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Le processus de Bologne a permis aux pays européens de « résoudre un certain nombre de problèmes spécifiques au nom des idéaux européens », déclare Jean-Pierre Korolitski, inspecteur général (1), le 12 mai 2011, lors de la seconde séance plénière du colloque de la CPU, intitulée « innover en licence, pour quels objectifs ? ». La « contradiction » entre l'objectif de faire de l'université « un lieu d'accueil pour tous » et un lieu qui permet « d'atteindre le meilleur niveau académique » a pu être en partie résolue grâce au LMD, estime-t-il. « En distinguant fortement les objectifs des trois cursus, et grâce au système de crédits et de parcours, le rythme et les modalités d'apprentissage peuvent être adaptés en fonction des différents publics : étudiants salariés ou en reprises d'études, bacheliers professionnels… ». Le renforcement de l'autonomie pédagogique a d'ailleurs « préparé les esprits à l'autonomie des établissements ».
« Je plaide pour que vos innovations pédagogiques soient reconnues et soutenues dans le cadre des investissement d'avenir. (…) Je compte sur votre mobilisation personnelle et celle de vos équipes pour m'aider à concevoir ce qui pourrait être le nouveau volet des investissements d'avenir : celui de l'excellence pédagogique. » C'est ce que déclare Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, aux présidents d'université réunis en colloque annuel à Toulouse, les 12 et 13 mai 2011 sur le thème « une ambition, la licence ». Interrogée par AEF sur ce projet, la ministre rappelle que Nicolas Sarkozy et le bureau de la CPU, lors d'un récent déjeuner, ont « convenu ensemble que l'excellence pédagogique et de formation ne ressort pas assez dans les investissements d'avenir » actuellement (AEF n°242303), « même s'il se fait des choses dans le cadre des idex et des labex. » « A la rentrée 2012, l'an I de la nouvelle licence sera encore et toujours placé sous le signe de l'innovation pédagogique. Et pour le garantir, nous devons réfléchir ensemble pour permettre aux investissements d'avenir de venir stimuler et accompagner le développement de cursus radicalement originaux, qui ne demandent qu'à voir le jour », complète Valérie Pécresse lors de son discours de clôture.
« Il nous faut redonner sens au niveau licence », déclare jeudi 12 mai 2011 Anne Fraïsse, vice-présidente de la CPU - et présidente de l'université Montpellier-III Paul-Valéry - en ouverture du colloque annuel de la conférence. Baptisé « une ambition : la licence », ce colloque se déroule du 11 au 13 mai 2011 à Toulouse (Haute-Garonne). « Il nous est paru nécessaire de rompre avec un certain fatalisme, voire un certain découragement, devant la licence [qui constitue] le socle fondamental de nos établissements », poursuit-elle, estimant que ce chantier est « riche de possibilités » et « indispensable ». Pour Daniel Filâtre, président de la commission « formation et insertion professionnelle » de la CPU - et président de l'université Toulouse-II Le-Mirail -, il faut faire de la licence « un acte politique majeur » et aborder ce cycle « de manière globale » en intégrant toutes les filières post-bac. Il y a trois défis à relever : « oser la cohérence », « oser l'innovation » et « oser la réussite », estime-t-il, reconnaissant cependant qu' « il n'y a sans doute pas de solution immédiate » pour y répondre.
« L'évaluation des formations se situe dans une mutation complète. En quatre vagues nous sommes passés d'un monde à un autre. (…) La vague B [2008-2011] avait été préparée par des établissements qui avaient suivi les règles du jeu anciennes : nous évaluions d'abord les contenus et les projets des formations. (…) Peu à peu, nous avons mis en avant des critères de résultat. Bien sûr, nous évaluons toujours les contenus, mais seulement les grands équilibres. Nous regardons avant tout le résultat : l'insertion professionnelle ou, pour la licence, la poursuite d'études choisie. » Tels sont les propos que tient Alain Menand, directeur de la section 3 « formations et diplômes » de l'Aeres, lors d'une table ronde consacrée à la prise en compte de l'insertion professionnelle dans les évaluations de l'Aeres, dans le cadre des RUE (Rencontres universités entreprises) mercredi 26 mai 2010. Selon Vincent Nicot, DRH de Bouygues Construction, le critère de l'insertion professionnelle dans l'évaluation des formations correspond à la vocation même du master de répondre aux besoins du monde professionnel. Celui-ci considère également comme aspects fondamentaux d'évaluation l'existence de stages ou d'alternance dans les formations.