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« Seule une petite partie de l'espionnage est visible. Il est très difficile à détecter et personne n'en parle. Dans mon domaine, c'est comme Tchernobyl qui s'arrête aux frontières… » , explique Patrick Pailloux, directeur général de l'Anssi, jeudi 28 avril 2011. Être victime « n'est pas une honte », déclare-t-il, lors du petit-déjeuner organisé par le HCFDC. « On va vers une obligation de déclaration d'incidents, pas tant pour le savoir que pour en parler, car quand une entreprise est attaquée, il est probable que sa voisine le soit aussi ». Signaler des incidents peut ainsi permettre d'en éviter, ajoute-t-il. « Un patron d'industrie n'investit pas dans sa cybersécurité s'il croit qu'il ne se passe rien. La seule façon de le convaincre c'est qu'il sache ce qui se passe ».
L'Enisa, l'agence de cybersécurité de l'Union Européenne, souligne « la nécessité d'augmenter le nombre d'exercices de cybersécurité à l'avenir et de favoriser une plus grande collaboration entre les États membres ». Dans son rapport final sur « Cyber Europe 2010 », la première simulation d'une attaque informatique organisée au niveau pan-européen qui a eu lieu en novembre 2010 (AEF Sécurité globale n°256462), dévoilé lundi 18 avril 2011, l'Enisa insiste également sur « l'importance du rôle de garant de la sécurité informatique incombant au secteur privé ».
« Les cybertattaques en Europe et partout dans le monde sont à un niveau record et ne montrent aucun signe de ralentissement ». Face à cette « épidémie » électronique, « les décideurs politiques » semblent lents à réagir. C'est ce qu'il ressort d'un débat organisé le 31 janvier 2011 par l'organisation SDA (Security and Defence Agenda) à Bruxelles. Selon Mario Campolargo, directeur nouvelles technologies à la direction générale de la commission européenne pour les médias et l'information, « vu le rythme de croissance du monde numérique, il est essentiel d'avoir une réévaluation constante de la menace, en tenant compte des vulnérabilités sociales, juridiques et économiques ».
« Une attaque informatique d'une telle ampleur contre une administration est une première. Il s'agit d'une opération d'espionnage dont l'objectif était de voler des informations de façon ciblée », déclare Patrick Pailloux, directeur de l'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information), lundi 7 mars 2011. Il tenait une conférence de presse à la suite de révélations selon lesquelles 150 ordinateurs des ministères de l'Économie et du Budget ont été victimes d'une attaque informatique entre mi-décembre 2010 et début mars 2011. « Les hackers s'intéressaient au G20 et à la politique économique de la France à l'échelle internationale. Ils ont exfiltré des données », indique Patrick Pailloux, selon lequel il est néanmoins impossible de quantifier le volume d'informations concernées.
« Être une puissance mondiale de cyberdéfense », « garantir la liberté de décision de la France par la protection de l'information de souveraineté », « renforcer la cybersécurité des infrastructures nationales » et « assurer la sécurité dans le cyberespace ». Tels sont les quatre objectifs de la stratégie de la France en matière de défense et de sécurité des systèmes d'information, rendue publique par l'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information), mardi 15 février 2011. « Jusqu'à présent cette stratégie était confidentielle. Nous avons décidé de la rendre publique car cela doit devenir la stratégie du pays tout entier. Les entreprises et les particuliers doivent en avoir connaissance », expose Francis Delon, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, dont dépend l'Anssi.
L'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) se voit confier une nouvelle mission : assurer la fonction « d'autorité nationale de défense des systèmes d'information », selon les termes d'un décret paru au Journal officiel dimanche 13 février 2011. « L'Anssi pourra décider des mesures à faire appliquer par les administrations et, à terme, par les opérateurs de communications électroniques en cas d'attaques majeures », explique Francis Delon, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, dont dépend l'Anssi, mardi 15 février 2011.
La première simulation d'une cyberattaque organisée au niveau paneuropéen a lieu jeudi 4 novembre 2010 dans le cadre de l'exercice « Cyber Europe 2010 ». Des experts en cybersécurité vont tenter de contrer des tentatives simulées de pirates informatiques pour paralyser des services dans plusieurs pays européens. « Cet exercice, qui vise à évaluer l'état de préparation de l'Europe face aux menaces informatiques, est une première étape importante en vue d'instaurer une coopération dans la lutte contre les menaces en ligne ciblant des infrastructures essentielles, et de faire en sorte que les particuliers et les entreprises puissent jouir d'un environnement en ligne fiable et sécurisé », explique Neelie Kroes, commissaire européen chargée de la stratégie numérique.