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« Les instruments de marché, quand on parle de biodiversité, sont très hétérogènes, hormis le fait qu'il s'agit d'attribuer un prix à la nature, il est donc impossible de juger de leur pertinence, de leurs aspects positifs ou négatifs, dans leur ensemble. Il serait utile de réfléchir à des sous-catégories d'indicateurs plus précises et à des caractéristiques plus homogènes, afin d'orienter de manière plus efficace les décideurs. » Voici ce que déclare Romain Pirard, chargé d'études sur les forêts à l'Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales), en ouverture d'une conférence intitulée « Les instruments de marché pour la biodiversité : la nature à tout prix ? », organisée par l'Iddri et la fondation d'entreprise Hermès, mercredi 8 juin 2011.
« Il y a une grande marge de progression pour rendre les outils d'évaluation des impacts plus utiles aux entreprises à la recherche d'une application générique efficace pouvant s'intégrer dans les protocoles existants pour mesurer la performance des entreprises », constate BSR (Business for social responsability) dans une étude, publiée le 25 mai 2011. L'association d'entreprises a réalisé une comparaison de sept outils (1) mesurant les services rendus aux entreprises par les écosystèmes (ecosystem services) - « systèmes naturels sur lesquels les entreprises comptent pour les matières premières, l'approvisionnement en eau propre et la protection contre les catastrophes naturelles ». L'étude évalue notamment l'ESR, l'outil du WBCSD (conseil mondial des entreprises pour le développement durable) (L'AEF n°277077).
« Le volet financement est le point le plus faible des décisions prises à Nagoya », explique Raphaël Billé, directeur du programme Biodiversité au sein de l'Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales), tout en admettant que « de toutes façons, la question du financement est mal posée pour la biodiversité, puisque personne ne sait évaluer ni les besoins ni l'argent déjà dépensé à ce jour ». Il revient, lors d'une conférence de presse mardi 8 novembre 2010, sur les résultats de la conférence des parties à la CDB (convention sur la diversité biologique) qui s'est achevée à Nagoya (Japon), le 29 octobre. La CDB a permis de conclure, parmi une quarantaine de décisions, trois décisions majeures portant sur le protocole APA (accès et partage équitable des avantages tirés des ressources génétiques) (L'AEF n°256728), sur un plan d'action stratégique pour 2020 (L'AEF n°256727) et un mécanisme de financement (L'AEF n°256726). La conférence, dans son ensemble, est un « succès », note-t-il.
« Il est peu probable que les négociations des Nations unies sur le changement climatique aboutissent à un accord juridique contraignant dans les prochaines années. C'est pourquoi une nouvelle approche complémentaire est nécessaire ». S'appuyant sur ce constat, le think tank français Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales), ainsi que le think tank suédois Global Utmaning lancent, mercredi 27 octobre 2010 à Paris, une « communauté d'investissement pour le climat ». L'objectif de ce projet est de mettre en place, auprès d'acteurs économiques, des mécanismes d'incitation carbone permettant de rendre rentables les technologies à faible teneur en carbone. Le projet est soutenu par Allan Larsson, ancien ministre des Finances de Suède (1990-1991), Mäns Lönnroth, ancien secrétaire d'État au ministère de l'Environnement de Suède (1994-1999) et Laurence Tubiana, directrice et fondatrice de l'Iddri. Ce projet, qui se présente comme une « stratégie post-Cancun » sera présenté dans les prochaines semaines à Bruxelles, Stockholm, Londres, Berlin, Washington et Pékin.
« La chaîne d'approvisionnement durable est de plus en plus reconnue comme un élément clé de la responsabilité des entreprises », indiquent le bureau du Pacte mondial des Nations unies et l'association d'entreprises BSR (Business for social responsability), qui publient fin juin 2010, un guide pour les entreprises, intitulé « Chaîne d'approvisionnement durable », comme ils l'avaient annoncé le 24 février dernier (L'AEF n°274915). Ce guide pratique présente des initiatives menées par des multinationales et a pour objectif d'aider les autres entreprises à intégrer le développement durable, ainsi que les dix principes du Pacte mondial au management des chaînes d'approvisionnement.
« La dégradation des écosystèmes peut présenter des risques pour la performance des entreprises, mais également créer de nouvelles opportunités économiques », indique Eva Zabey, représentante du WBCSD (conseil mondial des entreprises pour le développement durable), mardi 26 janvier 2010. Elle s'exprime lors de la présentation par l'association Epe (Entreprises pour l'environnement) de la version française du guide méthodologique édité par le WBCSD pour aider les entreprises à évaluer les services qui leur sont rendus par les écosystèmes.