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« Continuer à mettre en péril l'équilibre du 1 % logement, c'est, par ricochet, fragiliser le bon fonctionnement du marché du travail », prévient Laurence Parisot, la présidente du Medef, lors de son point presse mensuel, mardi 17 mai 2011. Ce message, explique-t-elle, est celui que les organisations syndicales et patronales entendent « ensemble » faire passer au gouvernement alors que les discussions sur le décret d'emplois des ressources du 1 % logement sur la prochaine période triennale 2012-2014 doivent s'ouvrir « au mois de juin ».
Mobiliser les ressources d'Action Logement (ex 1 % logement), développer la GRL (Garantie des risques locatifs), faciliter la colocation dans le parc social, créer un portail internet sur le logement des jeunes : telles sont quelques unes des orientations du projet d'accord national interprofessionnel sur « l'accompagnement des jeunes dans leur accès au logement afin de favoriser leur accès à l'emploi » auquel ont abouti les partenaires sociaux, vendredi 29 avril 2011 à l'issue d'une nouvelle séance de négociation sur l'emploi des jeunes (AEF Habitat et Urbanisme n°242046). Cet accord qui pourrait recueillir trois ou quatre signatures syndicales, intervient alors que la négociation du décret d'emploi des ressources du 1 % logement est attendue avant l'été. En voici le détail.
Accompagner les jeunes dans leur accès au logement afin de favoriser leur accès à l'emploi : C'est l'ambition du projet d'accord national interprofessionnel auquel ont abouti, en début d'après-midi vendredi 29 avril 2011, les partenaires sociaux réunis au siège du Medef pour une nouvelle séance de négociation sur l'emploi des jeunes. Le texte, qui prévoit en particulier de mobiliser les ressources d'Action Logement (ex 1 % logement), de développer la GRL (Garantie des risques locatifs) et de faciliter la colocation dans le parc social, pourrait recueillir « au moins trois signatures syndicales, voire quatre », estime Benoît Roger-Vasselin, chef de file de la délégation patronale. Si la CGT a déjà fait savoir qu'elle ne signerait pas le texte, CFE-CGC, CFDT et CFTC ont en effet donné un avis favorable qu'elles doivent faire valider par leurs instances dirigeantes. Force ouvrière réserve sa position mais souligne « l'acte politique » que constitue ce projet d'accord alors que la négociation sur le décret d'emploi des ressources du 1 % logement pour la prochaine période triennale 2012-2014 est attendue avant l'été.
« Nous revenons aux fondamentaux du 1 % logement [à savoir] comment favoriser, pour les salariés, l'accès à la propriété ou au logement », déclare Laurence Parisot, la présidente du Medef. Lors de sa conférence de presse mensuelle, mardi 12 avril 2011, elle officialise la désignation de Michel Guilbaud, directeur général du mouvement patronal, comme nouvel administrateur d'Action logement (ex 1 % logement) et de Jean-Pierre Guillon, président du Medef Nord-Pas-de-Calais, comme « chef de file Medef » pour la succession de Jérôme Bédier à la présidence de l'UESL (Union des entreprises et des salariés pour le logement), la structure faîtière d'Action logement. Ces deux nominations entérinées la veille par le conseil exécutif du Medef, traduisent, selon sa présidente, la volonté de l'organisation de « disposer d'un regard plus serré, plus proche sur tous les mécanismes du 1 % logement » et « d'ancrer cette politique dans les territoires ». Elle officialise par ailleurs la nomination de Didier Ridoret, le président de la FFB (fédération française du bâtiment), à la tête du comité logement du Medef (AEF Habitat et Urbanisme n°243908).
« Le modèle [d'Action Logement] sera cassé si le décret d'emplois actuel est renouvelé à l'identique (…) Si on rééquilibre des choses sur le futur décret d'emploi, les choses ne tombent pas », déclare le secrétaire d'État chargé du Logement mercredi 26 janvier 2011, en marge des voeux de l'Anah (Agence nationale de l'habitat) (AEF Habitat et Urbanisme n°249810). Benoist Apparu précise que les discussions sur les emplois du 1 % logement pour la période triennale 2012-2014 qui doivent s'ouvrir prochainement porteront à la fois sur les montants alloués, y compris sous forme de subventions, et sur les modalités d'utilisation. « Avec Nathalie Kosciusko-Morizet, nous voulons boucler cette négociation au premier semestre 2011 pour donner de la visibilité à Action Logement et par conséquent à l'Anah, et à l'Anru. »
« Si, en notre âme et conscience, nous avons le sentiment que les discussions avec le gouvernement sur les emplois du 1 % logement pour la prochaine période triennale [2012-2014], ne permettent pas un maintien durable du mouvement, nous en tirerons toutes les conséquences », assure Jérôme Bédier, président (Medef) d'Action Logement. Les partenaires sociaux pourraient alors décider de se retirer du mouvement, ou de gérer « un plan de mise en extinction du système » lui-même, poursuit-il à l'occasion d'une rencontre avec la presse, mercredi 13 octobre 2010. Pour l'heure, le président d'Action Logement et son vice-président (CFDT), Jean-Luc Berho se veulent optimistes, considérant qu'après « une période d'affrontement liée à des décisions purement budgétaires », les discussions devraient maintenant se concentrer davantage sur le fond, à savoir le logement. « L'État s'est rendu compte de la situation de fragilité de certains des CIL [Collecteurs interprofessionnels du logement] », abonde Antoine Dubout, président du directoire de l'UESL (Union des entreprises et des salariés pour le logement, l'instance de gouvernance d'Action Logement).