En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
La tendance actuelle consiste à « foncer sur des outils techniques qui font tous l'impasse sur la relation humaine et ne répondent pas au mal du management à la française, qui est extrêmement profond », alors même que la France est confrontée à une « crise du management », regrette Claude-Emmanuel Triomphe, directeur Europe de l'association Astrées (Association travail emploi Europe société), lors de la présentation mardi 5 juillet 2011 d'un sondage Ifop réalisé pour L'Atelier BNP-Paribas sur l'évaluation des cadres et les réseaux sociaux en entreprise. « Le salariat, ce n'est pas 'j'ai 1 000 amis dont mon patron', cela ne se passe pas exactement comme cela », il s'agit d'abord d'un « rapport de subordination », fait-il valoir. Pour David Métin, avocat spécialisé en droit social, le salarié « ne peut se faire évaluer que par son supérieur » et non par ses pairs, car « le contrat de travail revient à donner sa force de travail moyennant rémunération, il ne s'agit pas d'un contrat narcissique ».
« En 2015, un salarié sur deux en entreprise sera de la génération Y, pour un sur quatre aujourd'hui », et ces jeunes nés à partir des années 1980-1990 ont des pratiques différentes de leurs aînés : « collaboration, zapping, techno, réseau, mobilité, relations humaines, etc », fait valoir Fabrice Landois, responsable marketing opérationnel réseaux sociaux à l'Apec, lors d'une rencontre organisée avec l'Institut de la décentralisation, jeudi 23 juin 2011. « Si l'entreprise n'a pas des choses équivalentes à Facebook, il y aura des frustrations à ne pouvoir s'exprimer sur un réseau social et ça risque de créer un décalage, une cassure », souligne-t-il. Les collectivités territoriales aussi doivent prendre en compte ces nouveaux critères dans leurs politiques de recrutement, ajoute Fabrice Landois.
« Nous ne nous attendions pas à un tel engouement » autour des réseaux sociaux dans l'entreprise, témoigne Julien Cotte, responsable RH 2.0 du réseau social d'Alcatel-Lucent, lors d'une conférence de la fondation Télécom, jeudi 16 juin 2011. « Cela s'est accompagné d'une transformation de la culture d'entreprise », car il n'était « pas possible de créer un réseau interne et international sans avoir un accord sur le principe de partager entre personnes, de pouvoir discuter avec des gens d'autres pays, d'autres équipes », souligne Julien Cotte. Pour lui, la mise en place d'un réseau social « a permis de décloisonner un groupe international présent dans 130 pays ».
La décision de mettre en place d'un réseau social interne d'entreprise doit émaner d'une volonté globale et collective, être anticipée, régulée et faire partie d'une démarche stratégique de l'entreprise. C'est ce que s'accordent à dire les intervenants d'une conférence dédiée aux réseaux sociaux internes organisée par « Les Échos » en collaboration avec IBM, mardi 7 juin 2011 à Paris. Si pour certaines entreprises, les RSI (réseaux sociaux internes) se sont imposés comme une évidence et un outil de collaboration productif permettant d'aborder tous les sujets liés à l'entreprise, « le modèle n'est pas forcément applicable à l'ensemble des entreprises et des secteurs d'activité », explique Patrice Flichy, sociologue et professeur à l'université Paris-Est Marne-la-Vallée. Selon lui, le phénomène n'est pas encore conséquent au sein des entreprises. « Pour celles qui ont opté pour l'outil, l'essentiel est d'adopter une organisation du travail efficace et adaptée », explique-t-il.
Voici une sélection d’informations RH en bref pour la semaine du 30 janvier au 3 février 2023 :
Voici une sélection de brèves sur la protection sociale pour la semaine du 30 janvier au 3 février 2023 :
Voici une sélection des brèves fonction publique de la semaine du 30 janvier 2023 :