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Le personnel du CNRS exprime « deux points de vue importants » sur l'audit en cours des fonctions support de l'organisme par l'IGAENR (Inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche) (AEF n°253001) : « D'une part, une inquiétude sur la démarche RGPP [révision générale des politiques publiques] ; d'autre part, la certitude que les fonctions support du CNRS jouent un rôle qui dépasse celui de la seule administration de l'établissement au profit de l'administration de la recherche scientifique française en général et qu'il est indispensable d'en tenir compte. » Tel est le principal enseignement d'une « première concertation menée avec les cadres et agents » de l'organisme par la direction du CNRS, qui a « fait le choix d'un pilotage de la RGPP par la transparence » (AEF n°244091). Cette concertation fait l'objet d'un compte rendu établi par la DGD-R (direction générale déléguée aux ressources) « communiqué aux agents de l'établissement » le 4 juin 2011 et mis en ligne le 10 juin sur l'intranet de l'organisme.
« Telle qu'elle est menée, la démarche » de mise en oeuvre de la RGPP (révision générale des politiques publiques), qui repose sur une approche « strictement comptable », « nous semble particulièrement mal adaptée à notre organisme », écrivent des directeurs de laboratoires du CNRS Côte d'Azur, « représentant plus de 85 % des directeurs d'unité de la délégation », à Alain Fuchs, président de l'EPST, dans une lettre datée du 1er juin 2011. S'interrogeant sur « la finalité réelle » de l'audit en cours au sein de l'organisme, ils estiment que s'il s'agit , « comme il est affirmé, de généraliser les bonnes pratiques, nous faisons fausse route : ce sont les mauvaises pratiques qui seront généralisées, et l'efficacité de notre système de recherche le paiera au prix fort ». C'est pourquoi ils souhaitent « alerter » Alain Fuchs « des conséquences néfastes sur la production scientifique du CNRS et plus généralement sur celle de la France ».
« Le CNRS a fait le choix d'un pilotage du chantier RGPP [révision générale des politiques publiques] par la transparence. » Telle est la teneur de la réponse donnée par Alain Fuchs, président de l'organisme, jeudi 31 mars 2011, à une délégation intersyndicale reçue en conseil d'administration afin qu'elle puisse faire part d'une « motion » sur le sujet, alors que des manifestations ont été organisées devant le siège parisien et dans les délégations régionales (AEF n°244255). Cette réponse a été communiquée le même jour à l'ensemble du personnel à travers l'intranet de l'organisme. Le CNRS fait partie des organismes de recherche audités en 2011 par l'IGAENR dans le cadre de la RGPP (AEF n°253001). Cet audit, coordonné par l'inspecteur général Pascal Aimé, vise à proposer « des pistes d'économies possibles », d'abord à travers la « rationalisation des fonctions support » (finances, ressources humaines, achats, etc.), puis des fonctions de soutien (information scientifique et technique, formation, valorisation, etc.).
Plusieurs rassemblements de personnels du CNRS ont lieu jeudi 31 mars 2011, au siège de l'organisme et dans ses délégations régionales, à l'appel des organisations syndicales (1) qui « ne veulent pas que la RGPP [révision générale des politiques publiques] soit mise en oeuvre au CNRS » (AEF n°246038). 150 personnes sont rassemblées à Paris, 250 à Nice, entre 200 et 300 à Toulouse, 150 à Montpellier, 160 à Grenoble, une soixantaine à Marseille et à Bordeaux et 130 à Lyon, selon les chiffres syndicaux. « Cette réaction reflète principalement la mobilisation des collègues administratifs », indique à AEF Daniel Steinmetz, secrétaire général du SNTRS-CGT. Par ailleurs, une délégation intersyndicale est reçue pendant une quinzaine de minutes par la direction du CNRS, devant le conseil d'administration, pour déposer une motion.
Dans son « analyse des hypothèses de réorganisation » des fonctions support, le CNRS souhaite mettre en valeur « quatre principes directeurs », dont celui de « ne pas procéder à de fermeture de délégation régionale en province ». C'est ce qu'indique une série de transparents synthétisant les « premiers résultats et orientations de travail » de « l'audit RGPP [révision générale des politiques publiques] des fonctions support du CNRS », présentée le 8 mars 2011 aux organisations syndicales par Xavier Inglebert, directeur général délégué aux ressources, et dont AEF s'est procuré une copie. Les trois autres « principes directeurs » sont : « privilégier la formation et non la mobilité » ; « moduler la refonte des processus de gestion en fonction des départs à la retraite prévus sur les années 2012-2013-2014 » ; et « réorganiser pour améliorer la qualité de service aux laboratoires et pour valoriser les postes de travail (réduction des tâches répétitives au profit des tâches responsabilisantes) ».
« La commission exécutive du SNTRS-CGT, réunie le 10 mars 2011, après avoir pris connaissance des projets de RGPP [révision générale des politiques publiques] au CNRS et à l'Inra, projets qui vont concerner aussi l'Inserm et l'Inria, appelle tous les personnels du CNRS et des autres EPST à se mobiliser pour l'abandon de ces projets, qui sont d'une extrême gravité pour l'avenir de nombreux personnels (titulaires et non titulaires) et [pour] la recherche. » Diffusée vendredi 11 mars 2011, cette « motion votée à l'unanimité » « appelle tous les personnels à se rassembler pour la région parisienne le 31 mars à 9 heures au siège du CNRS », à l'occasion de son prochain conseil d'administration, « et en régions dans les délégations régionales ».
« Cette mission d'audit, qui s'impose à notre établissement, sera néanmoins l'occasion de mettre en exergue les efforts de modernisation déjà réalisés par le CNRS et ceux sur lesquels l'établissement s'est engagé » : c'est ce qu'écrit Xavier Inglebert, directeur général délégué aux ressources de l'organisme, dans une « note » datée du 3 décembre 2010 et mise en ligne mardi 14 décembre 2010 sur le site du SNTRS-CGT. Adressée aux délégués régionaux du CNRS, cette note fait référence à l'audit de l'organisme mené par l'IGAENR dans le cadre de la RGPP sur les fonctions support (AEF n°253001). Pour « faciliter la conduite de cet audit, une cellule centrale de réponse a été constituée au sein de la DGD-R », afin de « centraliser les questions adressées par les auditeurs » et de « coordonner les réponses du CNRS pour en assurer la cohérence et la maîtrise des délais ». En interne, la DSFIM (direction de la stratégie financière de l'immobilier et de la modernisation) est « l'interlocuteur privilégié sur cette mission d'audit ».