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Les bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active) connaissent « un faible retour à l'emploi, dans un contexte de l'emploi dégradé », même s'ils n'ont « pas de réticence à reprendre du travail » : 85 % des travailleurs sociaux constatent que les sorties du RSA vers l'emploi pour les personnes qu'ils accompagnent sont « très peu ou peu fréquentes ». C'est ce qu'indique une enquête de la Fnars (Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale) sur les difficultés rencontrées par les allocataires du RSA, rendue publique mardi 28 juin 2011. Pour sa deuxième enquête sur ce sujet, la Fnars a interrogé 182 travailleurs sociaux de son réseau, dont les établissements suivent près de 20 000 bénéficiaires du RSA. Ainsi, 96 % des travailleurs sociaux interrogés constatent que les radiations pour refus d'offre d'emploi sont « très peu ou peu fréquentes » et 81 % constatent que les allocataires souhaiteraient travailler davantage. « Cela confirme que les bénéficiaires du RSA ne refusent pas de travailler, mais que c'est l'emploi qui manque », estime la Fnars, en réponse aux accusations d' « assistanat » formulées récemment dans le débat public.
« "L'UMP ne renie pas le RSA (revenu de solidarité active) mais souhaite l'améliorer pour favoriser le retour vers l'emploi. Alors que nous sortons de la crise, il faut activer toutes les potentialités du RSA pour qu'il tienne toutes ses promesses », indique le document sur la « Justice sociale » que le parti de la majorité gouvernementale doit discuter lors d'une « convention », mercredi 8 juin 2011 après-midi. Comme annoncé la veille dans la presse (AEF n°239148), l'UMP souhaite « pour les bénéficiaires du 'RSA socle' [ex-RMI], prévoir pour toutes les collectivités locales volontaires un CUI (contrat unique d'insertion) de 5 heures par semaine ». Globalement, l'UMP considère que "le RSA socle n'a pas encore tenu toutes ses promesses".
« Depuis plusieurs semaines, l'UMP dénonce l'assistanat et s'en prend aux allocataires du RSA. Aujourd'hui, certains envisagent de rendre le travail obligatoire et de sanctionner ceux qui ne s'y plieraient pas. Faut-il rappeler que l'OIT (Organisation internationale du travail) considère que la 'participation obligatoire à des travaux publics' s'apparente à du travail forcé : 'Une relation de travail devrait être librement consentie et exempte de menaces' », indique la Fnars (Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale), mardi 7 juin 2011. La fédération réagit ainsi aux déclarations de Jean-François Copé et Marc-Philippe Daubresse, respectivement secrétaire général et secrétaire général adjoint de l'UMP, souhaitant faire travailler les deux tiers des bénéficiaires du RSA entre 5 et 10 heures par semaine dans un cadre « d'utilité générale » (AEF n°239148). Mercredi 8 juin se tient la « convention sur le justice sociale » de l'UMP qui devrait entériner cette proposition.
« Environ un tiers des 1 150 000 foyers qui perçoivent l'ancien RMI (Revenu minimum d'insertion) ne sont pas en état de travailler sans un accompagnement social lourd . Mais pour les autres nous allons proposer un contrat d'utilité sociale rémunéré de 5 à 10 heures par semaine, dans des collectivités ou des structures d'insertion. Ils auront donc de nouveaux droits ouverts et le devoir d'accepter, faute de quoi le RSA (Revenu de solidarité active) pourra être diminué de manière dégressive », indique Marc-Philippe Daubresse, secrétaire général adjoint de l'UMP et ancien ministre des Solidarités actives, dans un entretien accordé au « Parisien », mardi 7 juin 2011. Parallèlement, Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, précise dans « La Voix du Nord » que ces « activités d'utilité sociale » pourraient prendre la forme d' « accompagnement de sorties d'école ou de personnes âgées » ou de « projets environnementaux et civiques ». Ces déclarations des deux dirigeants du parti de la majorité gouvernementale interviennent à la veille d'une « convention sur la justice sociale » de l'UMP qui devrait notamment porter sur le RSA.
Les dépenses d'action sociale restant à la charge des départements en 2010 « connaissent un rythme d'augmentation important, comparable à celui de l'année précédente » : elles s'élèvent à près de 22,7 milliards d'euros, soit une hausse de 5,9 % (+1,27 milliard) par rapport à l'année 2009. C'est ce qu'indique le bilan 2010 des dépenses nettes d'action sociale départementale de l'Odas (Observatoire décentralisé de l'action sociale), rendu publique le 26 mai 2011. Ces chiffres correspondent à la « charge nette » départementale, obtenue après déduction des apports spécifiques que verse l'État aux conseils généraux au titre du RSA (revenu de solidarité active) et du soutien à l'autonomie. L'augmentation des dépenses sociales des départements « est due pour les deux tiers aux dépenses d'allocations [APA -allocation personnalisée d'autonomie-, PCH -prestation de compensation du handicap- et RSA], et pour un tiers aux dépenses d'hébergement ».
Les récentes déclarations de Laurent Wauquiez, ministre chargé des Affaires européennes, au sujet du RSA (revenu de solidarité active) « révèlent une méconnaissance de la situation actuelle du marché du travail et des réalités que vivent les familles allocataires des minima sociaux », selon un avis du CNLE (Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale) publié mardi 17 mai 2011. La proposition d'instaurer une obligation de cinq heures de travail d'intérêt général hebdomadaires pour les allocataires du RSA ainsi que celle de plafonner le cumul des aides sociales à 75 % du Smic (AEF n°241398) « traduisent un mépris à l'égard de nos concitoyens les plus fragiles, toujours soupçonnés d'abus », estime l'instance placé auprès du Premier ministre. « Plutôt que d'opposer les différentes catégories sociales entre elles, le CNLE invite le gouvernement à tout entreprendre pour développer la création d'emplois à plein temps et durables car l'immense majorité des personnes aspire à avoir un emploi et à en vivre décemment. »
Le premier « défi » du RSA (revenu de solidarité active) « c'est d'orienter davantage de personnes vers un parcours d'insertion », déclare François Fillon, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, mardi 10 mai 2011, en réponse à une question du député François Sauvadet (Nouveau Centre, Côte d'Or), sur les récentes déclarations de Laurent Wauquiez sur le RSA. Dénonçant « les dérives de l'assistanat », l'actuel ministre des Affaires européennes et ancien secrétaire d'État à l'Emploi propose d'instaurer une obligation de cinq heures de travail d'intérêt général hebdomadaires pour les allocataires du RSA (AEF n°241398). « Le RSA, c'est une avancée sociale qui est à mettre au crédit du président de la République et de cette majorité, répond François Fillon […]. Grâce au RSA, reprendre une activité, même une activité partielle, est désormais plus attractif que la dépendance à l'égard de la solidarité. »