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« Les Amis de la Terre France et leurs partenaires venus de Madagascar et du Canada réitèrent auprès de Total leur demande de cesser tout investissement dans les hydrocarbures non conventionnels, notamment les sables bitumineux et les gaz de schiste », indique l'ONG, jeudi 12 mai 2011, à la veille de l'assemblée générale du pétrolier français, à Paris. Elle constate « la multiplication des projets d'exploitation de gaz de schiste, en France, aux États-Unis, en Argentine et au Danemark ». « Aux impacts sociaux et environnementaux désastreux s'ajoute le coût économique élevé de ces projets, autant d'argent qui n'est pas consacré au développement d'énergies propres », remarquent les Amis de la Terre. « Total ne souhaite pas réagir », indique à AEF l'entreprise, le 12 mai 2011.
« Total a-t-il si peur d'un débat en son sein sur le choix de ses investissements, qu'il aurait passé quelques coups de fil aux actionnaires concernés ? », demande Greenpeace, lundi 28 mars 2011. L'ONG réagit ainsi, après que Total a annoncé, le 25 mars au soir, que le projet de résolution environnementale, à l'initiative de PhiTrust, de Greenpeace France et de l'ONG américaine NRDC, n'avait « pas atteint le seuil de 0,5034 % requis par la réglementation » et n'avait donc pas été inscrit par Total à l'ordre du jour de sa prochaine assemblée générale, le 13 mai 2011 (L'AEF n°244864 et n°249110). Cette résolution demande que Total publie « davantage d'informations sur les risques environnementaux et sociaux relatifs à ses projets d'exploitation des sables bitumineux au Canada et leur impact financier à long terme ».
« Une nouvelle législation prétend promouvoir plus de transparence. Il ne faut pas chercher la transparence comme une fin en soi : c'est sans grand intérêt et parfois contre-productif. L'aspect volontaire est essentiel. Il faut respecter la souveraineté des États qui accueillent nos industries », déclare Yves-Louis Darricarrère, directeur général de la branche exploration-production de Total. Il s'exprime lors de la 5e conférence de l'Itie (Initiative pour la transparence dans les industries extractives), « La transparence compte », à l'OCDE à Paris, les 2 et 3 mars 2011 (L'AEF n°246816)(1). La loi Dodd-Franck, votée au États-Unis en juillet 2010 et qui oblige les entreprises du secteur extractif cotées à la Bourse de New York à déclarer les versements qu'elles effectuent aux gouvernements des pays dans lesquels elles opèrent (L'AEF n°263445) a été au coeur des débats.
« Total doit expliquer à ses actionnaires quels sont les risques environnementaux, sociaux et par conséquent financiers liés à ses choix d'investissements dans les sables bitumineux au Canada. Un tel éclairage est nécessaire pour permettre aux actionnaires d'évaluer la viabilité économique et les risques de leur investissement dans Total. » Tel est l'objectif de la résolution déposée par la société de gestion PhiTrust Active Investors, en partenariat avec Greenpeace France et l'association américaine NRDC (Natural Resources Defence Council) et avec le soutien d'investisseurs institutionnels français et étrangers, présentée mercredi 16 février 2011. L'assemblée générale de Total se tiendra le 13 mai 2011. « Les actionnaires, investisseurs majeurs des compagnies pétrolières […] peuvent pousser vers un changement de modèle énergétique qui réponde à leurs préoccupations financières et respecte la planète. »
La question de la transparence financière de l'industrie extractive reçoit « une appréciation positive au niveau européen », indique à AEF Michel Roy, mardi 1er février 2011. Michel Roy est chargé de plaidoyer international au sein du Secours catholique, coordinateur de la plateforme française d'ONG « Publish what you pay » (« Publiez ce que vous payez »), dont font partie notamment Sherpa, Amnesty international, les Amis de la Terre et Transparency International France, et membre du conseil d'administration de l'Itie au titre de la société civile. L'Itie est une initiative volontaire pour accroître la transparence des revenus des industries extractives et des gouvernements des pays riches en ressources pétrolières, gazières et minières (1).
Les lauréats du prix Pinocchio sont Bolloré dans la catégorie « droits humains », Total dans la catégorie « environnement », et EDF dans la catégorie « greenwashing », ont annoncé les Amis de la Terre, dans la soirée du mardi 24 novembre 2009. L'ONG veut ainsi dénoncer la « récupération » du concept de développement durable par les entreprises françaises à « des fins purement cosmétiques ». Les internautes sont 7 495 à avoir voté depuis le 8 octobre. Le groupe Bolloré a reçu son prix avec 35 % des votes dans sa catégorie, pour les conditions de travail des employés des plantations d'huile de palme de la société Socapalm camerounaise dont il est actionnaire majoritaire.