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« Aujourd'hui, nous avons plutôt comme stratégie de monter des financements avec les industriels et l'Europe », déclare Jean Therme, directeur de la recherche technologique du CEA et directeur délégué aux énergies renouvelables, directeur du centre de Grenoble, dans un entretien accordé à AEF le 14 juin 2011. Selon lui, le grand emprunt est le « dernier feu d'artifice » de l'État, « très endetté », et la dynamique de financement de l'économie par les collectivités locales « souffre ». En ce qui concerne les investissements d'avenir, le CEA « s'est beaucoup polarisé sur le financement consomptible », explique Jean Therme. L'organisme a notamment obtenu l'IRT NanoÉlectronique, classé premier (AEF n°241388), et « candidatera à nouveau » aux IEED (AEF n°239428). Pour le projet de Satt, Jean Therme rappelle que « le CEA n'y participera pas en tant que fondateur mais sera partenaire ». Membre du projet d'idex GUI+, le CEA ne souhaite pas s'associer à la construction de l'université unique (AEF n°238371). Dans cet entretien, le directeur du centre CEA de Grenoble évoque également la progression de « Giant » (AEF n°286721) : conçu à partir du campus Minatec (AEF n°395859), ce projet vise à installer un quartier de 40 000 chercheurs, industriels, étudiants et habitants sur la presqu'île de Grenoble, autour des thématiques de l'énergie, de la santé (biotechs) et de l'information (micro et nano-technologies).
Les universités Grenoble-I Joseph-Fourier, Grenoble-II Pierre-Mendès-France, Grenoble-III Stendhal et l'université de Savoie « prévoient de créer, par leur regroupement, une nouvelle université à laquelle sont associés les organismes de recherche qui le souhaitent », indique le résumé opérationnel du projet d'idex « GUI+ (Grenoble-Alpes Université de l'innovation) », déposé le 19 mai 2011 (AEF n°238437). Cette nouvelle université, qui porterait le nom d' « Université Grenoble Alpes », « sera créée dès le succès à l'idex » et sa structure « évoluera, jusqu'à sa forme définitive, de 2011 à 2015 », indique Yannick Vallée, chef de projet de « GUI+ », un des sept dossiers pré-sélectionnés (AEF n°244866).
« Six premiers lauréats sont retenus à l'issue de l'appel à projets dédié aux IRT (instituts de recherche technologique) », annoncent Christine Lagarde, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Éric Besson, ministre chargé de l'Industrie, de l'Énergie et de l'Économie numérique et René Ricol, commissaire général à l'investissement, lundi 9 mai 2011. Il s'agit, par ordre de notation des projets, de : « Nanoélectronique » à Grenoble, « M2P » à Metz, « Lyonbiotech » à Lyon, « AESE » (aéronautique, espace et systèmes embarqués) à Toulouse, « Railenium » à Valenciennes et « Jules Verne » à Nantes. Au-delà, les deux projets classés 7e, SystemX (Saclay) sur l'ingénierie des systèmes et B-Com (Rennes), 8e, sur les réseaux et infrastructures numériques, « ont été recommandés par le président du jury Christian Streiff pour faire l'objet d'un examen spécifique ». « Ces deux projets devront être restructurés en tenant compte de l'avis du jury […] et seront alors soumis à nouveau à l'approbation du jury » avant l'été en vue d'une éventuelle labellisation.
Le CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives), signe son contrat d'objectifs et de performance 2010-2013 avec l'État (1), mardi 8 mars 2011, dans ses locaux parisiens. « Accompagnant le changement de nom de l'organisme par la montée en puissance des recherches sur les énergies alternatives », le contrat prévoit « une croissance de l'activité civile du CEA de 10 % », dont il redessine le périmètre en « trois grands ensembles » que sont les « énergies bas-carbone », les « technologies pour l'information et (…) pour la santé » et la « conception et exploitation des TGIR (très grandes infrastructures de recherche) ». L'organisme indique que le contrat « table sur une progression modérée, année après année, de la subvention allouée au CEA pour les programmes de recherche et le soutien général », qui passe « de 1,03 milliard d'euros en 2010 à presque 1,1 milliard d'euros en 2013 », soit une augmentation de 6,5 %. Le programme d'investissements d'avenir lui apporte en outre 900 millions d'euros sur la période 2010-2017 pour développer « le nucléaire de demain ».
« Il y a sur le site de Grenoble deux projets de Satt, l'un avec Floralis, l'autre avec Grain et Gravit, mais ils sont en train de regarder comment faire une réponse commune », déclare à AEF la députée (PS) de l'Isère Geneviève Fioraso. Floralis est la filiale de valorisation de l'université Joseph Fourier (Grenoble-I) ; Grain (Grenoble Alpes innovation) est un incubateur public créé par le CEA, le CNRS, Grenoble INP Grenoble, l'UJF et l'UPMF (université Pierre Mendès-France) ; Gravit (Grenoble Alpes valorisation innovation technologies) est un dispositif de soutien aux projets innovants porté par le CEA, le CNRS, l'ESRF, l'Inria, Grenoble INP, l'UJF, l'UPMF et l'université de Savoie. La députée évoque également la possibilité d'une « passerelle » entre les deux projets de Satt, par « une fondation commune, ou une gouvernance resserrée ».