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« Pour l'idex 2, il semble qu'une approche par projet serait privilégiée, c'est une bonne méthode car elle permet de jeter davantage de ponts là où il n'y en avait pas assez, notamment entre les établissements de Palaiseau et ceux du Moulon. Il faut aussi trouver ce qui sera l'épine dorsale de Saclay, une sorte de génétique commune. La science et l'innovation feraient d'excellents objectifs collectifs », estime Vincent Moulin Wright, président de l'association ParisTech Alumni, qui fédère toutes les associations de diplômés des 12 écoles membres du PRES, dans une interview à AEF. « Mais si un 'super niveau de coordination de recherche' se créait à Saclay, il faudrait que sa gouvernance soit partagée entre grandes écoles, universités et organismes de recherche, et surtout que de grandes orientations puissent être impulsées par nos partenaires économiques, car ce sont eux qui transformeront, in fine, la recherche en PIB. » Pour cet ingénieur agronome, « le gouvernement cherche à créer, à Saclay comme ailleurs, des 'très grandes écoles universitaires' », soit « une hybridation des deux systèmes ».
« Il manque encore au projet scientifique de Saclay la gouvernance », déclare Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, à l'occasion de l'inauguration de la FMJH (Fondation mathématique Jacques Hadamard), à Orsay, mardi 17 mai 2011 (AEF n°240722). « Je ne pense pas que l'on puisse faire une université unique à Saclay, ni fusionner l'École polytechnique et l'université Paris-Sud », lance-t-elle plus particulièrement à l'attention de Guy Couarraze, président de l'université Paris-Sud, du général Xavier Michel, directeur général de l'École polytechnique, et de Dominique Vernay, président de la FCS (fondation de coopération scientifique) Campus Paris-Saclay. « Mais je pense qu'il faut que vous ayez un périmètre scientifique commun doté de sa propre gouvernance », ajoute-t-elle. « Vous êtes 23 partenaires, c'est évidemment énorme. Or cette cohérence et ce projet scientifique sont primordiaux pour porter un projet d'idex [initiative d'excellence] ambitieux et convaincant, sur la base des critiques formulées par le jury international » (AEF n°243631).
« Il ne s'agit pas de faire de ParisTech un bunker, replié sur son passé. Mais il s'agit de reconnaître que nous avons un peu plus en commun ensemble qu'avec les autres », déclare Denis Ranque, président de la Fondation ParisTech, jeudi 28 avril 2011, à propos du projet de ParisTech sur le campus de Saclay (AEF n°246163). Il s'exprime à l'occasion d'une cérémonie organisée par ParisTech à la CCIP en l'honneur de ses entreprises partenaires. « Nous avons besoin de votre soutien, car cette vision n'est pas totalement partagée par tous », ajoute-t-il, soulignant que ParisTech « a également des adversaires et suscite des jalousies ».
« Mon objectif, c'est que dans les classements de recherche, le pôle d'économie de Saclay que l'Ensae va constituer avec HEC et l'École Polytechnique soit le premier en France », indique Antoine Frachot, directeur du Genes (Groupe des écoles nationales d'économie et statistique), qui regroupe l'Ensae ParisTech, l'ENSAI Rennes, le Crest (1) et le Cepe (2) au sein d'un EPSCP unique depuis le 1er janvier 2011 (AEF n°250708 ). « Il existe aujourd'hui trois grands pôles d'économie en France : Toulouse school of economics, Paris school of economics et le nôtre. Nous sommes en concurrence avec eux, même si nous entretenons par ailleurs des liens étroits avec PSE en tant que membres associés. Nous ne voulons pas les casser », dit aussi Antoine Frachot, qui rappelle que l'Ensae prévoit de déménager à Saclay en 2014, dans un bâtiment qui accueillera le département d'économie de l'École Polytechnique ainsi que des bureaux qui seront mis à disposition de certains autres professeurs venant d'AgroParisTech, d'HEC, etc. « Le programme immobilier est lancé, nous disposons de 50 millions d'euros venant du grand emprunt », indique-t-il.