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Ouvrant ce lundi 23 mai 2011, au Centre de conférence ministériel à Paris la Conférence de haut niveau organisée dans le cadre du G20 sur le thème « Renforcer la cohérence pour améliorer la dimension sociale de la mondialisation », Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois vigoureusement dénoncé la responsabilité des « grandes institutions financières américaines » dans une crise sans précédent. Au-delà du constat, il s'est efforcé de dégager, dans la ligne des recommandations formulées par la commission Stiglitz-Sten-Fitoussi, les trois orientations sur lesquelles les gouvernements devraient selon lui peser. La première porte sur « le développement de socles de protection sociale », autrement dit sur la mise en place d'une « sécurité sociale universelle ». Second axe : « mettre l'emploi au centre de nos choix économiques », l'enjeu étant, selon Nicolas Sarkozy, de créer 110 millions d'emplois dans les pays du G20. Troisième objectif, « faire respecter les droits du travail », le chef de l'État demandant au directeur général de l'OIT que des dispositions soient prises pour que tous les membres de l'organisation ratifient les normes produites.
« Il faut donner plus de poids à l'OIT (Organisation internationale du travail) dans la gouvernance mondiale : la présidence française [du G20] souhaite mettre en place un socle de protection sociale universel, » déclare le président de la République, Nicolas Sarkozy, lors de la conférence de presse de présentation de la présidence française du G8 (26 et 27 mai 2011 à Deauville) et du G20 (novembre 2011), lundi 24 janvier 2011 à l'Élysée. Le président déplore que les « huit conventions de travail de l'OIT, » portant notamment sur le travail des enfants et l'égalité homme-femme, « n'aient pas été ratifiées par certains pays membres du G20, également membres de l'OIT ». Il assure que dans le cadre du G8 et du G20 la France placera le « respect des droits sociaux et du travail » parmi ses « priorités ». Le soutien de l'emploi et le renforcement de la dimension « sociale » de la mondialisation fait en effet partie des six priorités affichées par la France pour ce sommet.
« On n'arrivera à mettre le sujet du socle de protection sociale à l'ordre du jour que si des mouvements comme le votre font pression pour que cela soit mis sur la table des puissants », a lancé devant un parterre de mutualistes Martin Hirsch, membre du groupe consultatif mondial sur le socle de protection sociale présidé par Michelle Bachelet, ancienne présidente du Chili, lors de la journée internationale de la Mgen qui s'est tenue le 15 décembre dernier à Paris. Il rappelle qu'au printemps 2009, les responsables des organisations onusiennes ont mandaté l'OIT et l'OMS pour mettre sur le table du G20 le thème du socle commun de protection sociale. Il estime qu'il existe un véritable « enjeu pour les organisations de la société civile à relayer cette demande à un moment où la crise économique a montré que les systèmes de protection sociale ne sont pas des freins dans les pays qui en même temps qu'ils décollent économiquement, mettent en place un tel système ».
Les 11 et 12 août 2010 s'est tenue à Genève la première réunion du « Groupe consultatif mondial sur le socle de protection sociale », convoquée par le Chilien Juan Somavia, directeur général du BIT, sous la présidence de l'ancienne présidente du Chili, Michelle Bachelet. Par « socle de protection sociale » il faut entendre « un ensemble de droits et de transferts sociaux ainsi que de services essentiels dans le domaine de l'emploi, la santé, l'eau et l'assainissement, de la nutrition, de l'éducation et du soutien aux familles, qui ont pour but de protéger, responsabiliser et aider les plus défavorisés à sortir de la pauvreté ». L'objectif du Groupe consultatif est donc de voir comment « ces politiques sociales doivent être combinées de façon cohérente et intégrées à toutes les étapes du cycle de la vie, avec un accent particulier sur les groupes les plus vulnérables de la société, y compris les femmes, les enfants et les jeunes ».