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« Nous proposons un nouveau système de ressources basé sur une taxe sur le secteur financier, sur les transactions financières pour être plus exact », annonce José Manuel Durão Barroso, président de la Commission européenne, lors de la présentation de la proposition de budget pluriannuel de la Commission pour 2014–2020, mercredi 29 juin 2011. La Commission présente cette mesure comme une opportunité d'ajouter « de nouvelles ressources propres » au budget pluriannuel de l'UE, qui « disposera de ressources plus transparentes, plus équitables et permettra de réduire et simplifier les contributions demandées aux États membres ».
L'Assemblée nationale adopte à la quasi-unanimité (477 voix pour, deux voix UMP contre) une résolution européenne demandant « l'introduction d'une taxe de 0,05 % sur les transactions financières au niveau de l'Union européenne, ou à défaut d'abord au niveau de la zone euro ou d'un groupe de plusieurs États membres de l'Union », mardi 14 juin 2011. Cette résolution européenne est présentée notamment par le président du groupe socialiste Jean-Marc Ayrault (Loire-Atlantique) et Pierre-Alain Muet (PS, Rhône). Le Parlement européen a adopté une résolution comparable en mars 2011 (L'AEF n°246309). Les recettes de cette taxe seraient en partie utilisées pour financer la lutte contre la pauvreté et le changement climatique.
Lors du G20 Finance, « il y a eu une déclaration commune assez forte d'une vingtaine de ministres des Finances de pays à faibles revenus de l'Afrique francophone : ils soutiennent avec force l'adoption rapide de la taxe sur les transactions financières mais alertent sur le risque qu'elle ne détourne l'attention de l'aide publique au développement », rapporte à AEF Luc Lamprière, directeur général d'Oxfam France, jeudi 21 avril 2011. Il fait le point sur la deuxième réunion des ministres des Finances du G20, qui s'est déroulée les 14 et 15 avril 2011 à Washington, en marge des réunions de printemps du FMI (Fonds monétaire international) et de la Banque mondiale.
« Nous vous demandons de mettre en œuvre la taxe sur les transactions financières de toute urgence », écrivent un millier d'économistes, de 53 pays, dans une lettre remise aux ministres des Finances du G20, ainsi qu'à Bill Gates, à qui le G20 a confié une mission sur les financements innovants, mercredi 13 avril 2010, rapporte l'ONG Oxfam France. Selon eux, cette taxe « à des taux très bas de 0,05 % ou moins » pourrait « collecter des centaines de milliards de dollars chaque année et tempérer les excès spéculatifs ». « Techniquement réalisable, étant donné l'automatisation des paiements », elle permettrait de « financer les services publics comme la santé ou l'accès à l'eau potable aux niveaux mondial et national et de s'attaquer au défi du changement climatique ». Le G20 Finance se réunira dans la semaine à Washington.
« L'UE devrait promouvoir l'introduction d'une taxe sur les transactions financières, même si elle est seule à le faire, ce qui constituerait un premier pas », indique le Parlement européen dans une résolution de la commission des affaires économiques sur les « financements innovants à l'échelon européen et mondial », votée en plénière, mardi 8 mars 2011. Il s'agit d'un rapport de l'eurodéputée grecque Anni Podimata (Alliance progressiste des socialistes et démocrates). Dans une seconde résolution, préparée par l'eurodéputée française Eva Joly (ALE), présidente de la commission du développement, votée également mardi, les députés demandent « plus d'aide fiscale de la part de l'UE et de lutter contre l'évasion et la fraude fiscale pour augmenter les recettes et l'efficacité dans les pays en développement ».
« La déclaration du président Sarkozy offre une réelle opportunité pour le G20 de mettre les intérêts des pauvres devant ceux des gros établissements bancaires et de faire d'une taxe Robin des Bois une réalité », affirme Jeremy Hobbs, directeur exécutif d'Oxfam international, lundi 24 janvier 2011. Il réagit aux propos tenus le même jour par Nicolas Sarkozy, président de la République, sur une taxe sur les transactions financières comme étant « la meilleure des solutions » pour « trouver des ressources pour le développement », lors de la conférence de présentation de la présidence française du G20 et du G8 à l'Élysée (L'AEF n°250103). « Le président du G20 et le FMI [Fonds monétaire international] poussent tous les deux le secteur financier à payer plus pour que les ministres des Finances qui se rencontreront le mois prochain n'aient pas d'excuses pour l'inaction », ajoute le directeur d'Oxfam.