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Des dépenses fiscales dont l'efficacité « devrait être réexaminée », des « dispositifs à rationaliser » et « une répartition des compétences peu efficace » : Telles sont les « voies d'amélioration » de la politique de l'emploi listées par la Cour des comptes dans son « Rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques », préliminaire au débat d'orientation sur les finances publiques et rendu public le 22 juin 2011. D'une manière générale, la haute juridiction financière souligne le « niveau très élevé » du déficit structurel français, qui serait ramené à 3,9 % du PIB en 2011, mais resterait très au-dessus de la moyenne de la zone euro (2,8 % du PIB hors France). Elle met en garde contre « les risques d'emballement de la dette à l'horizon de 2020 » et préconise de « ralentir fortement la croissance » des dépenses publiques et d' « augmenter les recettes ». Dans un chapitre consacré à la politique de l'emploi la Cour des comptes estime notamment que « la pertinence de l'ensemble des dépenses fiscales rattachées au programme 'travail' devrait être réexaminée ».
Au moment où les députés de la majorité s'efforcent de mettre l'accent sur l'importance de la fraude sociale, les magistrats de la Cour des comptes insistent de leur côté sur les dérives structurelles des régimes sociaux. Après - 15,2 milliards d'euros en 2009, le besoin des administrations de sécurité sociale s'est élevé à -22,8 milliards d'euros en 2010, soit 1,2 % du PIB. Ces chiffres figurent dans le rapport que publie chaque année la Cour des comptes sur la situation et les perspectives des finances publiques en vue du débat d'orientation que doit tenir sur le sujet le Parlement. Si 2010 a marqué une inflexion, admet la Cour, « l'essentiel du chemin reste à faire ». Les magistrats de la rue Cambon estiment en conséquence, comme ils l'avaient déjà fait l'an dernier, que « des décisions devront être prises, dès cette année, pour expliciter et intensifier les efforts désormais prévus dans le programme de stabilité et la loi de programmation des finances publiques, puis pour les poursuivre continûment ».
« Pour 2012, 30 401 suppressions de postes sont prévues et l'objectif de non remplacement de la moitié des départs en retraite sera respecté », indique le ministère du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l'État, dans son dernier rapport sur l'évolution de l'économie et sur les orientations des finances publiques préparatoire au débat d'orientation des finances publiques. Ce document a été présenté par le ministre, François Baroin, aux députés membres de la Commission des Finances, mardi 21 juin 2011. Le ministère précise que « la moitié des économies réalisées », dans le cadre de la mise en oeuvre du non remplacement d'un fonctionnaires de l'État partant à la retraite, sera redistribuée aux agents restant en poste l'année prochaine, « sous forme de primes et autres améliorations salariales dans le cadre du retour catégoriel ».
Les cinq ministères en charge des Affaires sociales (ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé, ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la vie associative, ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale, ministère de la Ville et ministère des Sports) annoncent, jeudi 12 mai 2011 la création d'une « mission d'audit interne » de l'administration centrale commune aux ministères chargés de la Santé, des Affaires sociales, de la Protection sociale, des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative. Cette mesure, qui a fait l'objet d'un décret paru au Journal officiel du 6 mai 2011 (AEF n°241589), fait suite à une décision du conseil de modernisation des politiques publiques du 30 juin 2010 selon laquelle tous les ministères devaient renforcer leur dispositif d'audit interne afin de « mieux maîtriser les risques notamment budgétaires et comptables ». La création de la mission d'audit interne répond aussi aux exigences de la Cour des comptes relatives à la certification des comptes de l'État.
Une « fusion » des dispositifs actuels de reclassement, « mieux cibler les dispositifs sur les demandeurs d'emploi les plus éloignés de l'emploi » et non pas seulement sur un statut comme le licenciement économique, adapter les niveaux d'indemnisation et d'accompagnement, rééquilibrer les divers financements, supprimer la filiale de l'Afpa, la SGCTP (Société de gestion du contrat de transition professionnelle) en charge de gérer les premiers CTP (Contrats de transition professionnelle) et « prévoir une évaluation régulière » du prochain dispositif de reclassement qui devrait prendre la suite de la CRP (Convention de reclassement personnalisé) et du CTP : Telles sont les recommandations émises par Anne Froment-Meurice, présidente de la 5e chambre de la Cour des comptes, auditionnée mercredi 30 mars 2011, par la commission des Finances, de l'Économie générale et du Contrôle budgétaire de l'Assemblée nationale. Cette audition, réalisée dans le cadre d'un référé de la Cour, a permis à la représentante de la Haute juridiction financière de présenter un bilan particulièrement sévère des deux dispositifs.
Une mesure « ambiguë », « poursuivant plusieurs objectifs », insuffisamment ciblée et sans « véritable effet incitatif sur le retour à l'emploi ». C'est ainsi que la Cour des comptes critique la PPE (prime pour l'emploi), dans son rapport public 2011, publié jeudi 17 février 2011. Mise en place en 2001 afin d'inciter à la reprise ou à la poursuite d'une activité professionnelle, la PPE est devenue « une dépense fiscale aux objectifs de plus en plus confus », souligne la Cour, qui avait déjà critiqué le dispositif dans son rapport en 2006. « La prime pour l'emploi, dont le coût pour l'État a presque doublé entre 2001 et 2009, passant de 2,5 à plus de 4 milliards d'euros, est la troisième dépense fiscale la plus importante », souligne Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes, à l'occasion de la présentation du rapport. « Elle est emblématique de l'imprécision des objectifs de beaucoup de dépenses fiscales », ajoute-t-il.
Hausse du seuil de sortie des exonérations générales de cotisations patronales de sécurité sociale, extension de l'assiette et hausse du niveau du forfait social, taxation des indemnités de licenciement et de départ en retraite… La Cour des comptes formule des recommandations permettant d'économiser 15 milliards d'euros sur les « niches sociales » dans son rapport 2010 sur la Sécurité sociale publié mercredi 8 septembre 2010.