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Benoist Apparu, secrétaire d'État au Logement, annonce, dans une interview au journal « Le Figaro » du vendredi 5 août 2011, que « contrairement aux années passées, [il a] prévu une enveloppe fixe de dépenses [d'hébergement] au début de l'année. Les associations ont eu le sentiment que c'était la fin des 'rallonges'. Mais rien n'est figé. On ne peut pas se satisfaire de laisser des gens dormir dehors pour des raisons budgétaires. » Pour Matthieu Angotti, directeur général de la Fnars (Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale) contacté par AEF Habitat et Urbanisme, « c'est une ouverture tout à fait nouvelle […] une phrase qui dénotte une évolution significative dans son discours ». Les salariés du 115 et des équipes mobiles, soutenus par différentes associations, étaient en grève mardi 2 août 2011 pour dénoncer les coupes budgétaires (AEF Habitat et Urbanisme n°234952)(AEF Habitat et Urbanisme n°234990).
Une délégation de la manifestation organisée mardi 2 août 2011 à Paris à l'appel de la Coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale (AEF Habitat et Urbanisme n°234990) a été reçue par des membres du cabinet du secrétaire d'État au Logement, Benoist Apparu. Cette Coordination précise que « la rencontre s'est déroulée sous le sceau de l'indécence et du mépris. Tandis que Benoist Apparu s'entretenait avec les journalistes, nous avons été accueillis par deux personnes de son cabinet, sans aucun pouvoir décisionnaire. Ils n'ont pas été en capacité de répondre à nos revendications. » « Le cabinet a bien reçu une délégation, indiquent à AEF Habitat et Urbanisme les services du secrétariat d'État. Benoist Apparu était occupé et ne les a pas reçu personnellement », ce qui ne doit pas être pris, selon eux, comme « une marque de mépris ». Le site Internet du journal « Libération » avait publié la veille une lettre ouverte de la Coordination adressée à Nicolas Sarkozy et intitulée « Monsieur le président, vous aviez dit zéro SDF… »
« Parce que les baisses drastiques de budget annoncées condamnent les associations à remettre à la rue des centaines de personnes, parce que nous, professionnels de terrain, nous connaissons les conséquences de ces remises à la rue pour les personnes que nous accompagnons chaque jour, parce que nous ne voulons pas être les complices impuissants d'une situation de non-droit », les salariés du 115 et des équipes mobiles du Samu social d'au moins 30 départements se sont mis en grève mardi 2 août 2011, annonce le même jour la Coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale. « Nous nous sentons complètement démunis, nous n'avons à promettre que des logements qui n'arriveront que dans quelques années », déplore Maud Bigot, porte parole de la coordination, square Boucicaut (7e arrondissement), lieu de départ de la manifestation parisienne qui s'est rendue en milieu de journée au ministère du Logement pour faire part de ses réclamations.
La coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale appelle à une grève (ou un débrayage, en fonction des possibilités) des 115 de toute la France, mardi 2 août 2011. Une action en réaction aux « baises drastiques de budget des associations » qui intervient après l'annonce de la démission de Xavier Emmanuelli de la présidence du Samu social de Paris (AEF Habitat et Urbanisme n°235736) ainsi que celle du secrétaire d'État au Logement, Benoist Apparu, de remplacer les places d'hôtel par des logements (AEF Habitat et Urbanisme n°235592). Lancé lundi 25 juillet, l'appel à la grève devrait mobiliser entre 20 et 30 villes, selon Maud Bigot, porte parole de la Coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale, contactée par AEF Habitat et Urbanisme vendredi 29 juillet 2011. « Et ce nombre ne cesse de croître. Le caractère inédit de cette mobilisation souligne l'ampleur de la crise. »
« J'ai décidé d'allouer au Samu social une subvention exceptionnelle permettant de financer la mise à l'abri humanitaire immédiate de la centaine de familles réfugiées dans les services d'urgence des hôpitaux », annonce le maire (PS) de la ville de Paris Bertrand Delanoë, lundi 25 juillet 2011. Cette déclaration fait suite à l'intervention du secrétaire d'État au Logement, Benoist Apparu, au journal télévisé de France 2. Il y a indiqué « [refuser] de rétablir les crédits nécessaires au bon fonctionnement du Samu social », rappelle la ville, ainsi que la volonté de l'État de diminuer de 4 500 le nombre de places d'hôtels pour les remplacer par des places de logements d'ici la fin de l'année (AEF Habitat et Urbanisme n°235592). La subvention de la municipalité sera versée en septembre prochain et « s'étendra sur deux mois, le temps que la solution pérenne annoncée par [Benoist Apparu] soit effectivement mise en œuvre, et nous serons très vigilants sur le respect de cet engagement », insiste le maire.
« L'accueil d'urgence et le logement ne s'opposent pas [et] sont indispensables dans une société et un modèle économique en crise. L'un et l'autre nécessitent des moyens accrus. » La CGT commente, vendredi 22 juillet 2011, l'annonce, par le secrétaire d'État au Logement, Benoist Apparu, de la transformation de 4 500 places d'hôtel en logement (AEF Habitat et Urbanisme n°235592). Cette mesure ne peut « masquer le désengagement de l'État des politiques d'hébergement d'urgence et ses conséquences humaines et sociales désastreuses. Les coupes budgétaires à l'encontre du Samu Social de Paris et la démission de son président Xavier Emmanuelli […] en sont l'illustration frappante et révèlent l'ampleur de la crise (AEF Habitat et Urbanisme n°235637). Elles font suite à la décision du gouvernement au mois de mai d'une réduction de 3,3 % des moyens alloués au secteur de l'hébergement. Elles sont le résultat accablant de la volonté dogmatique du gouvernement de réduire l'intervention publique, y compris pour le domaine social (AEF Habitat et Urbanisme n°239690) ».
L'État envisage de « diminuer de 4 500 le nombre de places d'hôtel » pour les remplacer par « des places de logements » d'ici la fin de l'année, fait savoir Benoist Apparu, secrétaire d'État au Logement, mercredi 20 juillet 2011, au journal de 20 heures de France 2. Une initiative qui s'inscrit dans la politique du « logement d'abord » présentée fin 2009 (AEF Habitat et Urbanisme n°285971). Invité à s'exprimer sur la démission de Xavier Emmanuelli de la présidence du Samu social de Paris, Benoist Apparu dit respecter sa décision mais aussi la regretter (AEF Habitat et Urbanisme n°235637). Il affirme vouloir une « réponse plus adaptée à chaque situation familiale » : « Nous avons à la rue des personnes qui sont (…) dans une très grande fragilité psychiatrique, et pour ça on a fondamentalement besoin d'outils, type le Samu social. Mais on a aussi des personnes, des familles, une femme battue par exemple qui va quitter son domicile, pour qui la réponse 'hébergement' n'est pas la réponse humaine adaptée. »