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« Une grande inquiétude se manifeste vis-à-vis du grand emprunt et des soi-disant investissements d'avenir », indique à AEF Emmanuel Saint-James, président de SLR (Sauvons la recherche), mardi 14 juin 2011. « Au lieu d'aggraver les écarts entre les territoires, la décision politique devrait s'attacher à les corriger. Or les investissements d'avenir sont en train de conduire à une violation du pacte républicain garantissant une même qualité du service public partout en France », affirme-t-il. Le président de SLR souligne que ce point de vue s'est exprimé lors de l'université annuelle du collectif, du 3 au 5 juin 2011 à Lyon, où une table ronde traitait du rapport entre les collectivités territoriales, la recherche et les universités, et une autre abordait le thème de « l'excellence contre la démocratie ».
« Je ne m'attendais pas du tout à ce que les choses se passent ainsi lorsque j'ai commencé à travailler sur un palmarès des universités mondiales, ni que l'Unesco s'intéresserait un jour à ce sujet », confie à AEF Nian Cai Liu, professeur de chimie à l'université Jiao Tong de Shanghai et concepteur du palmarès mondial des universités dit « de Shanghai », mardi 17 mai 2011, en marge du forum mondial de l'Unesco consacré aux bons et mauvais usages des classements (AEF n°241245). « Beaucoup de monde utilise le palmarès que nous mettons en ligne, et qui était au départ destiné à connaître la place des universités chinoises dans le paysage mondial et à nous aider à déterminer où envoyer nos propres étudiants. Mais ce n'est pas de notre faute si les politiques en font un mauvais usage ! C'est comme l'explosif : le scientifique le conçoit, le politique décide de son usage. Or, un explosif peut servir à construire des routes comme à tuer des gens… Nous espérons vraiment que notre outil sera utilisé avec sagesse. »
« Combien faudra-t-il d'avatars de la 'Polex' avant que la CPU dénonce la politique gouvernementale de destruction du potentiel de recherche de ce pays ? », lancent SLR et SLU dans un communiqué commun mercredi 6 avril 2011. « Combien de temps encore avant que la CPU, composée d'élus des universités, accepte de défendre les enseignants-chercheurs face à des réformes qui les empêchent d'exercer leur métier dans des conditions un tant soit peu dignes ? Jusqu'où la CPU acceptera-t-elle la destruction de l'université comme lieu d'élaboration et de transmission des savoirs ? La mascarade du grand emprunt doit cesser. C'est à la CPU de l'affirmer. Toute autre position ferait d'elle la co-responsable du désastre en cours », déclarent les deux organisations.
« L'ensemble des syndicats et associations concernés, tout comme les partis de gauche, ont démontré à de nombreuses reprises que la croissance réelle de la recherche avait été nulle depuis 2007, le budget de la recherche ayant été artificiellement gonflé par des astuces de présentation. » C'est ce que déclare le collectif SLR (Sauvons la recherche), jeudi 24 février 2011, en réponse à une tribune de Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, publiée le même jour sur le site internet du « Monde » (AEF n°247253). Pour SLR, cette tribune montre que la ministre « reprend ses contre-vérités habituelles sur les 'hausses de budget' ».
Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche reconnaît la nécessité d'une « volonté politique forte » pour favoriser le développement des PRES, afin de lutter contre « un double écueil » : « la propension des membres fondateurs à vouloir préserver leur politique propre et les réticences des organismes de recherche, à quelques rares exceptions près, à s'inscrire dans une telle démarche ». C'est ce que le MESR indique dans sa réponse à l'insertion du rapport public annuel 2011 de la Cour des comptes consacré aux PRES et rendu public jeudi 17 février 2011 (AEF n°247930). Le MESR estime que « le bilan établi par la Cour des comptes mérite d'être nuancé ». « Depuis le rapport, la structuration des PRES s'est accélérée, notamment sous l'effet des investissements d'avenir, de la décision de contractualiser avec eux, et des modifications législatives intervenues avec la loi du 13 décembre 2010 », écrit-il.
Le collectif SLR (Sauvons la recherche) tiendra son « université de printemps » les 3 et 4 juin 2011 sur le campus de l'Insa Lyon, annonce-t-il le 17 décembre 2010. Parmi les thèmes qui y seront abordés, définis en conseil d'administration le 9 décembre dernier, figure le crédit impôt recherche, qui constitue « la deuxième plus grosse niche fiscale ». Lors de son université, SLR se propose de « faire une critique de son efficacité » et de « lancer une réflexion sur les relations entre la recherche et les entreprises ».