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« Initialement, la volonté affichée était de parvenir à signer toutes les conventions PNRQAD (Programme de requalification des quartiers anciens dégradés) (1) avant la fin 2010, mais la phase de contractualisation est une étape cruciale mobilisant à la fois les porteurs de projet, les représentants de l'État au niveau local, l'État et ses agences au niveau central. Aussi, ce calendrier prévisionnel a été recalé pour assurer une parfaite contractualisation de ces projets multi-partenariaux éminemment complexes », explique Guillaume Bourlier, chargé de mission habitat privé à l'Anru, dans un entretien accordé fin juin 2011 à AEF Habitat et Urbanisme. L'agence, qui copilote le programme avec l'Anah, a bon espoir toutefois de signer les 25 conventions d'ici la fin octobre 2011. Après celle de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), signée vendredi 1er juillet (AEF Habitat et Urbanisme n°236948), Guillaume Bourlier revient pour AEF Habitat et Urbanisme sur quelques projets emblématiques et esquisse les pistes d'un possible prolongement du programme.
La convention pluriannuelle PNRQAD (Programme de requalification des quartiers anciens dégradé) (1) signée, pour une durée de sept ans, vendredi 1er juillet 2011 à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) entre l'État et ses partenaires (2), constitue à raison d'environ 23,3 millions d'euros d'investissements de l'État, « un effort tout à fait exceptionnel », commente Benoist Apparu. Il s'agit de la huitième du genre et la quatrième en Île-de-France, « après Aubervilliers, Saint-Denis et Meaux et avant Montreuil et Bagnolet », souligne le secrétaire d'État chargé du Logement. Malgré sa proximité de Paris et de la gare RER, le centre ancien de Villeneuve-Saint-Georges est « fortement dégradé » et comprend « d'importantes concentrations d'habitat indigne ». Ainsi, la part moyenne du parc privé potentiellement indigne sur le secteur atteint 36 %.
« Changer le visage » du centre ancien de Bayonne qui regroupe un parc de 4 820 logements « difficilement habitables, dangereux en cas d'incendie, insalubres, voire en état de péril pour certains de ces immeubles ». Tel est l'objectif de la convention PNRQAD (programme national de requalification des quartiers anciens dégradés) signée vendredi 3 juin 2011 à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) par le secrétaire d'État au logement Benoist Apparu. « Le programme porté par la commune concerne la vieille ville intra-muros et les quartiers médiévaux du Petit Bayonne et du Grand Bayonne. Ce centre ancien, qui regroupe 4 820 logements, est caractérisé par une trame issue du Moyen-âge et des ilôts très denses […] Les dispositifs incitatifs classiques ne suffisent plus à traiter ces îlots car ils se traduisent par des actions au gré des opportunités et sans démarche d'ensemble », souligne-t-il. À l'inverse, « le PNRQAD permettra de raisonner à l'échelle de l'ilôt en visant une requalification urbaine via une restructuration foncière de ces îlots et ainsi de changer radicalement la physionomie du quartier », promet-il.
« Réinvestir le quartier Saint-Pierre, un ancien quartier ouvrier, créer une entrée de ville commerçante conviviale et mettre en valeur le patrimoine industriel » : c'est l'objectif de la convention signée à Calais, vendredi 3 juin 2011, par le secrétaire d'État au logement Benoist Apparu, dans le cadre du PNRQAD (Programme national de requalification des quartiers anciens dégradés). « La partie sud du quartier Saint-Pierre souffre d'une image négative due à un statut d'entrée de ville et de secteur commerçant mal défini, à des coupures urbaines, à la présence des friches de l'activité dentellière et à un déficit d'espaces verts et d'espaces publics », note-t-il. Le PNRQAD doit permettre de « quintupler le nombre de logements », sachant que sont prévus le traitement de près de 50 logements et de friches d'activité à l'entrée de la ville ainsi que la production de plus de 240 logements en sortie de projet.
Une aggravation de la vacance des logements, de « nombreuses situations d'indignité », une paupérisation accrue des habitants par rapport au reste de la ville et des commerces qui périclitent, face à la concurrence des centres commerciaux de la périphérie : selon Benoist Apparu, secrétaire d'État au Logement, le centre ancien de Meaux (Seine-et-Marne) est dans « une situation préoccupante ». Les quelques 19 millions d'euros prévus dans le cadre de la convention pluriannuelle PNRQAD de sept ans signée vendredi 20 mai 2011 entre l'État, l'Anru, l'Anah, la Ville de Meaux, la Communauté d'agglomération Pays de Meaux, la Caisse des dépôts et Action Logement, doivent permettre de redynamiser un site qui compte par ailleurs de nombreux « atouts » (qualité architecturale et urbaine, proximité de la cathédrale et de la gare SNCF). Le programme s'étend sur les quartiers Cathédrale (1 682 logements) et Saint-Nicolas (1 767 logements) et mêlera réhabilitation de l'habitat, création de nouveaux logements sociaux et réaménagements urbains. Un certain nombre d'actions hors programme menées par la Ville viendront renforcer « la cohérence globale », salue Benoist Apparu.
La convention PNRQAD (Programme national de requalification des quartiers anciens dégradés) pour le projet de Bordeaux, dont la signature a eu lieu vendredi 21 janvier 2011 (1), chiffre le coût global des travaux à 93 millions d'euros financés par l'État, les collectivités locales, les bailleurs sociaux et les opérateurs de logement privé. Le protocole d'accord de cette convention avait été signé le 17 juin 2010 (AEF Habitat et Urbanisme n°266238). Il s'agissait du premier protocole du genre dans le cadre du PNRQAD qui prévoit une enveloppe nationale de 380 millions d'euros de subventions de l'État pour la requalification de 40 quartiers en trois ans (AEF Habitat et Urbanisme n°280019). « Cette opération de requalification est d'abord un projet urbain qui comprend un volet habitat », affirme à AEF Habitat et Urbanisme Élizabeth Touton, l'adjointe (UMP) au maire de Bordeaux en charge du logement, de l'aménagement urbain et des transports, qui précise que la convention mettra l'accent sur « la vie de quartier avec un travail sur les espaces publics et la revitalisation commerciale ».
« Le PNRQAD (Programme national de requalification des quartiers anciens dégradés) s'est fortement inspiré de ce qui se fait en termes d'outillage, de démarche et de dynamique en quartiers anciens dans le Nord-Pas-de-Calais », estime Nathalie Roturier, chef de service habitat et rénovation urbaine au sein de la direction développement territorial de la Région, contactée par AEF Habitat et Urbanisme mardi 11 janvier 2011. Elle s'exprime au lendemain de la signature de la convention régionale de mise en œuvre du PNRQAD entre l'État, la Région Nord-Pas-de-Calais, l'Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine) et l'Anah (Agence nationale de l'habitat). Douze quartiers, soit quinze villes du Nord-Pas-de-Calais réparties sur Calais, la Communauté de d'agglomération de Valenciennes métropole et Lille métropole communauté urbaine, sont concernés par ce programme de 60 millions d'euros (1) (AEF Habitat et Urbanisme n°272179). La convention régionale est établie pour la période 2010-2016.