En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« La plupart des DRH de grandes entreprises admettent aujourd'hui la nécessité de disposer d'interlocuteurs syndicaux à la fois compétents et influents », constate Hubert Landier, expert en relations sociales et en management, dans sa chronique pour AEF. « Les propositions présentées par l'ANDRH à l'occasion de ses Assises nationales, le 17 juin 2011 à Paris (AEF n°238328), prennent acte de ce changement d'attitude. » Ces propositions visent notamment à « inciter les salariés à s'engager sur le plan syndical en facilitant la collecte des cotisations qui pourraient être prélevées sur la paye », à autoriser le recours au référendum en cas de blocage de la négociation, à limiter le nombre d'institutions représentatives du personnel, à reconnaître les compétences acquises au cours du mandat syndical, ou encore à former les managers à la pratique des relations sociales.
« Réinventer un contrat de confiance entre les jeunes et l'entreprise », « renforcer le dialogue social » et « en finir avec la précarité grâce à un contrat de travail unique » : tels sont les axes de propositions de l'ANDRH (Association nationale des directeurs de ressources humaines), qui fédère 5 300 professionnels. Ces propositions sont présentées et débattues devant plus de 600 participants vendredi 17 juin 2011 à Paris lors des Assises nationales de l'association présidée par Jean-Christophe Sciberras, DRH France et directeur des relations sociales de Rhodia. L'ANDRH a intitulé ces Assises : « L'urgence de l'innovation sociale ». Ces propositions sont le résultat des travaux menés par l'association lors des trois étapes du Tour de France de l'ANDRH (Grenoble, le 27 janvier 2011, Reims le 17 mars et Montpellier le 7 avril) ainsi que dans ses commissions et groupes de travail.
« Les relations sociales en France présentent un curieux paradoxe, constate Hubert Landier dans sa chronique pour AEF. Elles peuvent être considérées comme étant globalement fondées sur la méfiance et sur l'affrontement ». On pourrait donc croire en un affrontement opposant les salariés, d'une part, les employeurs, d'autre part. « Or, il n'en est rien », affirme l'expert en relations sociales et en management. Les salariés, bien souvent, ne sont que « les spectateurs, passifs ou impuissants », des relations désordonnées qui opposent des syndicalistes aux représentants de la direction de l'entreprise. Ces relations dégradées se limitent alors à celles qu'entretiennent un petit nombre de personnes investies de responsabilités hiérarchiques ou d'un pouvoir institutionnel qui les place dans une posture d'affrontement. « Le climat de guerre civile qui en résulte indispose, de plus en plus, des salariés, nombreux à regretter que les relations sociales ne soient pas plus positives. En bref, les salariés sont mécontents de la mauvaise qualité des relations sociales.