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Il faudrait « une méthodologie plus rigoureuse » pour l'enquête d'insertion professionnelle pilotée par le MESR (AEF n°257946), déclare Laurent Batsch, président de l'université Paris-Dauphine, jeudi 12 mai 2011 à l'occasion de la présentation des résultats de l'insertion des diplômés de la « promotion 2008 » des diplômés de Dauphine 30 mois après l'obtention de leur master. Cette enquête a été réalisée pour Paris-Dauphine par l'Apec, qui est un organisme « indépendant », se félicite Laurent Batsch. « Une université qui fait réaliser les enquêtes d'insertion professionnelle de ses diplômés par son propre observatoire, c'est comme si une entreprise faisait certifier ses comptes par son directeur financier », estime-t-il, ajoutant : « Je ne souhaite pas que les enquêtes d'insertion professionnelle indépendantes soient mises sur le même plan que les enquêtes réalisées en interne. Je souhaite aussi que tous les grands établissements participent à cette enquête, mais pour le moment, nous sommes les seuls. »
BNP Paribas et Paris-Dauphine signent le 9 mai 2011 « un partenariat global », confortant « un engagement initié de longue date de coopération, de développement des relations avec les étudiants, de formation et d'actions en faveur de la diversité ». BNP Paribas a recruté 200 personnes diplômées de Dauphine sur l'année civile 2010, tous contrats confondus, indique le groupe à AEF. Dauphine est la « première université par le nombre des recrutements réalisés au sein de BNP Paribas ». Ce partenariat s'inscrit dans la démarche globale de BNP Paribas « de développer des liens avec le monde de l'éducation », indique aussi le groupe.
« Trois ans après leur entrée dans la vie active, les diplômés du supérieur [ont un taux d'emploi] très élevé : il oscille autour de 85 %, contre 70 % dans le secondaire et 49 % chez les non diplômés », indiquent les premiers résultats de l'enquête 2010 que le Céreq a menée auprès de la « génération 2007 » (1), rendus publics jeudi 7 avril 2011. « Par rapport à la génération précédente, l'entrée sur le marché du travail s'est faite de manière plus rapide : en 2004, les jeunes arrivaient sur un marché du travail dégradé depuis plusieurs mois alors qu'en 2007, ils arrivent sur un marché où le chômage recule depuis deux ans. La crise économique stoppe cette embellie. A partir de juin 2008, le taux d'emploi se replie chez les jeunes diplômés sortis en 2007 avant de se stabiliser, alors qu'il continue de progresser chez les diplômés de la 'génération 2004' ayant une ancienneté comparable sur le marché du travail. Au total, après trois ans de vie active, le taux d'emploi des diplômés du supérieur en 2010 est inférieur à celui des diplômés en 2007 de la génération précédente », indique le Céreq.
« Les opportunités d'emploi sont aujourd'hui plus nombreuses pour les jeunes diplômés (1) mais pour autant l'accès au marché reste encore difficile pour eux », commente pour AEF Pierre Lamblin, directeur des études et de recherche à l'Apec, après que l'association a présenté la dernière édition de son « panel entreprise » le 16 février 2011 sur les offres d'emploi pour l'ensemble des cadres. « Traditionnellement, les sorties de crises économiques profitent 'à plein' aux jeunes diplômés, comme à l'issue des crises de 1990-1993 et de 2002-2003. Mais cela n'a pas été le cas avec la sortie de la crise de 2008-2009 », ajoute-t-il.
« Nombre d'entreprises recherchent des profils de jeunes diplômés qui ne sont pas encore très spécialisés sur leurs premières années de carrière, mais [qui sont] capables d'avoir une vision transversale, de jouer le rôle d'intermédiaire et de relais entre plusieurs fonctions », indiquent à AEF Pierre Volle et Nicolas Berland, professeurs en sciences de gestion et co-responsables du nouveau master « management » de Paris-Dauphine. C'est à cette demande des entreprises que veut répondre ce master, dont « le positionnement est plutôt original au sein de Paris-Dauphine, où les masters qui se créent ont tendance à être spécialisés », expliquent-ils. Nicolas Berland, qui est par ailleurs président de l'AFC (Association francophone de comptabilité), revient aussi sur la réforme des études des études supérieures de comptabilité.
« La poursuite de la crise s'accompagne d'une précarisation qui se généralise ; elle touche plus particulièrement les jeunes ingénieurs et les universitaires de la promotion 2009 », indique l'Apec dans son enquête sur les « jeunes diplômés de 2009, situation professionnelle 2010 », rendue public le 29 septembre 2010 (AEF n°259456) (1). « Les jeunes ingénieurs au même titre que les autres diplômés sont concernés par la crise, et à ce titre doivent accepter des contrats précaires faute de mieux. Ils sont de la même façon que les autres jeunes diplômés exposés à la crise, perdant une partie de leurs avantages. »
« En 2010, les jeunes diplômés de la promotion 2009 ont subi les effets de la crise, même si l'horizon a commencé à s'éclaircir pour eux ces derniers mois », indique l'Apec, à l'occasion de la publication de son enquête sur la situation professionnelle en 2010 des jeunes diplômés de 2009 (1), mercredi 29 septembre 2010. Selon Éric Verhaeghe, président de l'Apec, « les jeunes diplômés commencent peu à peu à bénéficier de l'amélioration de la conjoncture. Mais la reprise des embauches de débutants se fait à un rythme encore très lent, et les jeunes de la promotion 2009 ont malheureusement fait les frais d'une économie fragilisée. Avec les premiers signes de la reprise sur le marché de l'emploi cadre, ils doivent faire face à la concurrence des jeunes des promotions précédentes, qui comme eux peuvent être encore en recherche d'emploi ».