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« Nous lançons une campagne pour redonner de la valeur à la voie professionnelle et casser la stigmatisation du lycée pro qui souffre d'une mauvaise image », indique Victor Colombani, le président de l'UNL, mercredi 11 mai 2011 à l'occasion d'une conférence de presse destinée à présenter cette campagne d'information. L'UNL lance ainsi un appel pour les lycées professionnels dans lequel elle formule huit propositions parmi lesquelles le développement « de véritables passerelles entre les voies de façon à ce que les conseils de classe puissent s'exprimer sur le passage ou non en classe de seconde sans déterminer la voie », le retour du BEP « au bout de » deux ans de formation, la création de banques de stages académiques, espaces interactifs permettant « à chaque lycéen de trouver un stage », le versement aux stagiaires d'une somme minimale de 30 % du Smic, et l'élargissement des « débouchés professionnels par la mise en place d'une aide au premier emploi ».
Le passage au bac professionnel en trois ans, expérimenté à partir de septembre 2007 dans l'académie de Nantes, a suscité dans un premier temps une créativité et une mobilisation des enseignants, qui a rejailli sur les élèves, puis « un désenchantement » est apparu au fil du temps. Ce sont les résultats d'une enquête menée par le Cren (Centre de recherche en éducation de Nantes), qui revient dans ses « Notes du Cren » d'avril 2011 sur cette expérimentation, et s'interroge plus particulièrement sur le rôle des chefs d'établissement, sur la mobilisation des enseignants et sur la façon dont les élèves se sont emparés de ce nouveau dispositif.
« Le CCF reste un point de difficulté dans la mise en oeuvre de la rénovation de la voie professionnelle », indiquent l'IGAENR et l'IGEN dans un rapport sur le suivi de la mise en oeuvre de la rénovation de la voie professionnelle daté de juillet 2010. « Ce sont à la fois ses dispositions et la maîtrise de cette modalité de certification qui doivent connaître des progrès au risque d'une décrédibilisation d'une disposition, le diplôme intermédiaire, dont l'intérêt pour les élèves est reconnu mais aussi d'une mise en cause plus générale du contrôle en cours de formation, modalité qui a sa pertinence », estiment les inspections générales. Ce deuxième rapport « rend compte des principaux constats effectués par les inspecteurs généraux au terme de la deuxième phase de [leur mission de suivi de la réforme] (1) conduite de mars à mai 2010 ».
« La réforme de la voie professionnelle est confrontée sur le terrain à la réduction des moyens, si bien qu'on constate une sorte de sabotage des objectifs fixés par le ministère de l'Éducation nationale », indique à AEF Albert Ritzenthaler, secrétaire national du Sgen-CFDT. La réforme de la voie professionnelle est entrée en vigueur à la rentrée 2009 dans tous les lycées professionnels. Contactés par AEF, le Sgen-CFDT, le Snuep-FSU, le Snalc-CSEN, Action et Démocratie, CGT-Éduc'action livrent un bilan de la mise en place de la réforme, à l'occasion de la deuxième rentrée dans la voie professionnelle « rénovée ». Sollicité le Snetaa-EIL n'a pas donné suite.