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Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu social de Paris, quitte la présidence de cette structure d'aide d'urgence aux personnes sans abri, fait-il savoir dans un entretien accordé à « Charlie Hebdo » (pp. 8-9) à paraître mercredi 20 juillet 2011. Il y évoque une situation budgétaire qui « n'est plus gérable » (AEF Habitat et Urbanisme n°239690). Il ne précise pas à quelle date sa démission sera effective ni qui sera son successeur. Contacté par AEF Habitat et Urbanisme mardi 19 juillet 2011, le Samu social confirme l'information mais ne souhaite pas encore communiquer sur le sujet. Cette démission intervient après l'annonce en mai dernier d'une réduction de 24 % des moyens alloués à cette structure pour le financement de l'hébergement en hôtel (AEF Habitat et Urbanisme n°240236). Le Samu social a fermé, le 30 juin dernier, son seul centre d'hébergement parisien accueillant des femmes, le centre Yves-Garel (11e arrondissement). Sollicité par AEF Habitat et Urbanisme, le secrétariat d'État au Logement, n'a pas été en mesure de réagir avant la publication de cette dépêche.
« Je tiens à vous rassurer sur le fait que les préoccupations que vous exprimez sont partagées par le gouvernement », déclare le Premier ministre François Fillon dans une lettre adressée, lundi 4 juillet 2011, aux membres du Collectif des associations unies. Celui-ci n'avait pas souhaité, le 30 juin dernier, participer à la réunion sur la mise en oeuvre de la refondation du dispositif d'hébergement et d'accès au logement organisée par le secrétaire d'État au Logement, Benoist Apparu (AEF Habitat et Urbanisme n°237219). « Cette abstention me paraît dommageable car elle est susceptible de fragiliser une réforme […] dont les principes, arrêtés en commun, sont partagés par tous, et qui se poursuit. » Le Premier ministre informe que Benoist Apparu devait annoncer lors de ce rendez-vous des mesures supplémentaires d'accompagnement de la réforme du « logement d'abord », dont il fait l'inventaire dans sa lettre. « Ces mesures confirment mon engagement en faveur de l'hébergement et du logement des personnes démunies. […] Mais je souhaite aussi que les efforts en leur faveur par la collectivité ne soient ni omis, ni sous-estimés. »
Le Collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique de logement des personnes sans abri et mal logées demande au gouvernement, mercredi 29 juin 2011, « un engagement extrêmement fort, à travers des moyens financiers suffisants pour faire face à la crise sociale majeure [que traverse le pays] ». À la veille de leur rencontre avec le secrétaire d'État au Logement, Benoist Apparu, les associations craignent que celle-ci soit « comme les précédentes, […] en déconnexion totale avec les réalités de terrain et n'aboutisse à rien de concret ». Le collectif remarque notamment qu'il n'y a « toujours pas de perspective pour sortir de la gestion saisonnière de l'hébergement pour l'hiver 2011-2012, alors que la refondation [réforme du dispositif d'hébergement et de l'accès au logement lancée en 2009] devait déjà régler ce problème pour l'hiver dernier ».
Bertrand Delanoë, maire (PS) de la ville de Paris, annonce à Benoist Apparu, secrétaire d'État au Logement, dans une lettre datée du 27 mai 2011, que « le département de Paris entend d'ores et déjà engager un recours à l'encontre [de la décision de réduire de 23 % les moyens du Samu social pour l'hébergement des familles en hôtel] et en demander la suspension devant le juge des référés ». La ville de Paris avait déjà fait part de son soutien au Samu social le 23 mai 2011 et avait, en conséquence, été appelé à « la responsabilité » par Benoist Apparu (AEF Habitat et Urbanisme n°240236). S'adressant au secrétaire d'État au Logement, Bertrand Delanoë réitère ses arguments : « Prétendre comme vous le faites que les fermetures d'hôtel peuvent être compensées par des sorties en logement, alors que l'État diminue dans le même temps de 20 millions d'euros sa contribution au logement social à Paris et qu'il manque déjà 13 000 places d'hébergement en Île-de-France, est une contrevérité d'autant plus cynique que votre décision conduira à remettre à la rue plusieurs centaines de familles. »
La ville de Paris s'insurge, lundi 23 mai 2011, contre la réduction des moyens du Samu social pour l'hébergement de familles en hôtel, annoncée lors de son conseil d'administration du 20 mai. Elle estime que que cette mesure entraîne « une diminution de 3 000 nuitées/jour pour la fin de l'année 2011 ». D'après la mairie de Paris, au 6 avril 2011, le Samu Social de Paris prenait en charge 4 900 familles (15 800 personnes) en Île-de-France. Le budget 2011 fixé par l'État permettrait de financer globalement 7 100 nuitées/jour, contre 9 364 financées en 2010, soit une diminution de 24 %. Constatant la saturation des centres d'hébergement et le manque de 13 000 places en Île-de-France, la municipalité assure qu'elle « fera examiner toutes les voies de droit permettant [d'abroger cette décision] ».
« Je vous demande d'intervenir pour maintenir en fonctionnement les centres d'hébergement ouverts cet hiver lorsque les locaux le permettent et de compenser les fermetures par des ouvertures nouvelles sur l'ensemble de l'Île-de-France. » C'est le message adressé par Bertrand Delanoë, maire (PS) de Paris, à Benoist Apparu, secrétaire d'État au Logement, dans une lettre envoyée le 24 mars 2011. L'élu entend ainsi l' « alerter » sur « les conséquences dramatiques des fermetures de capacités d'hébergement d'urgence envisagées par l'État au terme du plan hivernal ». Il précise que la préfecture de région Île-de-France « prévoit de fermer dès la fin du mois de mars 900 places à Paris et en première couronne sans solution d'orientation pour les personnes ». Ces remises à la rue auraient des « conséquences sanitaires et sociale inacceptables » et elles « traduisent l'inadaptation des plans d'hébergement saisonniers alors que les besoins d'accueil et de prise en charge perdurent toute l'année », pointe Bertrand Delanoë.
Installer des personnes sans-abri souffrant de troubles psychiques sévères dans un logement ordinaire et les accompagner pour assurer leur maintien dans ce logement. Tel est l'objectif du programme « Un chez-soi d'abord » officiellement lancé à Paris, mardi 22 mars 2011, avec la réunion de son comité de pilotage. « Cette réunion marque l'ouverture de l'appel à projet auprès des opérateurs locaux susceptibles de mettre en oeuvre le programme, le lancement sur le terrain étant prévu pour début 2012 », explique à AEF Habitat et Urbanisme, Manuel Demougeot, directeur de cabinet du préfet Alain Régnier, délégué interministériel pour l'hébergement et l'accès au logement des personnes sans-abri ou mal-logées, qui anime au niveau national le programme. Lequel est déjà lancé, depuis l'été dernier, à Marseille, Toulouse, Lille où il doit commencer concrètement avant l'été. C'était l'une des préconisations du rapport sur « la santé des personnes sans chez soi », remis le 8 janvier 2010 à Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, en présence de Benoist Apparu, secrétaire d'État au Logement et d'Alain Régnier (AEF Habitat et Urbanisme n°278308).