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« Les cadres, en emploi ou sans emploi, considèrent globalement les syndicats comme utiles dans l'absolu, surtout s'il s'agit d'organisations syndicales spécifiques aux cadres, mais ils ne leur font très majoritairement pas confiance pour les défendre. Ils les jugent peu constructifs, inefficaces, désunis. » C'est l'un des enseignements d'une enquête menée par FO Cadres et l'Apec (Association pour l'emploi des cadres), réalisée fin août-début septembre 2009 (1), mais rendue publique mardi 1er juin 2011. Ainsi, « les cadres n'ont globalement pas une très bonne opinion des organisations syndicales. Il s'agit plutôt d'une opinion générale, la plupart des cadres n'ayant pas de réel contact avec des syndicats. Plus qu'un 'désamour', il y a 'méconnaissance', sans doute liée à un 'a priori de méfiance' ».
Un cadre sur deux estime que les dirigeants « sont attentifs aux conditions de travail des salariés » et « 53 % considèrent que la stratégie de leur entreprise va dans la bonne direction ». C'est ce qu'indique l'Apec (Association pour l'emploi des cadres dans une enquête), dans une enquête sur « les cadres français et leur diversité » (« 1990-2010 : les cadres français vingt ans après »), dont les résultats sont publiés jeudi 25 novembre 2010 (1). L'objectif est de cerner l'évolution de l'image que les cadres se font d'eux-mêmes, vingt ans après une enquête similaire. Selon l'Apec, si les cadres « ne remettent pas radicalement en cause les modes de gestion et les stratégies adoptées par leurs dirigeants », ils affichent néanmoins « une relative distance » vis-à-vis d'eux. Par ailleurs, ils sont conscients que « les questions sociales ou les impacts humains ne sont pas leur priorité ». En effet, seul un tiers (35 %) des cadres estiment que « quand les dirigeants prennent des décisions, ils se soucient des impacts humains ».
« La grande majorité des cadres s'interrogent sur les choix managériaux et les stratégies de leur entreprise. Les trois quarts d'entre eux jugent ainsi qu'il existe des alternatives possibles aux choix opérés par l'entreprise, même quand ils jugent ces choix globalement positifs. Un bon tiers des cadres sont même franchement contestataires. » C'est l'un des enseignements que tire Marie-José Kotlicki, secrétaire générale de l'Ugict-CGT, de l'édition 2010 du baromètre « Réalités cadres » dont les résultats ont été rendus publics mercredi 10 mars 2010. Ce sondage, mené par CSA pour l'union des ingénieurs, cadres et techniciens de la CGT, a été réalisé au mois de février 2010 auprès d'un panel représentatif d'environ 400 cadres.
La "rébellion des cadres" est un phénomène qui s'accentue et prend des formes d'opposition diverses à des pratiques ou à des décisions d'entreprises qu'ils jugent inacceptables. Tel est le constat de David Courpasson et Jean-Claude Thoenig, auteurs du livre "Quand les cadres se rebellent" (Éditions Vuibert, 2008), qu'ils ont présenté au cours d'un débat organisé par l'École de Paris du management à l'ESCP-EAP, le 22 septembre 2008. Jean-François Pilliard, délégué général de l'UIMM, qui s'exprimait en tant qu'ancien DRH, et François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, ont réagi à ce diagnostic et proposé des pistes de réflexion. Quant à Michel Berry, secrétaire général de l'École de Paris du management, il suggère que ce n'est pas tant la "rébellion" des cadres qui augmente que le "raidissement" des entreprises et de leurs dirigeants. Sur la défensive et travaillant dans l'urgence, ils font valoir qu'ils "n'ont pas le temps de discuter".