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« Je renvoie à l'État la question de son volontarisme politique : est-ce qu'il est prêt à aller jusqu'au bout de l'évolution de ses grands sites métropolitains ? », déclare Michel Lussault, porteur du projet d'idex « Imagine : Lyon/Saint-Étienne, métropole d'innovation et de la création » (AEF n°251700), dans un entretien à AEF le 1er juin 2011. Le président du PRES Université de Lyon « demande à l'État de faire un test avec les sites dont on sait que les fondamentaux scientifiques sont bons », de leur « donner les quatre ans de la période probatoire, afin d'avoir la possibilité d'évoluer, de franchir une étape en terme d'organisation ». Michel Lussault affirme donner « une position personnelle, de géographe », mais qui « ne s'appuie pas seulement sur le cas lyonnais ». Selon lui, « soutenir Lyon, Grenoble, Toulouse, Bordeaux, Marseille, Lille et Strasbourg, ce n'est pas faire de l'aménagement du territoire, mais du développement national ! ».
« Il y aura très peu d'idex : il faut tout faire pour passer au premier tour, sinon il vous faudra sans doute attendre le troisième tour », déclare René Ricol, commissaire général à l'investissement, lors d'une réunion de préparation du « comité de suivi régional des investissements d'avenir » en Rhône-Alpes, vendredi 27 mai 2011 à Lyon. Évoquant « l'élimination de poids lourds » au premier tour, notamment parisiens, René Ricol annonce leur retour au second tour de sélection des idex : « Ils vont être forts, la seconde vague va être terrible. » Si pour certains appels à projets des investissements d'avenir le comité de pilotage « peut faire des propositions complémentaires aux jurys internationaux, sur des dossiers classés A ou B », en revanche, pour les idex, « il n'y aura pas de propositions complémentaires », insiste René Ricol.
Le projet d'idex (initiative d'excellence) présenté par l'Université de Lyon doit, « compte tenu de l'expérience déjà positive du PRES, développer davantage sa gouvernance, avec des objectifs à long terme bien définis », estime l'avis du jury des idex, dont AEF s'est procuré une copie. Le projet « Imagine : Lyon/Saint-Étienne, métropole d'innovation et de la création » (AEF n°251700), présélectionné lors de la première vague de l'appel à projets (AEF n°244866) et n°244407), a pour points forts notamment de comporter « de très bonnes équipes de recherche », une « politique de ressources humaines cohérente », le soutien du CNRS et la participation de l'ENS. L'évaluation relève comme points faibles « un potentiel d'ensemble supérieur à leurs ambitions », ainsi que la nécessité « de se concentrer sur les points essentiels » du dossier afin d'éviter « que les ressources ne soient trop diluées ».
« Je pense que le jury a été convaincu par la dynamique globale. Nous ferons peut-être quelques légères corrections », déclare Michel Lussault, président du PRES Université de Lyon et porteur du projet « Imagine : Lyon/Saint-Étienne, métropole d'innovation et de la création » (AEF n°251700), le 29 mars 2011. Lors de l'audition de la délégation par le jury, le 15 mars 2011 (AEF n°245549), le président de l'Université de Lyon estime avoir été peu interrogé « sur la gouvernance », l'évolution du PRES (AEF n°255202). En revanche Michel Lussault remarque de nombreuses questions « sur les opérations concrètes, par exemple comment améliorer l'attractivité internationale, valoriser le doctorat, etc. », des points sur lesquels « le jury demandera sans doute des précisions » au cours de la deuxième phase.
Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et le Commissariat à l'investissement confirment, dans un communiqué commun vendredi 25 mars 2011, la liste des sept projets d'idex pré-sélectionnés par le jury, et publiée par AEF dans l'après-midi (AEF n°244930). Il s'agit des projets déposés par les PRES Université de Lyon, Université de Toulouse, Université de Bordeaux, Sorbonne Universités, Paris Sciences et Lettres, ainsi que par l'université de Strasbourg et par Grenoble-Alpes Université de l'Innovation. En janvier dernier, 17 projets au total avaient été déposés (1) (AEF n°251395). Après l'annonce des 100 labex sélectionnés par le Premier ministre, François Fillon, le 25 mars (AEF n°244929), la liste des idex pré-sélectionnées devait initialement être rendue publique lieu en début de semaine prochaine.
« Il y a encore beaucoup de travail pour que les entreprises comprennent ce que sont les investissements d'avenir », déclare Bruno Lacroix, président du Ceser de Rhône-Alpes, qui a organisé une présentation aux entreprises locales des projets d'idex « GUI+ (Grenoble-Alpes Université de l'innovation) » (AEF n°251233) et « Imagine : Lyon-Saint-Étienne, métropole d'innovation et de création » (AEF n°251700), les 7 et 11 mars 2011. Il s'agit, selon le Ceser, d'une « initiative unique » de la région Rhône-Alpes, ayant pour objectif « de montrer le soutien des entreprises, en appui des dossiers avant le 'grand oral' » du passage devant le jury des idex, à partir du 14 mars 2011 (AEF n°247135).
Le PRES Université de Lyon vise une dotation en capital de 1,22 milliard d'euros pour l'appel à projets idex, doté d'une enveloppe de 7,7 milliards d'euros (AEF n°259591) : son conseil d'administration a approuvé, lundi 3 janvier 2011, le dossier de candidature, intitulé « Construire la métropole de l'innovation Lyon - Saint-Etienne ». Selon le PRES, ce capital doit générer 41,6 millions d'euros par an (avec un taux d'intérêt à 3,41 %). La gestion des crédits sera confiée à sa future fondation, issue de la transformation de la fondation scientifique de Lyon et du Sud-Est et de la fondation Rhône-Alpes Futur (AEF n°290037). Cette dotation visée par l'Université de Lyon représente la moitié des 2,5 milliards d'euros demandés par le PRES dans ses réponses aux appels d'offres du grand emprunt, selon le chiffre avancé par son président, Michel Lussault, le 8 septembre 2010 (AEF n°260958).