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La Maison Blanche souhaite faire évaluer les dispositifs de cybersécurité des infrastructures vitales, annonce-t-elle, jeudi 12 mai 2011. « Les opérateurs d'infrastructures cruciales développeraient leurs propres cadres pour traiter les menaces informatiques. Ensuite, chaque exploitant d'infrastructures essentielles verra ses programmes de cybersécurité évalués par un tiers », précise le projet de loi remis par l'administration au Congrès américain. Le texte vise à mieux protéger le cyberespace du pays, et en particulier les infrastructures clés (eau, pétrole, gaz, finance etc.). Les entreprises concernées devraient alors fournir un résumé de leur politique de cybersécurité. « Dans le cas où le processus ne garantirait pas de bases solides, le DHS (Département of Homeland Security), en collaboration avec l'Institut national des standards et de la technologie, pourrait en modifier la structure. Le DHS peut aussi aider les entreprises à consolider les plans qui sont jugés insuffisants », note-t-il. La proposition de l'administration exige que le DHS travaille avec l'industrie pour identifier les opérateurs des infrastructures essentielles et hiérarchiser les cybermenaces.
« Seule une petite partie de l'espionnage est visible. Il est très difficile à détecter et personne n'en parle. Dans mon domaine, c'est comme Tchernobyl qui s'arrête aux frontières… » , explique Patrick Pailloux, directeur général de l'Anssi, jeudi 28 avril 2011. Être victime « n'est pas une honte », déclare-t-il, lors du petit-déjeuner organisé par le HCFDC. « On va vers une obligation de déclaration d'incidents, pas tant pour le savoir que pour en parler, car quand une entreprise est attaquée, il est probable que sa voisine le soit aussi ». Signaler des incidents peut ainsi permettre d'en éviter, ajoute-t-il. « Un patron d'industrie n'investit pas dans sa cybersécurité s'il croit qu'il ne se passe rien. La seule façon de le convaincre c'est qu'il sache ce qui se passe ».
« Les États-Unis veulent un cyberespace sécurisé, mais leurs agences de renseignement ont trouvé une utilité considérable au piratage pour collecter des données confidentielles sur les adversaires étrangers », affirme Christopher Bronk, spécialiste des technologies de l'information au Baker Institute for Public Policy (Rice University) sur le blog de l'institut. « La question est de savoir comment le gouvernement américain peut pousser à la cybersécurité mondiale et, en même temps, utiliser les cyberattaques pour recueillir des renseignements sur la menace potentielle des régimes comme l'Iran », ajoute-t-il. Le chercheur vient de publier un rapport sur ce sujet dans l' « American Intelligence Journal », intitulé « Treasure Trove or Trouble : Cyber-Enabled Intelligence and International Politics ».
« Être une puissance mondiale de cyberdéfense », « garantir la liberté de décision de la France par la protection de l'information de souveraineté », « renforcer la cybersécurité des infrastructures nationales » et « assurer la sécurité dans le cyberespace ». Tels sont les quatre objectifs de la stratégie de la France en matière de défense et de sécurité des systèmes d'information, rendue publique par l'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information), mardi 15 février 2011. « Jusqu'à présent cette stratégie était confidentielle. Nous avons décidé de la rendre publique car cela doit devenir la stratégie du pays tout entier. Les entreprises et les particuliers doivent en avoir connaissance », expose Francis Delon, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, dont dépend l'Anssi.
Les États-Unis élaborent une stratégie pour empêcher les cyber-attaques contre leurs infrastructures cruciales. C'est ce qu'explique le général Keith Alexander, à la tête de la NSA (National Security Agency) et du « Cybercommand », la direction en charge de la sécurité des systèmes informatiques des armées. Il s'exprimait devant la commission de la défense de la Chambre des représentants, jeudi 23 septembre 2010. Le « Cybercommand » a été créé en mai 2010, pour lutter contre les cyberattaques. « Il existe de nouveaux outils qui peuvent abîmer voire détruire les systèmes informatiques, explique-t-il. Cette existence nouvelle d'outils informatiques qui peuvent être utilisés comme des armes est une des grandes préoccupations de la Cybercommand [car] des acteurs mineurs peuvent être une grande menace. »