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L'Assemblée nationale adopte à la quasi-unanimité (477 voix pour, deux voix UMP contre) une résolution européenne demandant « l'introduction d'une taxe de 0,05 % sur les transactions financières au niveau de l'Union européenne, ou à défaut d'abord au niveau de la zone euro ou d'un groupe de plusieurs États membres de l'Union », mardi 14 juin 2011. Cette résolution européenne est présentée notamment par le président du groupe socialiste Jean-Marc Ayrault (Loire-Atlantique) et Pierre-Alain Muet (PS, Rhône). Le Parlement européen a adopté une résolution comparable en mars 2011 (L'AEF n°246309). Les recettes de cette taxe seraient en partie utilisées pour financer la lutte contre la pauvreté et le changement climatique.
« Nous vous demandons de mettre en œuvre la taxe sur les transactions financières de toute urgence », écrivent un millier d'économistes, de 53 pays, dans une lettre remise aux ministres des Finances du G20, ainsi qu'à Bill Gates, à qui le G20 a confié une mission sur les financements innovants, mercredi 13 avril 2010, rapporte l'ONG Oxfam France. Selon eux, cette taxe « à des taux très bas de 0,05 % ou moins » pourrait « collecter des centaines de milliards de dollars chaque année et tempérer les excès spéculatifs ». « Techniquement réalisable, étant donné l'automatisation des paiements », elle permettrait de « financer les services publics comme la santé ou l'accès à l'eau potable aux niveaux mondial et national et de s'attaquer au défi du changement climatique ». Le G20 Finance se réunira dans la semaine à Washington.
« L'UE devrait promouvoir l'introduction d'une taxe sur les transactions financières, même si elle est seule à le faire, ce qui constituerait un premier pas », indique le Parlement européen dans une résolution de la commission des affaires économiques sur les « financements innovants à l'échelon européen et mondial », votée en plénière, mardi 8 mars 2011. Il s'agit d'un rapport de l'eurodéputée grecque Anni Podimata (Alliance progressiste des socialistes et démocrates). Dans une seconde résolution, préparée par l'eurodéputée française Eva Joly (ALE), présidente de la commission du développement, votée également mardi, les députés demandent « plus d'aide fiscale de la part de l'UE et de lutter contre l'évasion et la fraude fiscale pour augmenter les recettes et l'efficacité dans les pays en développement ».
« La déclaration du président Sarkozy offre une réelle opportunité pour le G20 de mettre les intérêts des pauvres devant ceux des gros établissements bancaires et de faire d'une taxe Robin des Bois une réalité », affirme Jeremy Hobbs, directeur exécutif d'Oxfam international, lundi 24 janvier 2011. Il réagit aux propos tenus le même jour par Nicolas Sarkozy, président de la République, sur une taxe sur les transactions financières comme étant « la meilleure des solutions » pour « trouver des ressources pour le développement », lors de la conférence de présentation de la présidence française du G20 et du G8 à l'Élysée (L'AEF n°250103). « Le président du G20 et le FMI [Fonds monétaire international] poussent tous les deux le secteur financier à payer plus pour que les ministres des Finances qui se rencontreront le mois prochain n'aient pas d'excuses pour l'inaction », ajoute le directeur d'Oxfam.
Corinne Lepage déclare espérer « avoir une majorité au Parlement européen » sur la création d'une taxe sur les transactions financières, lors de ses vœux à la presse, vendredi 29 janvier 2010. L'eurodéputée élue sur une liste Modem, également présidente de Cap 21, dit avoir « fait un rapport sur la taxation des transactions financières » pour le groupe ALDE (Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe) auquel elle appartient. Elle n'est pas encore sûre d'obtenir le soutien de son parti, qui compte « deux tiers à trois quarts de libéraux », généralement opposés à de nouvelles taxes, mais si elle y parvient, elle assure qu'une majorité est envisageable sur le sujet, notamment grâce à un soutien des socialistes. Cette taxe, généralement appelée « taxe Tobin », fait partie des options de financement de la lutte contre les changements climatiques évoqués par les chefs d'État lors du sommet de Copenhague (L'AEF n°279558). L'accord de Copenhague évoque pour sa part des « sources alternatives de financements » sans plus de précision.