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« Les menaces d'ingérences économiques n'ont jamais été si nombreuses », assure le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, en clôture des états généraux de l'intelligence économique organisés à l'initiative notamment du député (UMP) du Tarn, Bernard Carayon, mercredi 29 juin 2011 (AEF Sécurité globale n°239723). Il indique que « depuis janvier 2006, la DCRI (direction centrale du renseignement intérieur, créée en juillet 2008) a détecté 5 200 actions d'ingérence économique qui ont atteint plus de 3 300 entreprises françaises, évoluant dans 150 secteurs d'activités ». La menace pèse particulièrement sur les secteurs considérés comme « stratégiques », qui concentrent « plus de 30 % des actions d'ingérence », selon le ministre. Les PME de moins de 500 salariés, représentent 70 % des sociétés visées. « Ce constat est essentiel pour adapter notre stratégie de sensibilisation au plan territorial, en concentrant nos efforts vers les PME/PMI », insiste-t-il.
Le référentiel « intelligence économique et nouveaux risques économiques au XXIe siècle » entre dans une phase d'expérimentation de deux ans. 20 établissements d'enseignement supérieur se sont à ce jour portés volontaires, indique Patrick Hetzel, Dgesip (Direction générale pour l'enseignement supérieur et l'insertion professionnelle) du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, à l'occasion d'une table ronde sur le thème « L'intelligence économique et financière : une nouvelle mission pour les experts comptables », organisée le 23 juin 2011 par l'Institut national des techniques économiques et comptables (Cnam).
La Fondation Prometheus, présidée par le député UMP du Tarn Bernard Carayon, et l'École de guerre économique, dirigée par Christian Harbulot, organisent des « États généraux de l'intelligence économique », le 29 juin 2011 à Paris. Ils seront consacrés aux « nouvelles formes de confrontations économiques », au « renouveau des politiques industrielles » et à la « politique publique française d'intelligence économique ». Un « Institut international d'intelligence économique et stratégique », destiné à rassembler les acteurs privés et publics concernés, sera lancé à cette occasion.
Rémy Pautrat plaide pour la création d'un « vrai label de sécurité économique pour les pôles de compétitivité et de façon générale pour les entreprises qui bénéficient de l'aide de l'État ou même des collectivités territoriales ». Préfet de région honoraire et délégué général de FI2 (France intelligence innovation) au sein du groupe CEIS (Compagnie européenne d'intelligence stratégique), il revient pour AEF Sécurité globale sur les enjeux liés à la gestion de l'information, en particulier dans les pôles de compétitivité. « J'ai découvert l'importance du recueil et du traitement de l'information utile aux entreprises l'information lorsque j'étais directeur de la DST (1985-1986), au cours d'une mission aux États-Unis », retrace-t-il. Il estime que « l'affaire Renault » démontre qu'en matière de sécurité économique « même un groupe industriel de cette importance a encore beaucoup à apprendre ». Interrogé sur la privatisation de l'Adit (Agence pour la diffusion de l'information technologique), il regrette que l'agence ne puisse pas « constituer ce grand pôle public de traitement de l'information produite par l'État, [qu'il s'est] efforcé de promouvoir autrefois ».
L'IGPDE (Institut de la gestion publique et du développement économique) et le SCIE (Service de coordination de l'intelligence économique) du ministère des Finances organisent les quatrièmes « assises nationales de la formation en intelligence économique », jeudi 12 mai 2011, à Paris. Deux thèmes seront abordés au cours de la journée : d'une part, « l'innovation pédagogique dans les pays francophones dans le domaine de la formation initiale à l'intelligence économique » ; d'autre part « la sensibilisation des dirigeants et décideurs d'entreprises à l'intelligence économique ». Une « attention particulière » sera accordée aux entreprises de taille intermédiaire, indique l'IGPDE.