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La sécheresse pourrait compromettre l'amélioration de la qualité écologique des cours d'eau en Île-de-France, qui a progressé depuis 1994, indique la Driee (direction régionale et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie d'Île-de-France), lors d'un bilan sur la qualité des milieux aquatiques franciliens, lundi 20 juin 2011. « Quand l'hydrologie est faible, les polluants anthropiques dans l'eau sont moins dilués, ce qui impacte directement les écosystèmes aquatiques. En 2010, l'étiage était plus précoce d'un mois que la normale ; en 2011, il l'est déjà de deux mois. Il faut donc s'attendre à un indice biologique préoccupant pour cet été », explique Bernard Doroszczuk, directeur de la Driee. En 2010, moins de 10 % des cours d'eau franciliens atteignent le « bon état écologique ». Or le Grenelle de l'environnement a fixé un objectif de 41 % de masses d'eau franciliennes en « bon état écologique » en 2015.
Le président de la République Nicolas Sarkozy annonce, jeudi 9 juin 2011, un plan à cinq ans pour la création de retenues d'eau, lors d'un déplacement en Charente consacré au thème de la sécheresse. Son objectif : « Mieux assurer l'équilibre entre les besoins de l'irrigation et les ressources disponibles. » Actuellement, 61 départements sont visés par au moins un arrêté préfectoral de limitation de l'usage de l'eau, et neuf sont actuellement en vigilance. Le département de la Charente est en niveau de restriction le plus important (seuil de crise).
Le MEDDTL (ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement) met en consultation, du lundi 6 au vendredi 24 juin 2011, un projet de décret et deux projets d'arrêtés qui visent le respect par la France de la directive nitrates de 1991. Le pays est menacé depuis novembre 2009 par la Commission européenne d'être poursuivi devant la CJUE (Cour de justice de l'Union européenne).
« Les agriculteurs ne peuvent pas mettre tous leurs oeufs dans le même panier. Ils doivent changer leurs systèmes de culture. S'ils ne le font pas, leurs besoins en eau vont s'accroître du fait de l'augmentation des températures à venir. Or les perspectives de pluviométrie sont moindres. » C'est ce que constate Nadine Brisson, responsable de l'unité Agroclim, au sein de l'Inra (Institut national de la recherche en agronomie), lors d'une conférence de presse, vendredi 3 juin 2011. La période de sécheresse que connaît la France et d'autres pays européens depuis plusieurs semaines est « plus grave » que celle de 1976, « et on ne sait pas encore comment cela va évoluer », commente Jean-François Soussana, directeur scientifique Environnement de l'Inra.
Le quatrième chapitre du titre IV (biodiversité) de la loi Grenelle II porte sur des dispositions relatives à l'assainissement et aux ressources en eau. Le Grenelle I fixe des objectifs issus de la DCE (directive cadre sur l'eau) : 100 % des masses d'eau en très bon état à terme, en passant de 70 % aujourd'hui à moins d'un tiers de dérogation en 2015 et moins de 10 % en 2021.