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« L'accueil d'urgence et le logement ne s'opposent pas [et] sont indispensables dans une société et un modèle économique en crise. L'un et l'autre nécessitent des moyens accrus. » La CGT commente, vendredi 22 juillet 2011, l'annonce, par le secrétaire d'État au Logement, Benoist Apparu, de la transformation de 4 500 places d'hôtel en logement (AEF Habitat et Urbanisme n°235592). Cette mesure ne peut « masquer le désengagement de l'État des politiques d'hébergement d'urgence et ses conséquences humaines et sociales désastreuses. Les coupes budgétaires à l'encontre du Samu Social de Paris et la démission de son président Xavier Emmanuelli […] en sont l'illustration frappante et révèlent l'ampleur de la crise (AEF Habitat et Urbanisme n°235637). Elles font suite à la décision du gouvernement au mois de mai d'une réduction de 3,3 % des moyens alloués au secteur de l'hébergement. Elles sont le résultat accablant de la volonté dogmatique du gouvernement de réduire l'intervention publique, y compris pour le domaine social (AEF Habitat et Urbanisme n°239690) ».
L'État envisage de « diminuer de 4 500 le nombre de places d'hôtel » pour les remplacer par « des places de logements » d'ici la fin de l'année, fait savoir Benoist Apparu, secrétaire d'État au Logement, mercredi 20 juillet 2011, au journal de 20 heures de France 2. Une initiative qui s'inscrit dans la politique du « logement d'abord » présentée fin 2009 (AEF Habitat et Urbanisme n°285971). Invité à s'exprimer sur la démission de Xavier Emmanuelli de la présidence du Samu social de Paris, Benoist Apparu dit respecter sa décision mais aussi la regretter (AEF Habitat et Urbanisme n°235637). Il affirme vouloir une « réponse plus adaptée à chaque situation familiale » : « Nous avons à la rue des personnes qui sont (…) dans une très grande fragilité psychiatrique, et pour ça on a fondamentalement besoin d'outils, type le Samu social. Mais on a aussi des personnes, des familles, une femme battue par exemple qui va quitter son domicile, pour qui la réponse 'hébergement' n'est pas la réponse humaine adaptée. »
Le Premier ministre, François Fillon, prend acte de la démission de Xavier Emmanuelli de la présidence du Samu social, annoncée par le biais d'un entretien à « Charlie Hebdo » publié mercredi 20 juillet 2011 (AEF Habitat et Urbanisme n°235736). « Il tient à lui rendre hommage pour son engagement déterminé au service des plus démunis et à le remercier pour l'action qu'il a menée à la tête du Samu social depuis dix-huit ans », tout en rappelant « les efforts soutenus de l'État » en matière d'aide aux personnes sans abri et en faveur de l'hébergement d'urgence. François Fillon qui « rencontrera les associations, dès la rentrée, pour faire le point sur la préparation de l'hiver et plus largement sur les difficultés rencontrées » entend que la « politique consistant à orienter les personnes vers des solutions de logement durable [soit] poursuivie sous l'autorité de Benoist Apparu ».
« Je tiens à vous rassurer sur le fait que les préoccupations que vous exprimez sont partagées par le gouvernement », déclare le Premier ministre François Fillon dans une lettre adressée, lundi 4 juillet 2011, aux membres du Collectif des associations unies. Celui-ci n'avait pas souhaité, le 30 juin dernier, participer à la réunion sur la mise en oeuvre de la refondation du dispositif d'hébergement et d'accès au logement organisée par le secrétaire d'État au Logement, Benoist Apparu (AEF Habitat et Urbanisme n°237219). « Cette abstention me paraît dommageable car elle est susceptible de fragiliser une réforme […] dont les principes, arrêtés en commun, sont partagés par tous, et qui se poursuit. » Le Premier ministre informe que Benoist Apparu devait annoncer lors de ce rendez-vous des mesures supplémentaires d'accompagnement de la réforme du « logement d'abord », dont il fait l'inventaire dans sa lettre. « Ces mesures confirment mon engagement en faveur de l'hébergement et du logement des personnes démunies. […] Mais je souhaite aussi que les efforts en leur faveur par la collectivité ne soient ni omis, ni sous-estimés. »
« Une autre politique de l'hébergement et du logement des sans abri dans la métropole » : c'est l'intitulé du manifeste lancé jeudi 23 juin 2011 par Claude Bartolone, président (PS) du conseil général de Seine-Saint-Denis, Bertrand Delanoë maire (PS) de Paris, Christian Favier président (PCF) du conseil général du Val-de-Marne et Jean-Paul Huchon, président (PS) du conseil régional d'Île-de-France. La fermeture « brutale » de 5 000 places d'hébergement en Île-de-France « alors qu'il en manque près de 13 000 dans la région constitue en effet une « catastrophe totale », affirme le maire de la capitale (AEF Habitat et Urbanisme n°240236). Les élus de gauche demandent ainsi un « moratoire immédiat » sur les fermetures de places d'hébergement ainsi que le rétablissement des crédits d'urgence dédiés aux 115, au Samu social et aux associations gestionnaires de centres sur la base des dépenses constatées en 2010. Ils « exigent » également la création de places d'hébergement et de logements accessibles aux familles sans abri selon une répartition équilibrée entre tous les départements franciliens, en sollicitant les collectivités qui ne respectent pas leurs obligations d'accueil imposées par les lois SRU et Molle.
Installer des personnes sans-abri souffrant de troubles psychiques sévères dans un logement ordinaire et les accompagner pour assurer leur maintien dans ce logement. Tel est l'objectif du programme « Un chez-soi d'abord » officiellement lancé à Paris, mardi 22 mars 2011, avec la réunion de son comité de pilotage. « Cette réunion marque l'ouverture de l'appel à projet auprès des opérateurs locaux susceptibles de mettre en oeuvre le programme, le lancement sur le terrain étant prévu pour début 2012 », explique à AEF Habitat et Urbanisme, Manuel Demougeot, directeur de cabinet du préfet Alain Régnier, délégué interministériel pour l'hébergement et l'accès au logement des personnes sans-abri ou mal-logées, qui anime au niveau national le programme. Lequel est déjà lancé, depuis l'été dernier, à Marseille, Toulouse, Lille où il doit commencer concrètement avant l'été. C'était l'une des préconisations du rapport sur « la santé des personnes sans chez soi », remis le 8 janvier 2010 à Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, en présence de Benoist Apparu, secrétaire d'État au Logement et d'Alain Régnier (AEF Habitat et Urbanisme n°278308).