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« Je pense que le master en alternance est une bonne réponse pour les étudiants qui veulent plus de stages, notamment pour les professeurs des écoles », déclare Luc Chatel. « Nous proposons deux modèles : soit un contrat d'enseignement de trois à six heures par semaine, rémunéré entre 3 000 et 6 000 euros par an - ce qui revient à déplafonner l'offre de stage, passant de 108 à 216 heures -, soit un contrat d'assistant pédagogique à mi-temps rémunéré 563 euros par mois », précise le ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, lundi 23 mai 2011, à l'occasion d'un déplacement conjoint sur le thème de la formation des enseignants avec Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, à l'université de Cergy-Pontoise. Les deux ministres présentent les masters en alternance, « une voie de formation parmi d'autres » pour devenir enseignant, annonçant que « huit académies et 30 universités sont prêtes pour proposer des places en alternance à la rentrée prochaine, dès l'année de M1 ». « Plusieurs centaines d'étudiants » seront concernés dont « environ 200 dans l'académie de Versailles ».
Dans le premier degré, « un binôme remplaçant/stagiaire facilitera le déroulement des formations [suivies par les enseignants stagiaires], particulièrement la première semaine, en continuité du module de tenue de classe proposé avant la rentrée » et dans le second degré, « la constitution pendant les premières semaines de cours d'un binôme TZR/stagiaire devrait favoriser la mise en place de ces formations et notamment la formation pratique à la tenue de classe », indique un projet de circulaire relative au dispositif d'accueil, d'accompagnement et de formation des enseignants stagiaires des premier et second degrés et des personnels d'éducation stagiaires, que s'est procuré AEF, lundi 16 mai 2011. Cette circulaire entre en vigueur le 1er septembre 2011 et abroge la circulaire n°2010-037 du 25 février 2010.
« La réforme est perfectible et doit être évaluée. J'y apporterai une vigilance constante », affirme Luc Chatel, mardi 26 avril 2011 au Sénat. Le ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative participe à un débat avec les sénateurs sur la question de la réforme de la formation des enseignants, en séance publique, à l'initiative de Brigitte Gonthier-Maurin, sénatrice (CRC, Hauts-de-Seine). « Les deux ministres [Éducation nationale et Enseignement supérieur et Recherche] travaillent de concert pour mener à bien cette réforme. L'éducation n'est pas une science exacte. L'avenir de notre école passe par l'innovation et donc par l'évaluation. » Et le ministre d'ajouter : « L'année 2010-2011 est la première année d'application du nouveau système. Nous en tirons les leçons. »
« Cette réforme porte en elle les écueils qui pourront être levés par de simples ajustements », écrit Jean-Michel Jolion, président du comité de suivi master, dans son rapport d'étape sur la masterisation de la formation des enseignants, remis au ministre de l'Éducation nationale et à la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en fin de semaine dernière et transmis à AEF lundi 11 avril 2011. Il avait été chargé en octobre dernier par Valérie Pécresse d' « approfondir la question de la masterisation de la formation initiale des enseignants (…) en étudiant les modalités de mise en oeuvre » (AEF n°258612). « Nous sommes aujourd'hui au milieu du gué d'une réforme de très grande ampleur qui aurait incontestablement nécessité un plus grand consensus amont pour en permettre une vraie réussite », constate-t-il au terme d'une enquête menée à travers de « nombreux échanges avec les organisations présentes au sein du comité de suivi master et au-delà (CDIUFM), les ministères, et par trois visites de site à Amiens, Créteil et Lyon ». Le rapport final sera rendu « à la fin de cette année universitaire », indique Jean-Michel Jolion, qui précise que ce rapport d'étape « n'engage que son auteur ».
« L'échéance de la rentrée 2012 nous semble la plus réaliste pour mettre en place les masters en alternance. Certes, les recteurs nous font des propositions pour la rentrée 2011 (AEF n°248649). Mais si les universités ne donnent pas réponse, pour une raison ou une autre, il n'y aura pas de masters en alternance en 2011 », déclare à AEF Gilles Baillat, président de la CDIUFM, le 25 mars 2011. Pendant deux jours, les 24 et 25 mars, les directeurs d'IUFM se sont réunis à Paris pour évoquer notamment la mise en place de ces futurs masters.
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