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« Aujourd'hui, les mesures périmétriques de cyberdéfense ne suffisent plus », déclare Francis Delon, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, mercredi 25 mai 2011. Il tenait, avec Patrick Pailloux, directeur général de l'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information), une conférence de presse destinée à présenter les nouvelles mesures de la politique gouvernementale de sécurité des systèmes d'information, présentées en conseil des ministres par François Fillon plus tôt dans la journée (AEF Sécurité globale n°240069). « Il s'agit de répondre aux nouvelles attaques, qui ont quatre caractéristiques », indique Francis Delon. Elles visent « tous les systèmes d'information, ceux des entreprises comme des États » ; les modes d'attaques se diversifient (téléphones, courriels, clés USB…) ; les attaquants se spécialisent en développant « des outils sur mesure et sophistiqués » ; « les conséquences des attaques sont de plus en plus en plus importantes ». Selon le SGDSN, les pirates informatiques agissent en effet de plus en plus comme des « professionnels du renseignement ».
« Le gouvernement a décidé d'accélérer la montée en puissance du dispositif national de sécurité et de défense des systèmes d'information en adoptant un ensemble de mesures », indique le Premier ministre dans une communication relative à la politique de sécurité des systèmes d'information, en conseil des ministres mercredi 25 mai 2011. Cette décision est notamment « une réponse à la multiplication en France des attaques informatiques de grande ampleur ». François Fillon annonce ainsi la création d'un « un groupe d'intervention rapide placé à l'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information), formé d'experts capables d'intervenir sur les systèmes d'information de l'État et des opérateurs qui en feraient la demande, permettra de traiter dans les meilleurs délais les attaques les plus graves ». L'Anssi a récemment dévoilé la stratégie de la France pour la défense des systèmes d'information (AEF Sécurité globale n°248070).
« Seule une petite partie de l'espionnage est visible. Il est très difficile à détecter et personne n'en parle. Dans mon domaine, c'est comme Tchernobyl qui s'arrête aux frontières… » , explique Patrick Pailloux, directeur général de l'Anssi, jeudi 28 avril 2011. Être victime « n'est pas une honte », déclare-t-il, lors du petit-déjeuner organisé par le HCFDC. « On va vers une obligation de déclaration d'incidents, pas tant pour le savoir que pour en parler, car quand une entreprise est attaquée, il est probable que sa voisine le soit aussi ». Signaler des incidents peut ainsi permettre d'en éviter, ajoute-t-il. « Un patron d'industrie n'investit pas dans sa cybersécurité s'il croit qu'il ne se passe rien. La seule façon de le convaincre c'est qu'il sache ce qui se passe ».
« Une attaque informatique d'une telle ampleur contre une administration est une première. Il s'agit d'une opération d'espionnage dont l'objectif était de voler des informations de façon ciblée », déclare Patrick Pailloux, directeur de l'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information), lundi 7 mars 2011. Il tenait une conférence de presse à la suite de révélations selon lesquelles 150 ordinateurs des ministères de l'Économie et du Budget ont été victimes d'une attaque informatique entre mi-décembre 2010 et début mars 2011. « Les hackers s'intéressaient au G20 et à la politique économique de la France à l'échelle internationale. Ils ont exfiltré des données », indique Patrick Pailloux, selon lequel il est néanmoins impossible de quantifier le volume d'informations concernées.
« Être une puissance mondiale de cyberdéfense », « garantir la liberté de décision de la France par la protection de l'information de souveraineté », « renforcer la cybersécurité des infrastructures nationales » et « assurer la sécurité dans le cyberespace ». Tels sont les quatre objectifs de la stratégie de la France en matière de défense et de sécurité des systèmes d'information, rendue publique par l'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information), mardi 15 février 2011. « Jusqu'à présent cette stratégie était confidentielle. Nous avons décidé de la rendre publique car cela doit devenir la stratégie du pays tout entier. Les entreprises et les particuliers doivent en avoir connaissance », expose Francis Delon, secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, dont dépend l'Anssi.