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« Le problème à Saclay, c'est de construire un patriotisme confédéral, comme en Suisse. C'est un problème politique complexe ! Je crois au rôle des symboles et de l'architecture. Il ne faut pas non plus sous-estimer le poids des politiques de communication, comme le montre l'exemple de Harvard. Aujourd'hui, les universités confédérales françaises sont illisibles. Elles doivent se doter d'une identité collective », estime Antoine Picon, professeur à la Harvard school of design et chercheur associé au Latts (UMR CNRS, ENPC, UPEMLV), lors d'une « journée de réflexion » consacrée à « Paris-Saclay, un an après la loi Grand Paris » et organisée par l'EPPS (Établissement public Paris-Saclay), lundi 4 juillet 2011, à Orsay. « Dans cette construction d'identité collective, il faut souligner le rôle très très fort, dans les universités américaines, des premières années, quand les étudiants partagent les mêmes dortoirs. Cela se passe bien avant le doctorat. L'université est perçue comme une scène, ce qui produit un effet de patriotisme. Ce qui fonde une identité, avant tout, c'est une expérience partagée. »
« Il ne s'agit pas de faire de ParisTech un bunker, replié sur son passé. Mais il s'agit de reconnaître que nous avons un peu plus en commun ensemble qu'avec les autres », déclare Denis Ranque, président de la Fondation ParisTech, jeudi 28 avril 2011, à propos du projet de ParisTech sur le campus de Saclay (AEF n°246163). Il s'exprime à l'occasion d'une cérémonie organisée par ParisTech à la CCIP en l'honneur de ses entreprises partenaires. « Nous avons besoin de votre soutien, car cette vision n'est pas totalement partagée par tous », ajoute-t-il, soulignant que ParisTech « a également des adversaires et suscite des jalousies ».
Les trois conseils statutaires et le CTP de l'université Paris-Sud XI, réunis en congrès mardi 26 avril 2011, ont voté à l'unanimité une motion dans laquelle ils « s'inquiètent de la place insuffisante donnée à l'université, tant dans l'élaboration des dossiers, que dans les propositions elles-mêmes », dans le cadre du projet « Campus Paris-Saclay ». Ce congrès a été réuni à la demande d'élus syndicaux FSU souhaitant qu'un débat soit organisé en interne sur ce projet (AEF n°243194 ), suite à l'échec de la candidature du campus lors de la première vague de l'appel à projets « initiative d'excellence » (AEF n°243631). « Le congrès estime par ailleurs que l'accent exclusif mis sur 'l'excellence', au détriment de la prise en compte de l'ensemble du potentiel d'enseignement et de recherche, la diversité des parcours et des publics faisant la richesse scientifique et pédagogique de l'université, n'a pas orienté le projet idex comme il aurait fallu », peut-on également lire dans la motion.