sur le harcèlement à l'école organisées les 2 et 3 mai 2011 au lycée Louis-le-Grand à Paris, s'inscrivent « dans la continuité des états généraux de la sécurité à l'école d'avril 2010 » et visent à « proposer des mesures concrètes pour lutter contre le harcèlement à l'école », indique le ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative sur son site. Deux objectifs sont identifiés : « mettre en place une politique publique en matière de harcèlement » et « débattre avec l'ensemble de la communauté éducative des préconisations dont Éric Debarbieux fait état dans son rapport ». Cet événement réunira « environ 300 participants et intervenants » parmi lesquels des recteurs, des membres du conseil scientifique des états généraux de la sécurité à l'école, des pédopsychiatres, et professeurs des universités, des membres de la communauté éducative (représentants des personnels, des parents d'élèves, des organisations lycéennes), des représentants des associations et des collectivités territoriales et parlementaires.
Le SE-Unsa fait valoir mardi 29 mars 2011 que pour lutter contre le harcèlement scolaire « une vigilance accrue dans les classes, les cours de récréation ou les cantines ne suffira pas ». « Pour réduire de façon significative de tels phénomènes qui ne s'arrêtent pas aux grilles de l'école, la mobilisation et l'implication de l'ensemble de la communauté éducative sont indispensables. Une formation spécifique de tous les personnels exerçant dans les écoles doit être organisée. Des procédures identifiées doivent, le cas échéant, être mises en œuvre avec le concours de personnes ressources », estime le syndicat. Il réagit à la publication des résultats d'une enquête de victimation auprès d'élèves en école primaire qui indique qu'un élève sur dix est victime de harcèlement (AEF n°244714). Éric Debarbieux, président du comité scientifique des états généraux de la sécurité à l'école et président de l'Observatoire international de la violence à l'école doit remettre un rapport sur le harcèlement scolaire au ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative le 12 avril.
La création d'un observatoire traitant de la question du harcèlement à l'école et regroupant des universitaires, des personnes issues d'institutions et de la société civile : c'est l'une des pistes qu'envisagerait le ministère dans le cadre de son plan de lutte contre les discriminations et le harcèlement à l'école, selon des informations recueillies par AEF, jeudi 10 février 2011. Luc Chatel pourrait annoncer la création de cet observatoire fin mars 2011. L'observatoire serait chargé d'un rapport annuel sur la situation du harcèlement scolaire. Après la publication d'un rapport de la Dgesco pointant une hausse des discriminations à l'école, le ministre devait présenter des mesures en octobre 2010 (AEF n°259519 ). Sollicitée par AEF, la Dgesco a fait valoir qu'elle ne souhaitait pas communiquer sur ce sujet avant plusieurs semaines.