En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Entrée en vigueur il y a bientôt deux ans, la loi sur la gendarmerie nationale doit, conformément aux dispositions de son article 27, faire l'objet d'un premier bilan de son application », écrit François Fillon au député UMP de l'Isère Alain Moyne-Bressand et à la sénatrice RDSE de l'Aveyron Anne-Marie Escoffier, auxquels il confie la mission de procéder à l'évaluation de la loi du 3 août 2009. Dans ce courrier, daté du 25 mai 2011, et dont AEF Sécurité globale a obtenu copie, le Premier ministre leur demande d'« évaluer les modalités concrètes du rattachement organique et budgétaire de la gendarmerie nationale au ministère de l'Intérieur, en analysant notamment son impact sur son organisation interne, ses effectifs, l'exercice de ses missions et sa présence sur le territoire ». Les conclusions de cette mission doivent être rendues « pour le 30 juillet 2011 ».
« Vous êtes attachés au statut militaire, les policiers sont des civils, ce sont des différences dues à l'histoire, à l'identité de chaque arme. Mais il n'en reste pas moins qu'il n'y a qu'une seule politique de sécurité dans la main d'un homme, qui est le ministre de l'Intérieur ». C'est ce qu'indique le président de la République aux gendarmes présents lors de l'inauguration de la brigade de gendarmerie de Londe-les-Maures (Var), jeudi 19 mai 2011. Nicolas Sarkozy affirme avoir été « surpris », lorsqu'il était en poste place Beauvau, par « cette séparation entre la police qui dépendait de l'Intérieur et la gendarmerie qui dépendait de la Défense », tout comme par le fait que « chacun s'était doté d'un réseau de communication incompatible avec celui de l'autre ». « Qui pouvait penser qu'on avait le droit de continuer ainsi ? », s'interroge-t-il. « Imaginez que, quand les uns décidaient d'une politique d'achat ou d'équipement, les autres n'étaient même pas au courant. […] Votre efficacité y a beaucoup gagné. »
« J'attache énormément de prix aux méthodes de concertation et de dialogue qui ont été imaginées pour la gendarmerie », affirme le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, lors de l'inauguration de la caserne de gendarmerie de Méry-sur-Seine (Aube), vendredi 29 avril 2011. « Ces méthodes sont très efficaces, il y a un véritable réseau dense de remontées d'informations, de dialogue entre la hiérarchie, les gendarmes et leurs familles qui est insufflé sur le territoire et cela dans le respect du caractère militaire de l'armée », souligne le ministre, qui « compte bien utiliser ce réseau pour savoir ce qui se passe dans la gendarmerie, les attentes et pour dire ce qu'[il a] à dire à l'ensemble des personnels » (AEF Sécurité globale n°260738). Le ministre de l'Intérieur assure de sa « volonté d'écoute et de dialogue » qui n'est « pas feinte ».
Bases de données ou logiciels, police technique et scientifique, logistique, immobilier et ressources humaines. Un document réalisé par la DRCPN (direction des ressources et des compétences), dont AEF Sécurité globale a obtenu copie, fait un point détaillé des mutualisations réalisées entre police et gendarmerie. Ce rapport servira de base à une réunion avec les syndicats de policiers que présidera Frédéric Péchenard, le 3 mars 2011. La « coordination opérationnelle renforcée dans les agglomérations et les territoires » sera l'autre sujet abordé à cette occasion.
Un décret du 27 août 2010 modifiant l'organisation de l'administration centrale du ministère de l'Intérieur entre en vigueur, mercredi 1er septembre 2010 (AEF Sécurité globale n°265783). Cet décret entraîne la création de la DRCPN (direction des ressources et des compétences de la police nationale) (AEF Sécurité globale n°265639), de la DCI (direction de la coopération internationale) (AEF Sécurité globale n°265538) et de la DPPSN (direction de la prospective et de la planification de sécurité nationale) (AEF Sécurité globale n°264630). Ces directions seront dirigées respectivement par Hervé Bouchaert, directeur de l'administration de la police nationale, Émile Perez, directeur du SCTIP (service de coopération technique internationale de police) et Yann Jounot, directeur de la planification de sécurité nationale, nommés tous trois lors du conseil des ministres, mercredi 1er septembre. Le ministre de l'Intérieur remodèle ainsi « l'administration centrale de la place Beauvau », afin de mettre en place « des directions moins nombreuses, moins coûteuses et plus opérationnelles », indique Brice Hortefeux dans un communiqué.
« Je sais que votre rattachement au ministère de l'Intérieur a posé question, mais c'est un choix que j'ai assumé, défendu et qui est absolument sans retour », affirme Nicolas Sarkozy, lors d'une visite à la communauté de brigades de gendarmerie de Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher), jeudi 4 juin 2010. « Il y a deux forces de sécurité en France qui ont les mêmes responsabilités, que nous traiterons à égalité et qui doivent être mises sous un même commandement. Qui peut concevoir que la délinquance rurale dépende du ministre de la Défense et que la délinquance urbaine dépende du ministre de l'Intérieur ? », s'interroge le président de la République, ajoutant : « Vous les gendarmes, vous avez un patron, c'est le ministre de l'Intérieur. Votre statut de militaire, vous allez le garder naturellement, mais vous êtes sous les ordres du ministre de l'Intérieur ».