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« Trente ans après la loi instituant le droit d'expression directe et collective sur les lieux de travail, vingt-cinq ans après l'introduction en fanfare des cercles de qualité, les réunions de travail associant les salariés restent rares dans de nombreuses entreprises », déplore Hubert landier dans sa chronique pour AEF. Selon les témoignages recueillis par l'expert en management et en relations sociales à l'occasion d'audits de climat social, ces réunions sont souvent peu fréquentes, irrégulières, voire même inexistantes. De nombreux salariés soulignent, en outre, que, loin d'être une occasion pour eux de s'exprimer et de faire part de leurs suggestions d'amélioration, elles se résument à une information sur des sujets qui intéressent le chef d'équipe ou le chef de service mais qui ne correspondent pas nécessairement aux problèmes que les intéressés souhaiteraient traiter.
« Les dirigeants imaginent ce que sont les salariés, ou ce qu'il faudrait qu'ils soient. Les salariés, pour leur part, imaginent la direction beaucoup plus qu'ils n'en connaissent les objectifs, les modes de raisonnement et les modalités de fonctionnement », constate Hubert Landier, expert en management et en relations sociales. « De cette ignorance respective résultent de dramatiques erreurs d'interprétation, qui conduisent souvent la direction à des décisions malencontreuses et les salariés à des réactions qui ne sont pas toujours fondées. Le tout se paye, parfois très cher, par de la résistance au changement, par une dégradation du climat social, par du désengagement et une montée en flèche de l'absentéisme, en bref, par une perte d'efficacité », met en garde Hubert Landier dans sa chronique pour AEF.
« Les marques de courtoisie élémentaires ne sont pas toujours respectées dans l'entreprise. » Ainsi, il n'est pas rare qu'un cadre ou un dirigeant ne dise pas « bonjour » ou « merci » aux salariés, relève Hubert Landier, expert en management et en relations sociales. Pourtant, « les salariés y sont hautement sensibles : la poignée de mains du matin est souvent un rituel auquel tous se conforment, y compris le visiteur de passage. Il s'agit là d'une marque de reconnaissance qui semble aller de soi. Dès lors, celui qui ne s'y conforme pas est mal vu ». « La politique de communication se trouve ainsi contredite en permanence par des messages implicites de mépris », auxquels s'ajoutent « des mesures d'exclusion ». Une attitude qui n'est pas sans conséquence, analyse Hubert Landier dans sa chronique pour AEF.
« Les relations employeurs-employés sont marquées par un climat de défiance générateur de frustrations et de mal-être, et de non performance économique : de moins en moins de salariés osent aller à l'encontre des idées dominantes, cédant à un conformisme de façade contre-productif dans une économie de la connaissance où adhésion à la marche de l'entreprise et capacité d'innovation font la différence. » C'est ce que révèle la 18e édition (1) du sondage de l'Observatoire du travail BPI-BVA-L'Express, intitulée « Employeurs-salariés : vers un nouveau pacte social », rendue publique jeudi 24 mars 2011.
« L'ambiance de travail constitue l'un des principaux facteurs constitutifs de l'image que l'entreprise donne d'elle-même aux salariés qu'elle emploie. Si l'ambiance n'est pas bonne, ceux-ci auront envie de la quitter, quel que soit par ailleurs le salaire qu'ils reçoivent. Si elle est bonne, on cherchera à y rester, même si le salaire reste à la traîne. » C'est ce que constate Hubert Landier dans sa chronique pour AEF. « L'ambiance, pourtant, n'est pas quelque chose de simple, souligne cet expert en management et en relations sociales. Elle se rapporte aux relations avec les collègues, aux rapports avec les chefs, au degré d'entente entre anciens et nouveaux, ou entre membres de communautés professionnelles ou culturelles différentes. Il s'agit d'une résultante, et la qualité du management y est pour beaucoup ».
Les grandes entreprises ont beau investir dans « des programmes de communication interne ambitieux », il n'en demeure pas moins que les salariés « se plaignent du manque d'information », constate Hubert Landier, expert en relations sociales et en management, dans sa chronique pour AEF. De fait, même si les outils de communication sont nombreux, « ce que les dirigeants et les responsables de la communication interne croient intéressant de diffuser ne correspond pas à ce que les salariés voudraient savoir. Une illustration de la distance, que l'on sait importante en France, entre dirigeants et dirigés ».