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« Plusieurs d'entre vous attirent notre attention sur la partie des nouveaux programmes de SVT des lycées, concernant la sexualité humaine », écrit Claude Berruer, adjoint au secrétaire général de l'enseignement catholique dans une lettre datée du 27 mai 2011 et adressée au directeurs diocésains dont AEF a eu copie. Il cite le chapitre intitulé « devenir homme ou femme », une partie du programme de première L et ES, qui « fait implicitement référence à la théorie du genre, qui privilégie le 'genre' considéré comme une pure construction sociale, sur la différence sexuelle ». « L'identité masculine ou féminine, selon cette théorie, n'est donc pas un donné anthropologique mais une orientation », explique Claude Berruer qui précise qu'un document voté par le Cnec en 2010 « met en garde contre ces théories ». « Les manuels qui commencent à arriver dans les établissements exploitent, selon des modalités diverses, cette partie du programme. Il est donc utile d'attirer l'attention des chefs d'établissement sur le discernement à apporter dans le choix des manuels pour cette discipline », ajoute-t-il.
« Dans ce système scolaire où tant de personnes croient et veulent croire que l'égalité est acquise, bien des points noirs subsistent : la recherche a montré une socialisation scolaire quotidienne, tant dans les rapports entre enseignants et élèves que dans les rapports entre pairs, qui a tendance à reproduire des inégalités de sexe », souligne Nicole Mosconi, professeure émérite en sciences de l'éducation à l'université Paris Ouest Nanterre-La Défense, dans le numéro 487 du Crap-cahiers pédagogiques, de février 2011, consacré aux « Filles et garçons à l'école ». « Aujourd'hui encore les garçons sont éduqués à se croire supérieurs aux filles, comme ils voient – ils ne sont pas aveugles – que, chez les adultes, les hommes le sont aux femmes ; et les filles, de leur côté, dans ce contexte, ont bien du mal à se persuader qu'elles ne leur sont pas inférieures », pointe l'auteur.