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« Le droit à l'échec en France n'est pas reconnu. Il faut récompenser le succès et ne pas pénaliser l'échec. Sans cette règle fondamentale, il ne peut pas y avoir d'innovation. Les grands chercheurs sont des professionnels du risque », déclare Bernard Belloc, conseiller du président de la République pour l'enseignement supérieur et la recherche, à l'occasion du débat organisé par AEF sur le thème « Comment faire progresser la culture de l'innovation en France ? » lors des RUE (rencontres universités-entreprises) 2011, mercredi 25 mai 2011. Si dans la culture française l'échec est « pénalisant », selon Bernard Belloc, « ce constat est vrai pour la recherche et l'innovation mais démarre à la petite école, au cours de laquelle le droit à l'initiative n'est pas suffisamment encouragé ». D'autant qu'un chercheur « apprendra beaucoup plus d'un échec que d'un succès » : « le succès peut aveugler, et conduire à ne pas analyser exhaustivement les raisons du succès, alors que l'échec est beaucoup plus informatif. » Selon lui, le système éducatif dans son ensemble, et les concours en particulier, ont « petit à petit fini par créer une uniformisation et une paralysie des plus beaux esprits vis à vis de l'échec ».
« Pour innover, il faudrait intégrer davantage la recherche à l'éducation, dans les programmes de sciences ou d'ingénieur, en France. Cela fait une différence très importante, nous le constatons aux États-Unis. […] Et lorsqu'on sait qu'il y a à peu près autant d'écoles d'ingénieurs en France qu'aux États-Unis, il faut peut-être s'interroger », souligne Jean-Lou Chameau, président de l'université américaine Caltech depuis 2006, à l'occasion de la table ronde d'ouverture du congrès national 2011 organisé par la Société des ingénieurs Arts et métiers et intitulé « ingénieur et innovation, comment les meilleurs réussissent ? » (du 20 au 22 mai, à Nancy et à Metz). Plusieurs « conditions de réussite » sont pointées par des représentants de multinationales et d'universités : mieux appréhender la notion d'innovation, se concentrer sur les ressources humaines, favoriser le développement d'un environnement créatif et y faire émerger les personnes les plus innovantes, etc.
Deux grands débats seront consacrés à la culture de l'innovation et aux investissements d'avenir mercredi 25 mai 2011, lors de la 4e édition des Rencontres Universités Entreprises, organisée par Groupe AEF au Cnit Paris La Défense.
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