En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Toulouse fait clairement la course en tête des investissements d'avenir et de la réforme des universités », affirme Valérie Pécresse, vendredi 13 mai 2011, à l'occasion de sa visite à Toulouse (Haute-Garonne). « On sent bien que l'université toulousaine n'est plus la même et aujourd'hui, cet esprit d'équipe se manifeste par la réussite exceptionnelle de Toulouse au niveau des appels à projet des investissements d'avenir », poursuit la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Selon elle, les investissements d'avenir permettent de « rebattre les cartes entre Paris et l'Île-de-France et les universités situées en région », permettant ainsi une « très forte dynamique régionale ». « Je crois que je suis ici dans l'un des sites universitaires les plus dynamiques de France », déclare-t-elle. Elle félicite également les porteurs de projets toulousains d'avoir su mener des « rapprochements inédits » entre les établissements d'enseignement supérieur, les organismes de recherche, les industriels et les collectivités territoriales. Gilbert Casamatta, président du PRES Université de Toulouse, emploie la notion d'« écosystème de l'innovation ».
« La remarque du jury des idex sur notre projet d'ENS (École normale supérieure) est tout à fait pertinente. Nous allons mieux développer notre argumentation et expliquer que notre projet peut servir d'accélérateur au rapprochement entre universités et grandes écoles », commente pour AEF, le 15 avril 2011, Bertrand Girard, porteur du projet d'ENS de Toulouse et, par ailleurs, directeur de l'institut de physique du CNRS. Dans son avis, le jury « idex » estime que « la création d'une ENS nécessite d'être plus amplement argumentée » (AEF n°243242). Cela « revient à réexpliquer ce qu'est une ENS, que ce soit pour un étudiant étranger ou un étudiant français », analyse Bertrand Girard. « Le jury demande de justifier en quoi on a encore besoin d'ENS en France et en particulier à Toulouse », poursuit-il. « Les ENS sont des ponts naturels entre universités et grandes écoles. Dans notre projet, nous proposons un système qui les 'hybride' explicitement pour ainsi faire encore mieux que de les rapprocher. Ce projet reprend les principes de base qui ont fait la réputation internationale des ENS, adapte le modèle à l'écosystème toulousain, et rajoute quelques originalités. »
Le projet d'idex (initiative d'excellence) de Toulouse est « sérieux », « ambitieux » et « cohérent dans l'ensemble », « susceptible d'induire un effet transformant important », estime l'avis du jury des idex dont AEF s'est procuré une copie. Le projet, présélectionné lors de la première vague de l'appel à projets (AEF n°244866 et AEF n°244407), a pour point fort d'être « globalement équilibré » mais demande « un effort sur le plan d'exécution pour atteindre les objectifs de l'initiative d'excellence ». En revanche, l'évaluation relève comme point faible que l'articulation entre l'UFT (université fédérale de Toulouse) et l'idex « manque de clarté ».
« Chaque industriel y trouvant un intérêt orientera une partie de son flux de recherche vers l'IRT (institut de recherche technologique) », déclare André Benhamou, président du réseau d'entreprises Tompasse (Toulouse Midi-Pyrénées aéronautique spatial systèmes embarqués), lundi 4 avril 2011, à l'occasion d'une conférence de presse présentant le projet d'IRT de Toulouse. Orienté vers le marché (« market pull »), le projet toulousain est soutenu par les principaux acteurs industriels de rang mondial de ces filières (Airbus, EADS, Astrium, Thales, Safran, Freescale, Continental, Actia, Latécoère, etc.). Les industriels se sont également engagés à investir 42 millions d'euros, principalement dans les trois premières années de l'IRT, pour financer les 19 plates-formes technologiques mutualisées prévues dans le dossier. Le projet d'IRT baptisé AESE (aéronautique, espace et systèmes embarqués) est labellisé par le pôle de compétitivité mondial Aerospace valley. La délégation toulousaine devrait être auditionnée jeudi 14 avril par le jury de l'IRT.