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« Aix-Marseille Université, résultat de la fusion de l'université de Provence, l'université de la Méditerranée et l'université Paul-Cézanne, est à présent une réalité », déclare à AEF Yvon Berland, président de l'université de la Méditerranée (Aix-Marseille-II) qui réagit avec « satisfaction » et « une grande émotion » à la parution au Journal officiel, vendredi 26 août 2011, du décret créant l'université unique d'Aix-Marseille au 1er janvier 2012 (AEF n°234195 et n°257121). Candidat à la présidence du nouvel établissement, Yvon Berland évoque la campagne électorale qui démarrera en septembre, s'engageant à « ne pas changer de personnalité » ni « de mode de fonctionnement » si la liste qu'il conduira arrive en tête. « Je considère avoir une responsabilité quant à la réussite de la fusion », insiste-t-il. « Ce serait pour moi une catastrophe et un échec personnel si, une fois la fusion réalisée, Aix-Marseille Université se cassait la figure. » Il revient sur les étapes à franchir d'ici la fin de l'année, notamment la consolidation des budgets des trois universités « pour savoir quels seront les financements disponibles et mobilisables réellement ».
Le décret portant création de « l'université d'Aix-Marseille, regroupant les universités Aix-Marseille-I, Aix-Marseille-II et Aix-Marseille-III », est publié au Journal officiel du vendredi 26 août 2011. « Le nouvel établissement se substituera aux trois universités préexistantes à compter du 1er janvier 2012 ». Les dispositions transitoires du décret, qui « entrent en vigueur le lendemain de la publication du présent décret », prévoient « les modalités d'adoption des statuts et du budget de l'université d'Aix-Marseille et de gouvernance de l'établissement » .
Le projet de décret créant l'université unique d'Aix-Marseille est adopté par le Cneser réuni en section permanente et en commission scientifique permanente le 28 mars 2011 (12 voix pour et 5 contre) (AEF n°253233). « Le débat sur la carte universitaire doit se faire au niveau national, ce qui n'a pas été le cas, même s'il y a eu des consultations locales. De plus, il y aura seulement cinq élus étudiants dans le CA pour 70 000 étudiants, ce qui nous paraît largement insuffisant. C'est pourquoi nous avons voté contre le projet », explique à AEF Sébastien Chaillou (Unef). Pour Thomas Côte, de la Fage, « cette fusion est nécessaire pour améliorer la cohérence et la lisibilité de l'offre de formation dans la région. Et les universités ont choisi de conserver le statut d'EPCSCP (établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel) ».
Les conseils d'administration des trois universités d'Aix-Marseille ont chacun adopté les statuts d'Aix-Marseille Université (AEF n°253514), vendredi 10 décembre 2010, par « un vote historique », annonce Jean-Paul Caverni, président du PRES Aix-Marseillle Université et de l'université de Provence (Aix-Marseille-I). Sur un total de 88 voix, 61 voix se sont exprimées pour l'adoption du texte, 26 contre et une s'est abstenue. Le siège d'Aix-Marseille Université, qui naîtra de la fusion des trois établissements le 1er janvier 2012 (AEF n°257121), sera à Marseille, au palais du Pharo, siège actuel de l'université de la Méditerranée (Aix-Marseille-II). La création de l'université unique s'accompagne de la naissance d'un PRES Provence Méditerranée « en lien » avec les acteurs de l'enseignement supérieur, de la recherche et du monde économique « du territoire », dont le siège sera à Aix-en-Provence.
Les conseils d'administration des université de Provence (Aix-Marseille-I), de la Méditerranée (Aix-Marseille-II) et Paul-Cézanne (Aix-Marseille-III) doivent se prononcer, vendredi 10 décembre 2010, sur les statuts « destinés à définir la mise en oeuvre d'Aix-Marseille Université », université unique qui naîtra de la fusion des trois établissements, le 1er janvier 2012 (AEF n°257121). Dans le préambule ce texte, dont AEF s'est procuré une version datée du 2 décembre 2010, les trois établissements réaffirment leur « ambition de constituer sur le site d'Aix-Marseille un établissement d'enseignement supérieur et de recherche positionné aux tout premiers rangs européens et de faire d'Aix-Marseille la capitale des savoirs du Sud de l'Europe ». Les statuts prévoient également la création d'un PRES « en lien avec les autres acteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche ainsi que du monde socio-économique dont il assurera la coordination à l'échelle de son territoire ». Il remplacera l'actuel PRES pré-fusionnel Aix-Marseille Université, constitué des seules universités d'Aix-Marseille (AEF n°253840).