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« L'expression des tensions sociales sous forme de conflits a laissé place à une tendance au désengagement des salariés. À l'expression collective a souvent succédé un mal-être vécu chacun pour soi », constate Hubert Landier dans sa chronique pour AEF. Pour l'entreprise, cette tendance au désengagement, bien que peu visible, se traduit par une perte de productivité qui peut être extrêmement coûteuse, bien que difficilement chiffrable.
« Et si le désengagement des salariés était le reflet du désengagement que manifestent eux-mêmes les actionnaires à l'égard de l'entreprise ? » Dans sa chronique pour AEF, Hubert Landier propose une autre façon d'envisager la question du désengagement des salariés, aujourd'hui considéré par les DRH comme un problème majeur.
« Les entreprises ne sont pas seules à être touchées par la tendance au désengagement des salariés, c'est aussi le cas des syndicats », déplore Hubert Landier dans sa chronique pour AEF. Pour cet expert en relations sociales et en management, « en-deçà de son existence institutionnelle, le mouvement syndical, en tant qu'expression du corps social, n'a souvent plus guère de consistance. Or, c'est toute la problématique du 'dialogue social' qui se trouve ainsi compromise ».
« Bon an, mal an, la majorité des entreprises réalisent des enquêtes d'engagement auprès de leurs salariés. Mais on s'aperçoit qu'elles continuent à utiliser ces données-là comme une donnée RH, sans en faire un outil stratégique. Le meilleur moyen de faire progresser l'engagement est d'en faire une partie intégrante de sa stratégie d'entreprise, mais peu d'entreprises le font pour le moment », affirme Didier Burgaud, directeur de l'activité « Engagement » au cabinet de consultants Hewitt, à la lecture des résultats de l'enquête sur « l'avenir de l'engagement » publiée mercredi 28 septembre 2010. Cette enquête, réalisée par Hewitt en mai 2010 auprès de 150 entreprises de 10 à 30 000 salariés, compare les démarches des entreprises qui ont vu le taux d'engagement de leurs salariés progresser significativement dans les deux dernières années afin de dégager de bonnes pratiques.
« L'engagement des employés, [c'est-à-dire] leur volonté de s'investir et de se dépasser dans leur travail, a été mis à rude épreuve pendant la récession et n'a pas encore retrouvé son niveau d'avant la crise. Ce constat s'applique plus particulièrement aux cadres intermédiaires, une population clef dans l'implication des collaborateurs et dans la performance des entreprises », analyse le BCG (Boston consulting group) dans une étude mondiale publiée lundi 13 septembre 2010. L'étude (1) a été réalisée avec la WFPMA (Fédération mondiale des associations de direction du personnel). Un questionnaire électronique a été envoyé, entre décembre 2009 et mars 2010, auquel ont répondu 5 561 cadres d'entreprises dans cent pays du monde. L'enquête a ensuite été complétée par des entretiens avec plus de 150 dirigeants. Parmi les participants, 1 304 ont répondu aux questions sur l'engagement.
« On ne naît pas 'engaging manager', on le devient. Les 25 managers que nous avons interrogé ont eu des carrières différentes, leurs personnalités sont différentes, leur rôle et leur niveau dans l'entreprise sont différents. Leur style d'action évolue. Mais ils ont tous cinq qualités en commun », remarque Dilys Robinson, co-auteur de l'étude The engaging manager, publiée en 2009 à Londres par l'Institute for Employment Studies. Elle présente les résultats de cette étude au cours d'une conférence d'Entreprise & Personnel intitulée : « Pratiques managériales et engagement des salariés », lundi 5 juillet 2010. L'enquête a été réalisée dans sept entreprises britanniques : Centrica, Corus, Rolls Royce, Sainsbury's, HM Majesty's revenue and customs (l'administration fiscale britannique), le district londonien de Merton, et l'ACCA, l'association britannique des comptables. Chaque entreprise a désigné 2 à 5 managers qu'ils considèrent comme les plus compétents à produire de l'engagement auprès de leurs collaborateurs. Les enquêteurs les ont interrogés, ainsi que 22 de leurs supérieurs hiérarchiques et 154 des personnes qu'ils encadrent.
« L'engagement des salariés figure aujourd'hui parmi les priorités de nombreux DRH », relève une note d'Entreprise & Personnel sur les pratiques managériales et l'engagement des salariés, réalisée par Aine O'Donnell et publiée le 1er juin 2010. « Si la question de la relation entre un salarié et son travail n'est pas nouvelle, diverses évolutions récentes expliquent ce retour sur le devant de la scène : le développement du travail cognitif, le contexte de financiarisation et de globalisation des entreprises, la relativisation du travail par rapport à d'autres sphères de la vie (famille, loisirs…), la 'guerre des talents'… » L'action du hiérarchique direct est systématiquement identifiée parmi les leviers d'actions permettant de favoriser l'engagement des salariés.