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« Dans l'intérêt des élèves et eu égard au caractère circonscrit de la fraude, j'ai décidé de neutraliser le premier exercice et de faire noter l'épreuve de mathématiques [de la série S] sur les trois exercices restants. Les consignes et le barème précis seront transmis aux correcteurs », annonce Luc Chatel mercredi 22 juin 2011. Le ministre de l'Éducation nationale a « déposé plainte ce matin auprès du procureur de la République de Paris et averti le ministre de la Justice pour qu'il fasse diligence » (AEF n°237957). « Une enquête va être menée. » Les peines encourues sont de trois ans de prison et de 9 000 euros d'amende. « Si des complicités internes sont découvertes, des procédures disciplinaires seront engagées », prévient Luc Chatel.
« Un exercice de l'épreuve de mathématiques du baccalauréat scientifique aurait été divulgué sur internet avant la tenue de l'épreuve, le mardi 21 juin », indique le ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, mercredi 22 juin 2011. Le ministère « vérifie actuellement la véracité de ces informations et apportera, dans la matinée, les réponses appropriées afin que le principe fondamental d'égalité entre les candidats soit respecté au diplôme national du baccalauréat ». Une conférence de presse sur ces « soupçons de fuites » est organisée à 11h30 dans les locaux du ministère.
Pour faire face efficacement au problème de l'utilisation frauduleuse de téléphones portables par les élèves lors d'examens écrits, « il faudrait une remise en chantier des compétences et sans doute revaloriser les épreuves orales, trop marginales aujourd'hui », estime Robert Cabane, inspecteur général de l'éducation nationale dans le groupe des mathématiques, interrogé par AEF le 14 juin 2011. Il constate une augmentation du nombre de cas suspects de triche à partir de téléphones, et souligne qu'il n'existe pas de solution simple pour y faire face. Robert Cabane fait également valoir que des réflexions sont en cours pour « développer l'interdisciplinairarité » et « sur la question du contrôle en cours de formation ».